mercredi 30 novembre 2011

Versace pour H&M – On n’aime pas !

Attention, sujet épineux cette semaine pour Les Garçons aux Foulards ! En effet, après que l’ensemble (ou presque) de la presse Mode et de le Blogosphère se soit pâmée durant des semaines sur la nouvelle collaboration du géant Suédois de l’habillement avec la célèbre griffe italienne à tête de Gorgone, après les millions dépensés en budget publicitaire et après que les modèles « tant attendus » soient enfin arrivés en magasin sous l’assaut fébrile d’une foule hystérique ; il était grand temps de faire une analyse de ce phénomène et surtout des produits et de la campagne médiatique qui a entouré cet « événement » à la portée quasi planétaire.

« Evénement » est sans doute un terme un peu exagéré pour parler de la dernière collaboration Masstige de H&M. Personne n’a oublié l’engouement, la folie, l’excitation qui avait entouré la toute première expérience de ce type il y a quelques années lorsque le tout puissant Karl Lagerfeld dessina pour la griffe suédoise une collection, avec comme égérie, le mannequin Erin Wasson. Comme tout le monde, j’eu bien sur la curiosité d’aller découvrir le 1er jour cette grande première avec l’espoir d’y voir des merveilles. Et quelle ne fut pas ma (désagréable) surprise lorsque je vis le résultat ! Portants défaits, merchandising saccagé, modèles médiocres, coupes approximatives et surtout le pire, des tissus synthétiques de mauvaise qualité ! Autant vous dire que je suis reparti bredouille, déçu mais également surpris. Surpris par le succès (malgré les remarques précédemment évoquées) de cette collection !

Etais-je donc le seul à me rendre compte de cette immense mascarade de mode ? Ou bien était-ce les autres qui avaient totalement mis de coté toute notion de qualité et de produit bien fait pour succomber au mirage de la déesse Griffe ? Quoi qu’il en soit, la formule a si bien prit que saison après saison, une nouvelle collaboration avec un créateur est mise à l’honneur : Stella McCartney, Matthew Williamson, Sonia Rykiel, Lanvin et j’en passe ; presque tous disent oui à l’appel H&M. Reproduction à l’identique du même schéma gagnant : grands noms de la mode associés aux petits prix H&M (de moins en moins petits avouons le, les tarifs de ces pièces varient de 50 à 300 euros), séries limitées (même si on peut les trouver à présent encore en période de soldes) qualité médiocre, matières synthétiques et campagnes publicitaires incroyables (un grand bravo aux photographes, graphistes et stylistes).
Ainsi pour cette saison AW/11, la créatrice Donatella Versace a donné « Le meilleur de Versace pour H&M » - je ne fais que citer le slogan officiel !


© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Donc, « Le meilleur de Versace » se résume en quelques mots : couleurs flashy, imprimés pop, robes en métal, travail de clouté, tops frangés, robes en cuirs, blousons en velours. Dit de cette façon, cela pourrait paraitre intéressant. Seul hic, la production made in Turkey, Romania, China (étiquettes vérifiées en magasin) ne trompe personne, le style proposé aux clients est approximatif voir carrément douteux pour certains modèle (autant les imprimés fleuris orange-violet, léopard vert et cocotier passent sous le soleil de Miami Beach, autant celui-ci est plus compliqué sous le ciel gris de Paris) et la qualité est une fois de plus absente de cet exercice stylistique.


Exercice est bien le mot, car le travail accompli par Donatella et ses équipes est à l’opposé de celui réalisé pour une collection classique, avec un objectif de vulgarisation de la marque et du produit Versace auprès du plus grand nombre. Partie sur les bases qui ont fait la renommée de la marque dans les années 80 et 90, la collection réalisée pour H&M se veut un condensé du style et du savoir faire Versace, avec l’objectif évident de faire ressortir la belle endormi de ses 20 années passées assoupie.

Et pour cela, Donatella Versace et Margareta van den Bosch, la conseillère pour la création de H&M, ont choisi de réaliser un film publicitaire audacieux et décalé qui a rapidement fait le buzz sur la toile. Mettant en scène les mannequins Daphne Groeneveld et Lindsey Wixson dans le rôle de poupées mécaniques ; celles-ci sont vêtues des pièces phares de la collection, et évoluent sous l'oeil avisé d’une Donatella manipulatrice, dans un univers onirique à mi chemin entre une Alice au pays des Merveilles dépravée et une version édulcorée de Psychose.

Car au final c’est bien cette vidéo de campagne qui a été l’élément déclencheur de cet article. Chaque plan séquence ayant une connotation négative! Dans le 1er, Donatella fabrique des poupées blondes, sans personnalité, toutes identiques; dans le second la femme Versace n'est qu'un pantin qui se meut au bon vouloir de la toute puissante Donatella; à partir du 3ème entre en jeu la notion de Sadisme avec un volonté clairement afichée de faire souffrir la femme (la roue du amstère qui roule à l'envers de façon très rapide, le labyrinthe, les escaliers...) et enfin, dans les derniers plans, la réalité de la Femme Versace : emprisonnée dans sa cage dorée telle une bête de cirque, surveillée et maintenue par une autre femme (parallèle avec Donatella?).

Emprisonnée, dupliquée, écervelée, la femme Versace est une poupée blonde, éternellement jeune, éternellement bronzée, subissant le diktat tout puissante de la créatrice italienne, incapable de sortir du carcan dorée dans lequel elle est rangée, et dans lequel elle n’a d’autre choix que de se conformer et d’évoluer.

Le sens même du message véhiculé par Donatella Versace : « My house, my rules, my pleasures » n’est-il pas double et confus ? L’homme Versace enfin, toy boy à ses heures, ne fait que figuration dans un monde de femme dans lequel il peine à trouver sa place et ne semble être présent que pour satisfaire les « pleasures » de la maitresse de maison.


 
Les possibilités d’études de la représentation de la femme objet sont ici infinies, et il est d’ailleurs très surprenant de constater qu’une publicité véhiculant un tel message, ai pu passer au travers des mailles du filet des associations féministes en tout genre, et surtout remporter une telle adhésion de la part d’un public autant masculin que féminin.



Une dernière question subsiste dans mon esprit et pour laquelle je n’ai trouvé qu’une réponse partielle : à savoir, quel intérêt les marques trouvent-elles à associer leur images à H&M ? L’enjeu financier est certain, je n’ose imaginer la quantité de zéros du contrat alliant les deux partenaires, ni l’impact en matière de communication pour les marques. Mais j’ai un sérieux doute quant à ce second point. Car oui, la très colorées mas très oubliée maison Versace n’a jamais autant fait coulée d’encre que ces dernières semaines grâce au partenariat avec H&M, mais le public visé est-il vraiment la cible de la marque ? Car soyons honnête un instant, les riches clientes Russes, Orientales et Américaines de Versace ne franchiront jamais les portes d’un magasin H&M, quant aux clients H&M s’étant offert un petit bout de rêve italien, jamais ils n’accéderont au sein des seins, au cœur de la boutique Versace, avenue Montaigne à Paris. De plus, une telle collaboration n’est-elle pas perçue de façon négative par la clientèle historique d’une marque ?
Je ne suis pas totalement sur de la réponse. Certaines marques doivent trouver leur compte dans cette sur-médiatisation, d’autres non. Il est intéressant cependant de noter que les maisons appartenant aux grands groupes de l’industrie du Luxe que sont LVMH, PPR et Richemont n’ont pas succombées à l’appel venant du Nord (à méditer). Le géant suédois quant à lui ne peut que se féliciter de l’impact positif en termes d’image qui lui est ainsi apporté. Ne s’arrêtant d’ailleurs pas en si bon chemin, H&M a annoncée hier sa future nouvelle collaboration, avec cette fois-ci la maison italienne Marni.
Affaire à suivre…. en mars !
A.

mardi 29 novembre 2011

Ventes Privées - Karine Arabian

Suite de nos épisodes hebdomadaire Spéciale Ventes Privées, avec à l’honneur cette semaine, pour votre plus grands plaisir mesdemoiselles, la créatrice de souliers Karine Arabian !
Cuirs souples, veaux velours, coloris noirs, gris, camaïeux de marrons mais aussi couleurs chaudes, lignes graphiques alliées à la douceur des courbes ; voici en quelques mots, résumé le style d’une créatrice aux facettes multiples. Lauréate du grand prix du Festival d’Hyères en 1993, collaboratrice des maisons Swarovski et Chanel pour leurs lignes de sacs, Karine Arabian décida ensuite de lancer sa marque éponyme faisant ainsi succomber toute une génération de femmes à ses créations mélangeant bases classiques et pointes de Rock n’Roll.
Pour cette nouvelle cession hiver, la créatrice nous invite dans sa boutique du 4 rue Papillon dans le 9ème arrondissement, à partir du mercredi 30 novembre, au dimanche 4 décembre inclus.
Pour cela, une seule petite formalité, inscrivez vous en ligne, ainsi que vos amies pour avoir un accès privilégié à cette vente ! Rendez-vous donc sur le site internet Karine Arabian, et bon shopping à vous !
A.


lundi 21 novembre 2011

Braderie - Les Prairies de Paris

Décidemment j’aime beaucoup le mois de Novembre ! Alors oui, certes, vous me direz que les jours raccourcissent, que les rayons de soleil se font rares, que les températures baissent… Certes ! Mais c’est également le mois fantastique des Ventes Privées ! Et lorsque vous saurez de quelle marque il s’agit cette semaine, vous ne pourrez indéniablement pas me contredire !
En effet, les furieusement mode Prairies de Paris, organisent à partir du jeudi 24 novembre et ceux jusqu’au samedi 26 novembre inclus, leur Braderie d’Hiver dans leur showroom du 11ème arrondissement.
Mailles confortables, blouses délicates, souliers esprits « boyish » et manteaux aux coupes parfaites, la femme, mais aussi l’homme Les Prairies de Paris aime une mode urbaine, facile, alliant coupes minimales et détails romantiques.
Bref, de quoi vous illuminer votre fin de semaine et vous faire finalement dire que vous  « A-do-rez » le doux mois de novembre !
Alors, foncez dès jeudi 10h, au 10/12 de la rue Charles Delescluze dans le 11ème et surtout racontez nous vos jolies trouvailles !
Ah oui… j’oubliais… merci qui ? Merci Les Garçons aux Foulards ! ;-)
A.

samedi 19 novembre 2011

Marc Johnson aux Beaux Arts de Paris - Atlas

C’est avec quelques petits jours de retard (péripéties inattendues oblige), que nous pouvons enfin vous parler du dernier événement culturel qui s’est tenu la semaine dernière à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris ; l’installation éphémère de l’artiste français Marc Johnson (Lauréat 2009 du Prix LVMH des Jeunes Créateur et ancien étudiant de l’école), Atlas.

© Les Garçons aux Foulards

Ou plutôt, double présentation, devrions nous dire. En effet, Atlas, se compose de deux œuvres distinctes, mais liées.
La première est une incroyable construction, réalisée en bambou et en chambres à air, installée au cœur de l’Ecole des Beaux Arts, sous la grande verrière datant de 1867. A mi-chemin entre sculpture, architecture et performance ; le visiteur pénètre, traverse, se promène au sein de l’œuvre immense, happé par son aspect grandiose et par la singularité des duels contemporain-classique, minéral-végétal, clarté-obscurité. Cage ouverte, ossature et architecture primitive, elle avoue sa structure, sa fragilité mais également sa résistance, face aux regards impassible des sculputures classiques du 19ème siècle et d'un Auguste aux traits typiquement Napoléoniens.

© Les Garçons aux Foulards

Atlas est un microcosme ; sa structure reflète l’intérêt de l’artiste pour les systèmes biologiques et leur capacité d’adaptation et d’évolution. Travail donnant l’impression d’être toujours en gestation, Atlas suggère la complexité et l’énergie d’un organisme vivant en évolution, avec le chaos comme principe sous-jacent et met en jeu les rapports de la permanence à l’évanescence et les tensions entre le monument et les éléments naturels.

© Les Garçons aux Foulards

La seconde, plus fugace, fut un ballet, également imaginé par l’artiste Marc Johnson, et qui ne fut joué qu’à deux reprises le soir du vernissage : l’Île déserte/Acte 1/Fondation.  
Inspiré des écrits de Gilles Deleuze, L’île déserte/Acte1/Fondation est un rêve, celui d’une fondation, d’une séparation, mais aussi d’une re-création, d’un re-commencement, « Elle est l’origine mais l’origine seconde. A partir d’elle tout recommence. L’île déserte est le minimum nécessaire à ce recommencement, le matériel survivant de la première origine, le noyau ou l’œuf irradiant qui doit suffire à tout re-produire...»

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

Donné au sein de la cour vitrée face à l’installation éphémère de Marc Johnson, sur une scène polygonique séparée du public d’un simple jeu de lumière et de musique, la performance chorégraphique des talentueux danseurs du Conservatoire National de Danse de Paris, fut basée sur le diagramme de Boy qui permet « la modélisation d’une courbe de l’espace-temps ». Composée à partir d’une liste de Mots-Action, qui agit comme des amorces de récit, le jeu chorégraphique donne l’opportunité aux danseurs d’improviser leurs savoirs dans l’espace, au fil d’une succession de mouvements, individuels ou collectifs ; s’éloignant, se rapprochant, s’écartant, s’élançant ou encore se soutenant.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Quinze minutes incroyables d’énergie, de mouvement et de poésie sur une variation musicale réinterprétant la Toccata et la Suggestion Diabolique de Sergei Prokofiev et la Méphisto Valse de Franz Liszt, intitulée La chimère orchestrale.

© Les Garçons aux Foulards
Jeux de contrastes, de lumières, de couleurs, discours et mises en abîmes multiples, Atlas intrigue et fait réflechir. 
Sublime.
A.

mercredi 16 novembre 2011

Ventes Privées Stéphane Verdino

Troisième volet spéciale Ventes Privées automnales, avec à l’honneur cette semaine, le créateur Stéphane Verdino, qui organise les 17, 18 et 19 novembre dans son espace de la rue Charlot des soldes privées sur la dernière collection Automne-Hiver ! Inutile de vous faire un long discours, tout le monde connait ses sacs et ses cabas aux lignes sobres et au style épuré, qui ont fait sa renommé aux quatre coins du monde.
Pour cet hiver, les classiques 24h et 48h, déclinés en cuirs de veau, d’agneau, mais également en néoprène mate ou encore en matières techniques, se marient à des modèles plus mode aux accents collège anglais. Cuirs façon velours Mille Raies ou Grosse Cottes, peau retournée imprimée tartan ou encore cabas blason en gros coton tissé, tels sont les modèles phares de cet hiver.
Notre coup de cœur, les derbys et bottines montantes coordonnés aux sacs ! On les adore !!!
A découvrir et à s’offrir de toute urgence, à prix très doux, au 10 de la rue Charlot, ou bien, pour celles et ceux qui n’auraient pas le temps de se déplacer, sur le e-shop Stéphane Verdino.
Comme toujours, un petit merci et vos commentaires pour nous faire découvrir vos trouvailles ! ;-)
A&W


jeudi 10 novembre 2011

Le retour du Kid!

Mais de quel « Kid » les Garçons aux Foulards vont-ils nous parler? Billy ? Ou encore le célèbre jeune américain, version noir-blanc de Charlie Chaplin ? Que neni ! Il est question ici d’un tout autre « enfant », bien plus terrible et bien plus mystérieux. J’ai nommé, le plus en plus célèbre, Kidult !
En effet, l’enfant terrible du graff’ français est de retour et a une fois de plus frappé fort, hier, rue de Grenelle, en s’attaquant à la toute nouvelle boutique Céline !

© Les Garçons aux Foulards

Quelle ne fût pas ma surprise, me promenons paisiblement dans cette petite partie de la Rive Gauche, lorsque je découvris la façade et le trottoir de la maison du groupe LVMH souillés de peinture rose dégoulinante, avec une inscription immense : SK8 !
Choc brutal d’une certaine forme de violence dans ce quartier d’habitude si paisiblement bourgeois et conservateur ; le « graffeur » Kidult s’est attaqué comme à son habitude à une marque de luxe afin de se venger de sa politique de communication.
En effet, Kidult, roi du graffiti sauvage s’est fait connaître pour ses attaques à répétition contre les marques, boutiques et enseignes de luxe se servant de la Street Culture, des Tags et autres Graffitis dans leurs campagnes de communication, publicités ou encore produits dérivés des défilés. Sorte de « Robin des bois » des graffeurs, Kidult reproche à toutes ses marques de ne pas connaître ni de ne pas comprendre cette forme de culture, et de se servir de façon inappropriée des codes de celle-ci comme d’une simple mouvance dans l’air du temps.
© Kidult

Nombreuses sont ainsi les boutiques à s’être réveillées un matin, les vitrines balafrées de peinture rose ou violette, signées en format XXL par celui qui leur reproche leur visées purement commerciales et leurs positionnements diamétralement opposés avec les codes de la Culture Street.
Colette, Agnès B, Louis Vuitton, Goyard, Jean-Charles de Castelbajac, YSL, Dior… et dernièrement Céline, tous ont subis les attaques imprévues et fugace de l’homme cagoulée.

Boutique JCDC attaquée par Kidult

Boutique Angès B. attaquée par Kidult

Pourquoi l’inscription SK8 me demanderez-vous ? C’est tout de suite la question que je me suis posé. Et pourquoi l’élégante et puriste maison Céline ? Et bien en représailles à sa dernière campagne de communication SS/11 représentant le mannequin Daria Werbowy, tenant à la main un Skateboard (prononcez à l’américaine skate - S-K-8 – et vous aurez compris le graffiti.) aux couleurs des imprimés du défilé de la saison Printemps Eté.
© Céline SS/11

© Céline SS/11

Vous l’aurez compris, Kidult ne laisse rien passer. Ni la présence, certes moyennement logique et convaiquant, d’un skateboard dans les bras de la très minimale et très chic « Femme Céline », ni les Tags utilisés dans les campagnes Dior d’il y a quelques années, ni la ligne Graffiti signée du défunt Stephen Sprouse pour Louis Vuitton, ni la boutique Colette mettant en avant le travail de l’artiste-graffeur André…
Malle Goyard graffée par Kidult

Plus proche de l’âge adulte que de l’adolescence (c’est en tout cas ce que nous devinons, Kidult apparaissant toujours masqué), Kidult est une sorte de puriste, version extrême. Vision excessive du monde de la rue et de celui du graff’, trublion dans une certaine passivité du monde face à la force des marques de luxe, Kidult n’en a pourtant pas oublié les techniques modernes de Communication ! (Bah non, pas folle la guêpe !) Car derrière l’image du vengeur masqué s’attaquant au « Grand Méchant Loup », Kidult, et ses acolytes, n’oublient jamais de filmer leurs exploits, et/ou de réaliser des montages vidéos expliquant leur « démarche » et mettant en scène le graffeur masqué, ni de les publier sur Youtube, Dailymotion et autres réseaux publics…
Par ailleurs, n’oublions pas un point essentiel ! Quelle meilleure façon de se faire connaître du grand public, français et international, que de s’attaquer au secteur du Luxe, par le biais de ses acteurs les plus connus, et de médiatiser son action ?

© Kidult

Car finalement c’est bien ce que je leur reproche. Outre la dégradation de biens publics ou privés (qui rappelons le, est illégal !), et la réalisation de graff’ qui pour le coup ont une esthétique toute relative ; Kidult, sous le couvert de la défense de la Street Culture et du rôle de « David s’attaquant à Goliath », a un objectif certain de médiatisation ! Je ne serai d’ailleurs pas surpris si d’ici quelques temps, des produits dérivés, un livre, une exposition ou je ne sais quelle autre collaboration artistico-commerciale sortira de tout cela !...
Vous trouverez ci-dessous quelques vidéos de leurs crus. Je vous en laisse juge… et attend avec impatience vos commentaires pour que nous puissions échanger ! ;-)


A.

dimanche 6 novembre 2011

Loulou de la Falaise - Hommage

Il est de ces personnes, dont l’histoire nous fascine, et que l’on aurait rêvé de rencontrer, ou même qui sait, avoir la chance d’interviewer. Loulou de la Falaise en fait partie. Mannequin, styliste, créatrice de bijoux, muse et amie de Monsieur Yves Saint Laurent ; celle qui collabora aux cotés du créateur français jusqu’au dernier moment, s’en est allée hier, à son tour, à l’âge de 63 ans. 

 
© Loulou de la Falaise


L’œuvre laissée derrière elle fût à son image, riche, poétique et colorée. Fille du mannequin phare d’Elsa Schiaparelli et d’un aristocrate français, Loulou passe son enfance et sa jeunesse entre le « swinging » London, les pensionnats Suisse et l’effervescente New-York ; ou elle fit la connaissance d’Andy Warhol, de Robert Mapplethorpe ou encore de Cecil Beaton pour qui elle posa pour le Vogue US.

© Loulou de la Falaise  

© Loulou de la Falaise





Ayant fait la connaissance du créateur français à Paris, en 1968, admiratif de son exubérance et de son élégance colorée, celui-ci lui propose dès 1972 de travailler à ses cotés  et de prendre en charge les lignes mailles et accessoires Yves Saint Laurent, travail dont elle s’acquitta remarquablement bien, réalisant plus de 2000 pièces par an, dont les bijoux des collections Haute Couture qu’elle signe de son propre nom.  Sa mère, Maxime Birley, disait d’ailleurs d’elle : « Loulou a cette capacité unique de créer un vêtement d’un rien… Elle pourrait habiller quelqu’un en partant de vieilleries et d’une simple épingle à nourrice ».

© Loulou de la Falaise aux côtés d'Yves Saint Laurent

Mariée une première fois à un aristocrate irlandais, c’est la cérémonie de son second mariage, avec le fils du peintre Balthus, Thadée Klossowski de Rola, qui marqua à jamais les esprits. Incroyable fête organisée sur l’île du Bois de Boulogne organisée par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé qui compta plus de 500 invités et qui créa la légende, réunissant ce que Paris, Londres, Rome et New York comptait comme artistes, mondains, et personnalités du monde de la Mode et de la  Nuit. « Ils personnifient la fantaisie parisienne des années 70, la vie artistique, aristocratique, la mode, l’élégance, la beauté, la jeunesse et l’excès. Le tout distillé en un seul couple. » dit à propos d’eux la journaliste de mode et écrivain Alicia Drake.
 
© Loulou de la Falaise aux côtés d'Yves Saint Laurent

Après le départ de Monsieur Saint Laurent de sa propre maison, Loulou de la Falaise continue de faire ce qu’elle a toujours su, créer des accessoires ! Et lance en 2003 sa marque éponyme.  « Les accessoires ont un rôle important dans nos vies stressantes. Si vous sortez dîner et que vous n’avez pas le temps de rentrer vous changer, vous pouvez enlever votre veste et mettre un bijou. C’est beaucoup plus facile que de porter une robe de soirée dans le métro! » explique celle pour qui l’accessoire aura joué un rôle primordial tout au long de sa vie. Couleurs chatoyantes, modèles fantaisies, inspirations florales ou littéraires ; les bijoux et accessoires Loulou de la Falaise sont un condensé des goûts de LA muse parisienne de ces 30 dernières années.

© Création Loulou de la Falaise

© Création Loulou de la Falaise

Difficile de conclure ce rapide résumé. Les « hommages » ont toujours cela de difficile qu’ils sont terriblement incomplet. Comment réussir à condenser en quelques lignes et quelques photos, la vie, si riche, de l’une des personnalités les plus fantasques de notre époque ? Tâche quasi impossible j’en ai peur, même pour les personnes ayant eu l’occasion de la côtoyer… Alors, je vais essayer de rester au plus simple. Et de dire juste un mot, unique, à celle qui aura su apporter un peu plus de beauté à l’univers de la Mode grâce à ses créations acidulées, élégamment colorées : merci.

© Loulou de la Falaise


A.

samedi 5 novembre 2011

Ventes Privées - Maison Kitsuné

Bonsoir les amis, après une petite absence Madrilène, un peu plus longue que prévue (merci Air France)… Les Garçons aux Foulards sont de retour et vous font un petit cadeau pour se faire pardonner ! En effet, nous vous proposons une parenthèse Ventes (très)  Privées, très mode, avec rien de moins que la Hypissime Maison Kitsuné, qui s’installe le temps d’un week-end, au cœur de la non moins mode Librairie Ofr, dans le 3ème arrondissement, pour proposer au public sa braderie.
Pour celles et ceux (mais j’en doute) qui ne connaitraient pas encore l’univers musical, culturel et mode de la célèbre marque au petit renard franco-nippon, je vous invite sans plus tarder à vous rendre sur le site internet de la Maison Kitsuné. Découvertes et surprises attendues !
Rendez-vous ainsi, au 20, rue du Petit-Thouars, les samedi 5 et dimanche 6 novembre de 11h à 19h pour profitez de prix tout doux sur une sélection d’article au style forcément preppy et décalé!
Attention, risque de déchainement mode hystérique, alors pensez à venir tôt! ;-)




Enfin, pour les accros des réseaux sociaux (comme nous), vous pouvez également vous inscrire sur l’event Facebook de la marque en cliquant ici ! ;-)
Et comme toujours, on n’oubli pas de dire merci !
A & W

OFR - Librairie & Galerie
20 Rue Dupetit-Thouars - 75003 Paris.