mercredi 25 janvier 2012

Street de Luxe

Voilà, fin des défilés Homme pour l’Hiver 2012/2013. Après New York, après Milan, Paris tire sa révérence, (ou presque) et laisse la place à la magie de la Haute Couture. Trois semaines intenses ou jeunes créateurs et marques reconnues du Monde entier ont défilées, cherchant à capter l’attention de la presse et des acheteurs. Comme toujours, des looks parfois classiques (trop), des looks parfois difficilement portables (trop), des looks aux airs de déjà vu (et de déjà re-revu), mais au milieu de tout cela, de très belles pièces et deux tendances fortes qui se sont démarquées et qui ont attirées notre attention. La première, à l’élégante excentricité d’un Oscar Wilde des Temps Modernes, fait revivre les grandes heures de Savile Row période Ziggy Stardust (qui fera l’objet d’un prochain article), contraste avec la seconde, au look indéniablement plus urbain, inspiré par l’univers de la rue et du sportswear.

Amorcée depuis déjà plusieurs saisons par Riccardo Tisci pour Givenchy ou par Kris van Assche pour Dior Homme, le look Street version Couture a envahit les podiums et les dressings de tout Fashion Addicts dignes de ce nom. Reflet inconscient de l’évolution de nos sociétés, le luxe n’est plus forcément la où on l’attend. Des très architecturées sneakers désignées par Pierre Hardy pour Balenciaga, Yves Saint Laurent ou encore Lanvin, aux raquettes de tennis et autres ballons en cuir cousus mains signés Chanel en passant par la très tendance salle de sport parisienne L’usine, fréquentée par Marc Jacobs et consort, les créateurs voient le monde avec le filtre de la Street Culture, et on adhère !

Costume National FW12/13

Ainsi pour cet hiver Costumes de ville, Parkas matelassées, coupes décontractées, imprimés graffitis et volumes XXL se mélangent, se superposent et s’enrichissent mutuellement.

Déjà présent pour cet hiver, l’Outdoor inspiré par l’univers de la chasse est omniprésent. Forcément matelassées, les vestes se modernisent, se recintrent, se colorent et se mixent avec  des costumes aux coupes étroites en flanelles grises chez Burberry Prorsum ou chez Miharayasuhiro, ou en jouant sur les longueurs et l’effet dessus dessous chez Louis Vuitton et Martin Margiela.


Total looks kaki militaires chez Dior Homme ou les vestes et chemises toujours impeccablement coupées sont portées avec des mailles extra-longues ou des pièces à manche en cuir ton sur ton, avec ou sans capuches, mais toujours graphiques et épurées.

Dior Homme FW12/13

Cuir également présent chez Givenchy, en détails et en aplats, comme ici, sur un caban faussement marin, revisité en version Dark, ou chez Qasimi ou le cuir surpiqué remplace le molleton pour un sweater version pure luxe porté sur un pantalon à larges pinces façon baggy.



Imprimés  graffitis colorés sur fond gris chez Moschino à porter en total look ou en détail sous une veste de smoking pour un look Cocktail terriblement décalé.

Moschino FW12/13

Sport Tailoring, ou la subtile association dans la trame du vêtement de deux univers que tout oppose et qui se marient avec finesse comme chez Costume National ou le styliste Ennio Capasa propose pour l’hiver prochain des costumes, vestes cintrées, pantalons pincées effet baggy, aux empiècements en jersey de laine, sur les manches, mais également sur l’arrière de la veste, changeant les volumes et l’attitude. Plus dégaine, plus loose, la veste deux boutons devient confortable, et la veste Tuxedo toujours chic devient carrément décontractée.

Costume National FW12/13

Enfin, le parfait look Street de l’hiver prochain ne pourrait être complet sans l’indispensable sac à dos. Aux oubliettes le Eastpack de nos années lycée, le sac à dos version 2012 est créateur. Souvent noir, souvent XL, aux finitions soignées, aux détails en cuir, ou autres matières glacées, il casse les codes et détourne les looks un peu trop formel. Attention cependant, pour éviter le Fashion faux pas, niveau silhouette, le porter avec des vêtements plutôt loose et masculins.

Un ou deux tatouages sont également fortement recommandés… vous gagnerez ainsi sans nul doute vos galons Mode pour l’hiver 2012/2013 !

A. 

lundi 23 janvier 2012

Cédric Charlier, le retour!


Ce début d’année 2012 est décidemment riche en surprises ! Après l’annonce de la collaboration de Louis Vuitton avec l’artiste Japonaise Yayoi Kusama et celle de la collaboration du footballeur David Beckham avec le géant du textile Suédois H&M, c’est au tour du groupe Aeffe de communiquer sur leur nouveau projet créatif. Et quel projet ! Le retour du créateur belge Cédric Charlier pour la Fashion Week féminine de mars avec une marque éponyme basée à Paris et pilotée par le groupe Italien.


"Dans notre histoire, nous avons toujours soutenu et encouragé les jeunes talents en leur donnant la possibilité de se raconter grâce à un Made in Italy de qualité. Je connais Cédric depuis plusieurs années, j’en reconnais le talent", s'est félicité Massimo Ferretti, Président de Aeffe Group.

Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore entendu parlé de ce nouveau talent venu du Nord, Cédric Charlier, ancien assistant d’Albert Elbaz chez Lanvin, a débuté aux cotés de Michael Kors pour la Maison Céline, et s’est fait connaître du grand public en 2009 reprenant les rennes de la Direction Artistique de la maison Française Cacharel. Rôle qu’il a exercé durant quatre saisons qui ont permis au plus célèbre « petit Canard » Camarguais de revenir sur les devants de la scène Mode Internationale.

Cacharel SS/10

Jeux de volumes, fraicheurs des imprimés et des coupes, impacts de la couleurs, le travail de Cédric Charlier durant ses deux années fut remarquable et d’ailleurs grandement remarqué. Démit de ses fonctions à la stupeur général de la presse et des acheteurs du monde entier, Cédric Charlier signe ainsi son grand retour sur la scène Mode ; et c’est avec beaucoup d’impatience que nous attendons de découvrir le premier opus du designer Belge, qui, n’en doutons pas sera une réussite.

Cacharel FW/10

Cacharel SS/11

D’ailleurs, on me chuchote à l’oreille que toute l’équipe créative est sur le pied de guerre, dans le showroom Aeffe afin de faire de ce premier défilé, l’évènement de la future Fashion Week de février.

Alors, encore un peu de patience,  et rendez-vous dans quelques petites semaines pour voir le résultat !

A.

mardi 17 janvier 2012

Voyage au pays Ragazze Ornamentali


Cela faisait plusieurs mois déjà que nous souhaitions vous parler et vous faire découvrir l’univers féminin et poudré Ragazze Ornamentali. Jeune maison Franco-Italienne faisant la part belle aux accessoires, Ragazze Ornamentali possède déjà tous les codes du Luxe et affirme discrètement, dans la presse, comme dans les capitales de la Mode, son élégance Parisienne et son épure stylistique. Voyage initiatique au pays du beau, escapade sensorielle et onirique, Ragazze Ornamentali se livre avec douceur et poésie à celles et ceux qui franchissent les portes de sa boutique atelier du Haut Marais. Voyage-découverte  que nous avons pris plaisir à faire aux cotés de l’une des deux fondatrices de la marque, la styliste Valentina Tortorella que nous avons eu la chance de rencontrer pour  notre première interview de l’année.

© Les Garçons aux Foulards

Issues de formations et de parcours professionnels différents, Isabelle Bois et Valentina Tortorella se sont rencontrées il y a un peu plus de 10 ans dans les couloirs du siège de la maison Louis Vuitton, pour laquelle toutes deux ont travaillées, et pour laquelle Valentina Tortorella office toujours pour la Recherche et le Développement des accessoires. De là est née une amitié forte qui a su dépasser les années mais également les distances, longtemps après qu’Isabelle Bois ai quittée la société pour se consacrer à d’autres projets.

© Les Garçons aux Foulards

Mais une idée est restée, celle de développer ensemble un projet commun, mettant en valeur leurs talents et leurs passions respectives. Amour des bijoux avec une vision très contemporaine suite aux études de Design Industriel pour Isabelle Bois, associé au goût d’une certaine vision du luxe acquise durant huit années passées en Italie aux cotés de Mr Gianfranco Ferre pour Valentina Tortorella ; ont données naissance à la maison Ragazze Ornamentali.

Subtil équilibre entre Modernité et Tradition du savoir-faire, Isabelle Bois et Valentina Tortorella ont souhaitées réaliser un « objet » (plutôt qu’un produit) à mi-chemin entre Mode et Design, un contre-pied de tout ce qui se fait dans l’industrie du luxe (sublime antinomisme), loin de toute idée d’ostentation et de saisonnalité, mettant l’idée de féminité au cœur de leur travail. Un féminité moderne, faisant abstraction des clichés et des exagérations courantes dans le milieu de la Mode, une féminité délicate, raffinée, contemporaine et poudrée.

© Les Garçons aux Foulards

Inspirée d’un des fameux écrits de Pier Paolo Pasolini, en 1957 dans El Corriere dela Sera dans lequel l’audacieux réalisateur avait l’habitude d’exprimer, comme toujours, ses points de vue tranchés sur le conformisme de la société Italienne des années 50 ; il y parlait de façon critique de la condition de la femme en tant que « Ragazze Ornamentali », « Filles ornementales », n’ayant d’autre force et d’autre pouvoir que celui d’être jolies.
Cristallisant et détournant cette idée, mettant en avant la modernité d’une femme forte et délicate à la fois, ainsi est né le projet Ragazze Ornamentali.

Des quatre modèles de leurs débuts, il y a trois ans, est resté l’éthique de création qui leur est propre et ne déroge  en rien à l’idée de qualité qui leur est chère. Peausseries de veau parmi les plus précieuses issues d’une tannerie alsacienne conservant des techniques de traitements artisanal du cuir, chaine or rose en un délicat alliage de laiton et de cuivre, intérieurs compartimentés doublés de cuir ou de lin pour les nouvelles couleurs estivales, miroir intérieur gravé en laiton or rose et gros grain couture se confrontant à la profondeur des cuirs et servant de repère identitaire à la marque ; les sacs Ragazze Ornamentali sont entièrement réalisés à la main, en petite série ou à la commande, au cœur d’un atelier Milanais à taille humaine, une rareté.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Colorama délicat inspiré d’une palette de maquillage, les pochettes, cabas, enveloppes iconiques et autres portés épaule, se déclinent en poudre, aubergine, cognac, gris ou encore bleu canard, et se métamorphosent au fil des saisons et des envies de leurs créatrices, plutôt que ne se remplacent. Le bordeaux apportant sa profondeur à notre garde-robe hivernale, le lin grège garni de cuir fauve rafraichissant nos tenues estivales. Un fil conducteur cependant, les tranches de tous les modèles de sac sont peintes à la main en un rouge laqué profond, contrastant élégamment avec chacune des couleurs des collections, faisant référence au rouge à lèvre, indispensable compagnon d’un sac de femme.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards
Presque secrète, c’est dans l’une des dépendances de l’ancien Hôtel de Sauroy datant du 17ème siècle, que l’écrin Ragazze Ornamentali s’est installé, abritant leurs collections, dans un espace à leur image, mi atelier, mi boudoir, alliant pierre de taille, métal et satin duchesse.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

Depuis, les créations Ragazze Ornamentali ont évoluées, explorant de nouvelles formes, répondant à des besoins pratiques du quotidien, et de nouvelles peausseries, riches et précieuses ont été utilisées. Revisitant la classique autruche d’un liseré rouge, python noir à larges écailles où, détournant jusqu’à l’extrême la plus incroyable des peaux, l’alligator, la travaillant, jusqu’au substrat pour lui donner l’aspect velours ; acmé d’un certain luxe, discret et subtil.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards 
Derniers nés de l’univers Ragazze Ornamentali, nous intéressant tout particulièrement, les foulards. Trois formats, déclinés en trois matières, complètent la ligne maroquinerie et les silhouettes. Un carré format mouchoir, un modèle long format Obi ainsi qu’une étole grand format sont proposés en crêpe de soie, en suède et dans une qualité d’agneau plongé à l’incroyable douceur. Ils sont signés d’un liseré ajouré entièrement réalisé main de façon artisanale en Italie. Un summum du luxe, ayant son prix, comptez 500 euros pour le modèle mouchoir en agneau gris qui nous fait tant rêver.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Un coup de cœur ? Le très beau modèle Enveloppe classique, porté épaule en veau aubergine, doublé veau velours poudre et chaine or rose.  Ou encore le modèle porté par Valentina en veau gris, contrasté d’une tranche bordeaux et l’intérieur poudre, patiné au fil des ans, il est encore plus beau. Nous craquons !

© Les Garçons aux Foulards

Distribuées par certains des plus beaux et des plus pointus temple de la Mode à travers le monde, Ragazze Ornamentali a su convaincre les acheteurs et les clientes les plus intransigeants, du Bon Marché à Maria Luisa, en passant par l’Eclaireur et la très avant-garde Luisa Via Roma, ainsi que vos humbles serviteurs, tombés en admiration devant la beauté de leurs modèles. Nous pourrions vous parler des heures durant de la richesse des peaux utilisées, de la profondeur des couleurs, de la force du contraste des chaines or rose avec la finesse de l’incroyable alligator velours, de l’intimité des doublures en cuir, ou de la légère rugosité des crêpes de soie ; rien n’y ferait, nous aurions toujours réalisé un croquis à demis complet. Car le luxe ne se dit pas, il ne se raconte pas. Il se vit et se ressent. Pour cela, une seule solution, vous rendre au 9 de la rue de Normandie, au cœur du boudoir contemporain Ragazze Ornamentali , afin de découvrir par vous-même les classiques revisités de la toute jeune maison qui a su redonner au mot Luxe son sens ; et vous laissez séduire, petit à petit, sens après sens, caressant les peaux, succombant au moelleux de l’une des plus belles qualité de veau qu’il nous ai été donné de voir, et enfin, peut-être, craquer et commander un modèle sur mesure, portant vos couleurs, votre style et même vos initiales gravées dans le laiton or rose du miroir.

A.


Ragazze Ornamentali

9, rue de Normandie - 75003 Paris

www.ragazzeornamentali.com

jeudi 12 janvier 2012

Louis Vuitton aime Yayoi Kusama


Scoop mode de ce début d’année,  le maroquinier de luxe français Louis Vuitton a annoncé de façon officielle sa collaboration avec la grande dame de l’art contemporain japonais, Yayoi Kusama.

Sans doute inspiré par la très belle rétrospective qui lui fut consacrée par le Centre Georges Pompidou qui s’est terminé il y a quelques jours, le styliste Marc Jacobs, féru d’art contemporain, et Directeur Artistique de la maison au célèbre monogramme, a de nouveau choisit une personnalité emblématique de la scène artistique internationale pour bousculer élégamment le bien sage LV.



Ainsi, après les graffitis fluo et les roses XL du regretté Stephen Sprouse, et les nomogrammes colorés sur fond blanc, parsemés de personnages Manga du japonais Takashi Murakami, c’est au tour de l’exubérante Yayoi Kusama de revisiter  le célèbre logo et d’insuffler un peu de son incroyable énergie créatrice et de son onirisme au malletier Français.

Stephen Sprouse pour Louis Vuitton

Louis Vuitton vu par Takashi Murakami

Connue pour son univers graphique audacieux et coloré, proche du mouvement Pop Art des années 60,  Yayoi Kusama parsème la plus part de ses créations et installations,  de son célèbre « Dot », devenu au fil des décennies sa signature artistique.

Parions que le monogramme chocolat sera recouvert de pois rouge, ou d’une autre déclinaison des œuvres de l’artiste. Mais pour découvrir le résultat, il faudra faire preuve d’un peu de patience. La collection exclusive Yayoi Kusama ne sera distribuée (en édition limité) dans l’ensemble des points de vente Louis Vuitton qu’à partir du mois de juillet, lors de l’inauguration de la rétrospective au Whitney Museum de New York.



Encore un peu de patience donc. Une chose est sûre cependant, nous rêvons déjà de l’un des foulards de cette future collection !

A.

samedi 7 janvier 2012

Histoire de Slip...

Tiens, je sens que le titre en intrigue déjà plus d’un(e) ! Et vous avez bien raison, car nous allons parler cette semaine de celui qui, à défaut d’être toujours le roi du ballon rond, est devenu en quelques années le roi du Slip et a fait couler beaucoup d’encre en ce début d’année.




Tout d’abord suite à l’annonce (tragique) de sa non arrivée au sein du PSG et à la déception généralisée que celle-ci a procurée (bah oui, Imaginez les dizaines de milliers de supporters du club parisien qui se réjouissaient à l’idée de Mr Beckham venant sauver le mythique club de son lent endormissement ; Imaginez les Fashionistas en furie, prostrées devant les moindres faits et geste « modesque » de leur idole à l’éternelle taille 34, à savoir Victoria Beckham ; Imaginez le désarroi de toute la presse à scandale française et autres torchons people et de son lot de paparazzis charognards se pourléchant à l’idée du moindre cliché du bien trop célèbre couple Beckham ; Imaginez enfin ma déception personnelle à l’idée de savourer des images cultissimes telles que Victoria Beckham au milieu d’une foule de supporters du PSG, Victoria Beckham dans les tribunes du Parc des Princes, Victoria Beckham dans le Paris Match entourée de ses nouvelles meilleures amies, les épouses des autres footballeurs, et encore, pourquoi pas, Victoria Beckham dans un cocktail, prenant la pose avec Zaiha ; Glamourissime n’est ce pas ?) ensuite, par l’annonce de la collaboration du footballeur britannique avec la chaine de prêt-à-porter Suédoise H&M pour une ligne de sous-vêtements masculins.

Et s’il y une chose que connaît David, à l’exception du ballon rond, c’est bien les slips !

Nous nous souvenons tous d’ailleurs des deux précédentes sulfureuses campagnes publicitaires, ou le joueur du L.A. Galaxy posait, tous muscles au vent, pour la promotion de la ligne Underwear du géant du Prêt-à-Porter Italien Armani.





(Vous êtes vous d’ailleurs déjà rendu compte à quel point l’anglais « Underwear » pouvait être plus sexy que le français « Sous-vêtement » ? Idem pour « Bodywear » qui envoi notre « Vêtements de Corps » se rhabiller chez Damart ? Etrange isn’t it ?...)

Mr Beckham retente à nouveau l’aventure, à une exception près, il a cette fois-ci également dessiné les modèles.

"Ensemble, avec mon équipe design, nous avons consacré beaucoup de temps au choix des textures, des coupes et du style, pour que ces pièces soient non seulement des choses que j’aimerais porter mais aussi auxquelles je serais fier de donner ma signature", explique-t-il avec de renchérir : "Je suis vraiment satisfait du résultat final et j’espère que la clientèle masculine de H&M sera aussi enthousiaste que moi".

Résumons : un slip, un boxer, un caleçon, un boxer américain (dont la coupe XXXXL me laisse perplexe), un pantalon de pyjama (les nuits doivent être froides chez les Beckham..), un t-shirt et un débardeur, dans trois (très) originales non-couleurs, à savoir, blanc, noir, et gris, et avec une belle étiquette apparente David Beckham pour H&M, il y a décidemment de quoi crier au génie !

D'ailleurs, il n'y a pas un soucis de hauteur de nombril entre les deux photos....?




Distribuée dans les 1800 magasins en propre de la marque, la ligne sortira judicieusement à quelques jours de la très romantico-commerciale Saint Valentin, le 9 février. Voilà de quoi permettre à celles (et ceux) qui souhaiteraient consoler leur inconsolable footballeur de salon !

Réjouissons nous cependant, les photoshopés clichés de Mr Beckham ont au moins un intérêt, poursuivre l’étude des ses tatouages toujours grandissant…

Avant....
Après...


Le bonheur a un prix : 9,95 euros!

A.

mardi 3 janvier 2012

L’Artiste Graffeur JonOne s’expose à Paris

Voilà, la trêve de Noel et les festivités de fin d’année étant passées, il est grand temps à présent de nous remettre au travail et de partager avec nous l’une de nos dernière découverte. Et quoi de mieux pour débuter cette nouvelle année que de parler d’Art ? De Street Art pour être plus précis. Et pour cela, direction la Galerie Rabouan Moussion, rue Vieille du Temple dans le Haut Marais, pour nous intéresser au travail de l’Artiste Graffeur JonOne.



D’origine Dominicaine,  JonOne, de son vrai nom John Perello est né à Harlem au début des années 60, grandit dans l’un des Ghetto New-Yorkais et commence ses premières expériences de graffiti au début des années 80 sous le pseudonyme de Jon 156, du nom de la rue qu’il habite, marquant de son passage les murs des immeubles et des trains de son quartier, puis de tout New York. Précurseur dans l’univers du Street Art, il est rapidement Influencé par d’autres artistes-graffeurs New-Yorkais avec lesquels il crée et échange, et dont il observe le travail et l’évolution. Parmi eux,  Bando, A-One (Anthony Clarke) et Jean-Michel Basquiat.

La fin des années 80 marque un tournant dans l’œuvre de JonOne, avec son départ pour Paris et son installation, aux cotés d’autres artistes du mouvement Street, à l’Hôpital Ephémère ; célèbre squat des années 90, situé dans le 18ème arrondissement, ou monde de l’art, plastique et musical se croisait. C’est dans l’un de ses ateliers improvisé qu’on étaient créées ses premières œuvres sur toile, entrainant vif intérêt de la part des professionnels du monde de l’Art avec une série d’exposition au début des années 90 à Paris, Berlin, Monaco, Chicago…

Depuis, l’artiste New-Yorkais n’a cessé de s’améliorer et d’explorer de nouveaux territoires,  s’intéressant notamment à de nouveaux supports pour son travail plastique.

Et c’est là que se situe tout le propos de l’exposition City Breathes..., à savoir, la transposition du Steet Graffiti sur différents types de matériaux et de supports et plus particulièrement du passage de la traditionnelle Bidimensionalité à la Tridimensionnalité.

© Les Garçons aux Foulards


Présenté ainsi, cela pourrait intriguer. Cependant, lorsque l’on comprend que le graffiti, de par son essence repose sur « un dessin » en deux dimensions réalisé sur une surface souvent lisse (mur, parking, métro, etc.), l’idée de transposer cette forme d’art dans une nouvelle dimension est réellement novatrice.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

Ainsi, le graffiti s’épaissit et devient volume sous la forme d’incroyables sculptures alliant plexiglas, bois, aluminium et acier. Chaque trait de bombe de peinture est ici remplacé par une épaisseur de matière, soudées entre elles par de légères visses de facture industrielle, la sculpture devient légère et la couleur devient lumière. Arabesques Street tridimensionnelles, les sculptures de JonOne, sont toujours esthétiquement signées d’une flèche, devenue au fil des ans sa signature stylistique. Le nom enfin, de l’artiste, est quant à lui, finement gravé dans la transparence du plexiglas.

© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards


En parallèle de cette série de « graff’ sculptures » mises en avant par la Galerie Rabouan Moussion, se trouve une autre partie du travail de JonOne sur l’exploration de la matière et du volume.

Immense sculpture représentant l’iconique flèche, composée d’une série de pièces plates en bois superposées, peintes à la méthode Dripping.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

Imposant panneau de marqueterie « street » composé de différentes essences de bois.



Cube jouant sur les reflets et la distorsion géométrique et visuelle.



Toiles en trompe l’œil alliant peinture et collages.

© Les Garçons aux Foulards


Ou encore Tryptique composé de tableaux tridimensionnels alliant miroirs, peinture, collage et effet de transparence et de volume.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

Dans chacune de ses nouvelles œuvres, les différentes « strates » servent à occuper l'espace à trois dimensions, à isoler les formes individuelles ; soulignant leur énergie tout en les mélangeant à d'autres formes pour créer des superpositions de gestes et de mouvements qui paraissent s’en échapper. Energie qui n’est que le reflet de la ville et l’action de l’homme par laquelle elle est crée.

L’évolution de JonOne en tant qu'artiste contemporain est claire, et il est au début de son exploration de la Trois Dimension ; chaque expérience dans ces nouveaux domaines remettant simultanément en question sa pratique créative et les associations faites dans son travail. Chacune de ces œuvres ayant pour objectif de faire ressentir au public, pour reprendre ses mots : « de l'excitation et de l'inattendu».

L’élégant et cosmopolite magazine Air France ne s’y est d’ailleurs pas trompé et a confié à JonOne la couverture de son numéro de décembre. Un artiste à découvrir ou à redécouvrir, rapidement, l’exposition parisienne se termine en effet, dans une petite dizaine de jours, alors vite,  très vite, direction la rue Vieille du Temple !

Dernier détail, à titre indicatif de la cote ascendante du Street Art, pour celles et ceux qui souhaiteraient par avance acquérir l’une de ses œuvres (et vous auriez d’ailleurs parfaitement raison), il faudra compter autour des 30 000 euros pour l’un de ses grands formats. Mais comme on dit… « Quand on aime, … »

A.


JonOne – The City Breathes…


  Jusqu'au 12 Janvier 2012