samedi 26 mai 2012

Un anniversaire très Eclectic!


Voilà déjà une année, quasiment jour pour jour, que nous vous présentions avec plaisir la nouvelle marque de Prêt-à-Porter masculine qui allait faire parler d’elle : éclectic. Depuis, le temps est vite passé  et éclectic n’a cessé d’évoluer. Proposant des collections de veste aux coupes toujours impeccables, le style éclectic s’est entre autre fait remarqué grâce au projet artistique Eclectic Portrait réunissant, par la volonté du fondateur de la marque Franck Malegue, amateurs de mode, ou simple anonymes devant l’objectif curieux et amusé du photographe Nils Herrmann

© Les Garçons aux Foulards

Au fil des mois, près de 200 personnes, clients, journalistes et proches de la marque se sont appropriés une veste éclectic et ont joué le jeu du modèle devant l’objectif de l’artiste allemand, mettant à l’honneur la spontanéité et la multitude de styles des personnes photographiées.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards


En prenant le parti pris de jouer sur la mise en lumière d’illustres inconnus (ou illustres tout court également), les vestes éclectic, parfois les mêmes, sont toujours différentes car c’est bien la manière dont elles sont portées qui est en jeu. Magnifiant non pas le visible d’un objet mais la part invisible de chacun, Nils Herrmann tente de saisir tout au long de ces portraits, un instant de vérité.

© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards

Ainsi, pour fêter le 1er anniversaire de la marque et du projet Eclectic Portraits, a eu lieu il y a quelques jours le vernissage d’une exposition éphémère à la galerie Next Level, situé  au 8 rue charlot, mettant en avant une sélection des plus beaux portraits réalisés par Nils Herrmann, à laquelle nous avons eu la chance d’assister.

© Les Garçons aux Foulards



Exposition étonnante et décalée, elle a accueillit modèles et amis de la marque, venus encourager et remercier toute l’équipe éclectic, leur souhaitant par la même occasion beaucoup de succès pour cette seconde année.

Et c’est avec un plaisir partagé, que nous nous sommes joints aux invités, pour souhaiter à Eclectic Portrait un Happy Birthday !!!

A.




éclectic 

8, rue Charlot - 75003 Paris

www.eclecticportraits.com

dimanche 20 mai 2012

Louise Hindsgavl à la Galerie NEC


C’est lors de l’une de nos promenades dans le quartier du Haut Marais que nous avons eu la chance de découvrir le travail de l’artiste Louise Hindsgavl. Discrètement lovée rue des Coutures Saint Gervais, face au jardin de l’Hôtel Salé, actuellement en travaux, la Galerie NEC, spécialisée dans la céramique contemporaine, a fait le parti pris audacieux de présenter l’œuvre délicieusement subversive de cette jeune danoise qui a déjà conquit l’Europe du Nord et qui dépoussière les bien trop classiques biscuits de porcelaine.

Légères, aériennes, presque fragiles lorsqu’on les découvre, la beauté éthérée des figurines en porcelaine de Louise Hindsgavl séduit et désarme immanquablement le spectateur. Toutefois, lorsqu’on les observe d’un peu plus près, celles-ci dévoilent leur obscurité cachée.


© Les Garçons aux Foulards

Sous la blancheur et la finesse de leur peau délicate, quelque fois rehaussée d’or ou soulignée de graphite, il se cache autant de violence, de meurtrissures et d’obscénité que d’humour noir. Scènes faussement bucoliques aux références mythologiques apparentes, Louise Hindsgavl crée des scénarios moins intimidant pour mieux nous attirer dans son univers et nous plonger dans l’illusion d’un monde innocent.

« Mes personnages sont pétris d’humanité et d’animalité et se métamorphosent dans un univers mythologique. »


© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards

Et d’innocence, le monde de Louise Hindsgavl n’en a que les apparences. Personnages torturés, grimés, sexués jusqu’à l’extrême ; sous leurs infimes pellicules de glaçure, les sculptures contemporaines de la jeune artiste Danoise révèlent sans ambigüité la cruauté fatale de l’individu qui ne connaît aucune alternative.

« Je n’utilise pas le médium porcelaine pour créer quelque chose de joli comme il en est traditionnellement le cas, mais pour explorer les méandres de la nature humaine. Ce sont les aspects les plus primaires et quelquefois moins flatteurs de notre condition qui m’intéressent. »


© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards

Détournée de son utilisation première en tant que matériau d’apparat au service d’un Art parfois Décoratif parfois Institutionnel, la porcelaine, dans les mains de Louise Hindsgavl, est poussée jusqu’à son extrême. Coulante, rigide, torturée, percée, vissée, architecturée, elle se trouve même associée au plus contemporain des plexiglas ; révélant au détour de ses méandres, l’étrangeté de ces créatures surréalistes engagées dans un jeu pervers et déroutant.


© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards


Tout y est inversé : les clivages sociaux sont temporairement abolis et les pulsions sexuelles refrénées se libèrent. A l’opposé d’une beauté convenue ou radieuse, les personnages mis en scène semblent errer, solitaires, sans contrôle de leur existence.

« Je considère la porcelaine comme une matière d’un raffinement absolu pour autant je l’utilise pour traduire les aspects les plus délétères de notre société. On peut faire un parallèle entre mes personnages et leur faculté à détruire la société dans laquelle ils évoluent, et la fragilité des sculptures en porcelaine qui volent en éclats lorsqu’elles nous échappent des mains. La faculté qu’ont mes personnages à rendre vulnérable la société dans laquelle ils évoluent fait écho et la fragilité de mes sculptures qui volent en éclat lorsqu’elles nous échappent des mains. »


© Les Garçons aux Foulards

A découvrir sans plus attendre à la Galerie NEC jusqu’au 2 juin 2012.


A.


Louise Hindsgavl à Galerie NEC

20, rue des Coutures Saint Gervais, 75003 Paris

Du mardi au samedi de 13h à 19h

mardi 8 mai 2012

ANNA DELLO RUSSO la nouvelle Fast Fashion Diffusion H&M


Après le drame stylistique Donatella Versace de novembre dernier, après l’invasion de vilains slips David Beckham judicieusement sortis pour la St Valentin (qui remplissent toujours les étalages à la Saint Désiré) et après l’a peu près réussit collection Marni (merci Consuelo Castiglioni et Sofia Coppola pour la magnifique vidéo), le bling italien sera de retour cet automne chez H&M, en la personne d’Anna Dello Russo.

© Anna Dello Russo

Pour les néophytes qui ne sauraient pas qui est « la grande » Anna Dello Russo, (en même temps, est-ce vraiment un délit?), la journaliste italienne, ayant collaboré durant 18 ans avec le Vogue Italien, est devenue depuis quelques années la papesse du Vogue Japon. Courant les Fashion Week vêtue des looks les plus forts et les plus pointus, mitraillées par les paparazzi, photographes de mode et autres bloggeurs à chacune de ses apparitions, Anna Dello Russo a, contrairement à ses petites camarades de la sphère journalistique, réussit à imposer un style personnel, radical, extravagant, excessif, déluré, débridé, enchanteur, en un mot : Mode ! Manteau en plume d’Autruche, robe brodée de cocktail rebrodée de cristaux Swarovski en fin de matinée, créations improbables du chapelier Philip Treacy, ou encore fourrure Rose Shocking, rien ne lui fait peur, et pour le coup, on adore !

© Anna Dello Russo
© Anna Dello Russo


La ou le bas blesse, c’est que l’on sait malheureusement par avance que cette future collaboration stylistique avec le géant suédois sera décevante. Annoncée en grande pompe par H&M il y a quelques jours, la future collection d’Accessoires (signature emblématique des looks Anna Dello Russo) réalisée par la Fashion Director du Vogue Japon, sera Gold et Turquoise ou ne sera pas. Sandales tressées, Minaudières esprit Baroque, Bracelets Serpent, Lunettes Strassées ou encore Colliers Pompeux ornés de cabochons en plastique gold, les premiers visuels diffusés par la griffe suédois nous donnent moins l’impression du fastueux baroque Italien que du Made in Bengladesh un peu toc.

© Collection Anna Dello Russo pour H&M

Car, en effet, si de nos jours (et c’est bien la théorie que défend également Mlle Dello Russo au quotidien), l’accessoire fait la tenue et en est l’élément le plus important ; inutile de vous dire que celui-ci doit être irréprochable et parfait (ou en tout cas s’en rapprocher au maximum). Ici, loin des riches parures tant affectionnées par Anna, la minaudière en métal sonne désespérément creux, l’émail Turquoise se désemaille et fait toc, les incrustations de pierreries deviennent plastique, les solaires perdent de leur glamour, quant aux bracelets Python ils feraient pâlir de honte un dresseur de cobra Mumbaite !

© Anna Dello Russo pour H&M

Loin de moi toute idée de snobisme, mais je reste fidèle aux valeurs que nous défendons au travers de ce blog : luxe, qualité et originalité ! Malheureusement, ici, aucune de ses trois qualités n’est présente.  En revanche, bon joueur, je ne peux que tirer mon chapeau face à la formidable machine de guerre du Marketing Masstige dont la clientèle H&M est semble-t-il si férue ! Bravo l’artiste !



Et pour les plus intrépides d’entre vous, qui oseront affronter, par curiosité ou autre, la faune toujours furieuse des premières heures, rendez-vous le 4 octobre 2012 au matin, devant l’un des 140 magasins H&M dans le monde qui diffuseront (en absolument non exclusivité) la ligne Accessoires Anna Dello Russo pour H&M !....

A.