vendredi 21 décembre 2012

Un (Loup) Garou place Vendôme



Oyez, oyez, oyez ! (Me viens tout d’un coup à l’esprit que l’on utilise si peu cette charmante conjugaison du verbe Ouïr… et que des crieurs de rue comme à Londres ou à New York seraient des plus pittoresques à Paris !) (Me dis aussi, que faire une digression dès la première phrase d’un article est tout de même un peu culotté, mais bref, à défaut de vous fâcher, vous accepterez mes salutations déculottées !) Gentes Damoiselles, gentes Damoiseaux, Garçons aux Foulards, Dames aux Foulards, les Mayas ont bel et bien vu juste, ce mois de décembre est réellement la fin du Monde ! Ou du moins la fin d’un certain Monde ! Celui où le mot Luxe avait un sens. Où l’élégance était de rigueur. Où celui de la Joaillerie avait ses codes et ses valeurs.Terminé !
Ce n’est pas moi qui le dit, mais le texte sacré du  « Popol Vuh »  (googlisez mes petits !) qui d’après la toute dernière interprétation des Garçons aux Foulards a prévu l’arrivée d’un (loup) Garou dans le ciel étoilé de l’univers de la Joaillerie !

Le joaillier Mauboussin a en effet eu la brillantissime idée de choisir le chanteur québécois Garou (ex Notre Dame de Paris, et surtout ex boy-friend de la délicate et délicieuse chanteuse Lorie… excusez du peu) comme égérie de sa dernière collection de bijoux masculins et du parfum « Pour Lui »! « Chanteur, auteur, comédien… Garou est une figure à la personnalité multiple, à la sensualité virile, à la voix invulnérable et à l’élégance moderne, déclare Mauboussin pour justifier son choix. « Ah bon ? » avons nous envie de répondre !

Passons sur le détail de la qualité d’artiste de ce monsieur qu’en aucun cas nous n’avons a juger… (Quoi que) Ce qui me chagrine profondément c’est de constater à quel point on peut massacrer l’image d’une (ancienne) maison de joaillerie. Dans un plan de communication, dans ce cas précis une « Star Stratégie » pour les néophytes, le choix de l’égérie car celle-ci est censée partager les mêmes valeurs que la marque, et promouvoir pour le mieux l’image de celle-ci dans une parfaite cohérence. Passe encore pour le choix de l’élégante actrice française Elsa Zylberstein (photoshopée plus que de raison..), ou de la jeune et talentueuse Gaïa Weiss, qui représentaient avec élégance la marque française.


Mais quid du chanteur Garou ? Québequois (Y a pire comme défaut dans le vie c’est sur, mais le choix d’une personnalité française eut sans doute été plus judicieux…), chanteur au répertoire des plus populaires, assez peu connu pour son sens de l’élégance ou son amour des accessoires…. Bref, un choix de « baisse en gamme » qui correspond parfaitement au reste de la communication de la marque, affichant ses montres à 349 euros ou ses bagues « Haute Joaillerie » en 4X3 dans le métro parisien.


Non pas que je sois snob, loin de la (349 euros c’est déjà bien assez cher pour une montre…), mais qui peut croire en la possibilité d’une maison de « Haute Joaillerie » fabriquant ses pièces à la main en France, capable de vendre des articles dit de Joaillerie à ce prix là ? Avec un peu de bon sens, personne ! Je crie donc non  seulement à l’inélégance absolue de cet ambassadeur ni de chic et encore moins de choc, en celle des différents supports de communication choisis, et surtout à la supercherie marketing de toute cette histoire ! Car non mesdemoiselles, non mesdames, non messieurs, c’est très triste, je dois moi le reconnaître, mais le travail et la qualité dans le domaine de la Haute Joaillerie ont un coût. Et les prix de 349 euros ou 899 euros ou 599euros, sont juste impossibles à obtenir lorsque l’on se targue de cette étiquette jalousée dans le monde entier que celui de la Haute Joaillerie. Et enfin, ce n’est pas parce que l’on ouvre un point de vente Place Vendôme, que cela est un gage de qualité !... Loin de là.
Du coup, une dernière question se pose à moi, A ce rythme, à quand Lorie ou Hélène Segara ambassadrices d'une des maisons de la Place Vendôme? Affaire à suivre... 
A.

lundi 17 décembre 2012

Paris-Edimbourg - Le défilé des Métiers d’Art Chanel


Le 4 décembre dernier, comme quasiment chaque année à même période la maison Chanel dévoilait sa collection des Métiers d’Art, valorisant le savoir-faire exceptionnel de ses ateliers, et cette année c’est la si proche mais si lointaine Ecosse qui est mise à l’honneur avec un défilé intitulé sobrement - Paris-Edimbourg. Pour l’occasion, la maison de la rue Cambon a fait les choses en grands et invitée Journalistes, Rédactrices de Mode et Happy Few du monde entier dans le majestueux décor du Palais de Linlithgow, ancienne résidence royale des Stuart, où naquit entre autre, Mary d’Ecosse, future reine de France. Le lien est ainsi tracé pour mettre en avant une tradition toute Ecossaise, que la griffe au double C a souhaitée préserver et mettre en avant, celle du cachemire.


Acquise il y a peu, la société de fabrication d’articles en cachemire Barrie Knitwear, dont les origines écossaises remontent à près de 140 ans, rejoint les 9 autres maisons et ateliers Lesage, Desrues, Lemarié, Michel, Massaro, Goossens, Guillet, Causse et Montex, qui depuis 1985 forment petit à petit une constellation de savoir et de transmission de ce savoir, avec pour chacune de ses étoiles, un domaine respectif d’excellence (broderie, dentelle, maroquinerie…). (Car pour ceux qui auraient oubliés trop rapidement la qualité des pull-overs de nos grands-mères et des vestes en shetland de nos grands-pères, dont quelques uns ont eu la chance d’hériter ; et bien le cachemire, avant d’être l’argument marketing absolu pour vendre des mélanges Made in China de mauvaise qualité, est avant tout la plus belle laine au monde, et elle est originaire des fières valons Ecossais.)


Défilé hommage à l’Écosse donc mais aussi à son histoire, et à son style mêlant force, élégance et tradition. Hommage que Gabrielle Chanel n’aurait pas désapprouvé, car elle en avait découvert les beautés grâce à l’un de ses plus illustres amants, le Duc de Westminster et lui avait inspiré ses créations en tweed mais aussi ses cardigans et tricots en maille. Quasi retour ou source donc la maison emblématique du luxe française qui se plonge avec délices dans les comtes et légendes Ecossaises.

Symbole d’une Ecosse moderne, c’est la très aristocratique mannequin Stella Tennant qui ouvre le bal dans une silhouette à l’élégance désinvolte et terriblement contemporaine. Long manteau ample marine aux revers Tartan rouge, sur grosse maille de cachemire gris clair à motifs anthracite, le ton est donné.

© Chanel - Paris / Edimbourg
Un défilé quasi entièrement composé de mailles revisitées reprenant les codes de ce pays à l’histoire millénaire mélangés à ceux de la maison Chanel. Coupes loose et confortables, détails discrets de broderie, effet Tartan en trompe l’œil, on ne sait plus si les mailles sont tissées ou imprimées, si le cachemire se fait à carreau ou si le tweed prend parfois le dessus de ce jeu grandeur nature de Check et Mate.

© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg


Plus « AristoRock » que son ancêtre Mary Stuart, la femme Chanel, garde de son voyage dans les Highlands une allure élancée, forte, presque guerrière, quelques fois soulignée de cuir. Cassant les codes feutrés de son château endormi, elle chausse boots à lacets et autres bottes d’esprit masculin pour être plus à l’aise lorsqu’elle porte robe longue, mais n’oubli cependant pas sa cape de châtelaine lors de ses virées sur les vertes collines de son domaine.

© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg

© Chanel - Paris / Edimbourg
Bordeaux, Marines, Gris, Blancs, Noirs ou encore Kaki, c’est tout un colorama qui a été retravaillé pour faire cohabiter silhouettes gorgées de tartan et codes Art Déco classiques.
© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg


© Chanel - Paris / Edimbourg
N’oubliant pas pour autant son élégance de salon, la femme Chanel ne quitte pas son 2.5.5 qu’elle revisite aux couleurs de son pays d’adoption, sauf parfois pour lui préférer une gibecière traditionnelle dans sa version grand luxe collant plus aux codes virils de ces contrées.

© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg

Car Chanel n’oubli pas non plus l’homme et lui a réservé une micro-collection de mailles enveloppantes en pur cachemire à motif jacquard, de pantalons, de vestes ou encore de manteaux à carreaux discrètement présents – on adore.
© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg

© Chanel - Paris / Edimbourg
Loin de renier son héritage historique, la femme Chanel repense quelque fois au glorieux passé de ses ancêtres et ne peut s’empêcher de faire parfois référence dans ses tenues aux élégantes de la cours des Stuart. Manches bouffantes XXL retravaillées en tweed pois plume, immenses fraises Élisabéthaines en dentelles sombres,  délicats plastrons rebrodés de plumes tels des nature morte de chasses ou de brillants sequins, ganses en fourrures esprit Henri VIII ou encore chignons crêpés couleur Ginger fièrement relevés – un must.
© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg
Et quand enfin, émue par tant de beauté, la femme Chanel tombe amoureuse de l’un de ces ténébreux homme des vallées, fièrement, elle l’épouse, et contrairement à Gabrielle Chanel qui n’en eut jamais la chance, elle porte un ensemble brodé ivoire, que l’on croirait tout droit  sortit d’un cliché des Années Folles. 

© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg

© Chanel - Paris / Edimbourg


Véritable final de mariées, Karl Lagerfeld clos le défilé avec une série de modèles méritant tous les superlatifs. Voyage dans l’histoire du costume traditionnel britannique, le Keiser propose une variation autour du thème servant de prétexte pour mettre en valeur le talent des ateliers Chanel. Broderies, Dentelles, Soieries, Incrustations de plume, Jacquards, Damassés, Tweeds, tout y passe pour une véritable explosion de style et de luxe.



© Chanel - Paris / Edimbourg
© Chanel - Paris / Edimbourg

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© Chanel - Paris / Edimbourg
En un mot – sublime !


Enfin, pour les plus curieux et passionnés, la version intégrale en vidéo! ;-)





A.


lundi 10 décembre 2012

Mad Lords



Avis aux dandys, rockers, chineurs, amoureux de style et à tous les adeptes d’une vision du luxe brute et décalée, le tout nouveau site Mad Lords est fait pour vous ! E-shop mode et arty lancé il y a quelques petites semaines et qui fait déjà beaucoup parler de lui, Mad Lords propose pour la première fois une sélection 100% masculine de créateurs et d’artisans produisant des accessoires en séries très limitées ! Loin d’être un énième site de vente en ligne offrant la même sélection uniformisée de marques, plus ou moins haut de gamme, plus ou moins luxueuses, Mad Lords, véritable vivier de créateurs, s’est donné pour mission de réconcilier trois disciplines bien souvent séparées : l’art, l’artisanat et le luxe ! Proposant à ses clients d’exprimer leur véritable personnalité au travers de pièces d’exception, quelques fois personnalisables, le plus souvent uniques dans leurs finitions et leurs traitements. Matières nobles et rares, travaillées à la main par des artistes/créateurs spécialisés dans leur domaine, possédant un savoir-faire inimitable, chacun des artisans réunis sur le site forme un ensemble de propositions esthétiques fortes qui se complètent et dessinent la silhouette de l’homme Mad Lords – raffiné et élégant, à la décontraction maitrisée, confiant en lui et en son style inspiré d’un univers aux accents forcément rock n’ roll.

© Mad Lords - Foulards Pierre-Louis Mascia

A l’origine, «Mad Lords », est le surnom donné au poète anglais du XVIIIème siècle, Lord Byron. Le projet puise aux racines du dandysme, mouvement de révolte par l’esthétique qui a placé l’apparence au cœur de son message. Mais Byron n’est pas le seul à avoir pensé le rapport à la mode comme vecteur de la différence. Après lui, la même rébellion contre l’uniformisation se retrouve chez certains romantiques, symbolistes et même décadents du XIXème siècle ; puis chez certains courants artistiques du XXème siècle, comme les mouvements Dada et Surréaliste dans l’entre-deux-guerres ou encore Rock dans les années 1960 et 1970. S’inscrivant dans cette tradition du contre-courant, Mad Lords remet en cause les codes esthétiques contemporains en permettant de choisir un nouveau luxe d’avant-garde.

© Mad Lords

L’avant-garde, pour toute une nouvelle génération, c’est avant tout le choix d’être vraiment soi, sans modèles préfabriqués, ni faux-semblants. A l’heure où les marques de luxe traditionnelles s’allient en grands groupes et produisent des collections uniformes censées plaire au plus grand nombre de Pékin à Doha en passant par Moscou et New York, Mad Lords s’offre le luxe de s’adresser à un public pointu beaucoup plus impliqué que la plupart de ses contemporains dans ses choix esthétiques. Or, depuis les tribus des origines, l’accessoire a toujours été la meilleure manière pour un homme de se différencier de la masse de ses semblables. Matières nobles, marques du temps, empreintes culturelles : le souci de la tribu et de l’authentique est à l’origine même du projet Mad Lords qui transcrit ses codes dans une vision du luxe que ses fondateurs n’hésitent pas à qualifier de « tribale ».

© Les Garçons aux Foulards - Franco Ferrari
Instigateurs du projet, deux couples d’amis aux compétences à la hauteur de leurs exigences, Serge Muller et Serge Adelski. Issus du monde de l’art, de la communication et de la publicité, le site Mad Lords est avant tout le fruit d’une aventure humaine, celle d’une bande de copains assemblant leurs expertises dans chacun des domaines : mode, art, internet et communication ainsi que celles de rencontres et de coups de cœur avec des artisans et créateurs de talent. Se refusant à effacer la signature de ceux qu’ils ont choisit de mettre en lumière, les fondateurs du site Mad Lords ont fait le choix de s’engager à mettre en avant le message artistique et philosophique de chacun de ses partenaires. Exposer, expliquer, rendre disponible leurs œuvres avec une sélection en perpétuelle évolution telle est la volonté créative de ce projet pour le moins ambitieux.

© Mad Lords - Tobias Wistisen

Et si le choix des créateurs exposés est amené à changer au gré des découvertes de ses fondateurs, certaines marques phares sont la clef de voûte de l’idéal masculin prôné par le site !

Parmi ces œuvres caractéristiques, les bijoux du danois Tobias Wistisen ont quelque chose de magique. Jouant avec des références multiples (poèmes, symboles et textes), Tobias Wistisen aime travailler des matériaux nobles et leur accorder la patine brute du temps qui passe.

© Mad Lords - Tobias Wistisen
© Mad Lords - Tobias Wistisen

M. Cohen, marque internationale d'accessoires de luxe, créée par le designer israélien Maor Cohen. Ses bijoux d'un design unique ont gagné en popularité et ont obtenu le soutien de nombreux éditorialistes, stylistes et célébrités dans le monde. La signature de M.Cohen au travers du cuir et de l'argent massif oxydé forme une combinaison parfaite de bijoux au style « dur » mais chic.

© Les Garçons aux Foulards - M. Cohen

© Les Garçons aux Foulards - M. Cohen

Véritable coup de cœur que nous avons eu pour l’esprit vintage des ceintures, bijoux et nœuds papillon dessinés par la jeune créatrice d’origine espagnole, Laura B. Adepte de la cotte de maille, mais aussi du python, qu’elle retravaille de façon incroyablement moderne, elle réserve depuis plus de dix ans une bonne partie de son talent de chineuse aux hommes, et ceci pour notre plus grand plaisir.

© Les Garçons aux Foulards - Laura B.
© Les Garçons aux Foulards - Laura B.

Diplômé des Beaux-Arts de Paris et reconnu de prime abord comme illustrateur d’art, Pierre-Louis Mascia propose aux hommes des foulards aux couleurs chatoyantes, inspirés d’anciennes tapisseries. Soies, cachemires ou encore fourrures ou mélange de  plusieurs de ces matières nobles, inutiles de vous dire que nous sommes tombés sous le charme et la légèreté de cette élégante délicatesse.

© Mad Lords - Pierre-Louis Mascia

Maîtres du cuir vintage qu’ils récupèrent sur des blousons et des perfectos anciens, les deux créateurs de la marque Silent people, restructurent et redonnent une seconde vie à des pièces oubliées  pour les transformer en sacs et besaces uniques – incroyable .

© Mad Lords - Silent People

Mais aussi 

Jean-Baptiste Rautureau qui signe une collection exclusive pour Mad Lords, la créatrice de lunettes vintage Linda Farrow, les sacs en cuir français Bleue de Chauffe, les étoles en cachemire de Franco Ferrari, les ceintures en crocodile de Scunzani Ivo, les sacs en cuir du créateur Japonais Christian Peau et les collections de bijoux et de bracelets signés Catherine Michiels, Airam ou encore Harpo et ses pièces réalisées à la main par des artisans amérindiens du sud-ouest des Etats-Unis.

Impossible de résister à cette invitation au voyage élégante et racée, alors allez vite découvrir le très beau site Mad Lords, vous craquerez, comme nous, à n'en pas douter! 

A.