lundi 26 mai 2014

Cannes 2014 – Les Pires Looks !



1 palme, 11 jours de compétitions, des dizaines de films en compétions et des centaines de personnalités, célébrités, happy few, ou joyeux inconnus sur leur 31 pour briller de mille feu lors de la célébrissime montée des marches. Et malheureusement, tout le monde ne réussit pas brillamment cet exercice parfois délicat demandant certaines notions de style, de mode, d’élégance et de bon goût (quoi ? j’entends dans l’oreillette que nous en demandons un peu trop la..) pour la personnalité au prise avec le rouge Cannois ou du moins pour le/la styliste en charge de la garde-robe de celle-ci (et quand on voit parfois les ravages, il est difficile de se dire que certains sont payés pour faire ça !...). Mais inutile d’en dire d’avantage, et direction Cannes pour découvrir les pires looks du festival! Car comme l’on dit, une photo vaut un long discours, celles-ci ont de quoi faire couler beaucoup d’encre ! (et le tout par ordre alphabétique s’il vous plait)

Adèle Exarchopoulos


Mlle Exarchopoulos n’a jamais été connue pour son élégance naturelle certes, fallait-il pour autant tomber dans le carrément vulgaire ?.... Décolleté en cuir de la taille d’un cratère ; plus grand aurait été impossible, au risque de faire une radiographie du sein. Et cette horrible bande de sequins silver qui divise ce modèle de robe Louis Vuitton en deux, mais AU SECOURS !

© Cannes 2014 - Adèle Exarchopoulos

© Cannes 2014 - Adèle Exarchopoulos

Alice Taglioni

Parce que la satinette couleur glycine (même signé Armani Privé) c’est NO WAY ! Parce qu’une doublure c’est censé être plus court que la robe en elle-même. Parce que l’association de couleur hasardeuse. Parce que l’horrible micro tulle lycra couleur chair cachant un décolleté des plus sages.  Parce que cette robe (de grossesse) lui fait prendre 10 kilo. Pour tout cela, et bien plus encore, c’est NON, NON, NON !

© Cannes 2014 - Alice Taglioni

Ayem Nour

Parce que celle qui a montrée « sans le faire exprès » sa culotte en dentelle noire au monde entier dès le 1er jour du festival (pour essayer de faire grimper sa cote de popularité sur le câble) sent le coup médiatique foireux à plein nez ! Carton jaune !!!!

© Cannes 2014 - Ayem Nour

Blake Lively

Autant, la jeune actrice américaine fut quelques fois charmante lors de cette édition du festival de Cannes (en Chanel notamment), autant le jour de l’ouverture ne fut pas des plus réussis. Car pour ce qui est « d’ouverture », Miss Gossip Girl en connaît un rayon lorsque l’on voit l’échancrure de ce modèle signé Gucci Première (fort joli au demeurant dans ces nuances de bordeaux). Le lancé de jambe vers l’avant n’étant pas encore reconnu comme une discipline olympique, nul raison dans ce cas d’imposer cette figure presque acrobatique au parterre de photographes.

© Cannes 2014 - Blake Lively


Catherine Frot

Restons dans la meringue avec l’une des tenues (et pardon, nous t’adorons Catherine) les plus vilaines de ce cru 2014. Le grand jupon en taffetas noir, le haut en tulle corseté blanc, et les fleu-fleur rebrodées, le tout avec des petites épaules (et oui, c’est bien connu, les femmes à partir d’un certain âge souhaitent cacher cette petite part d’elle même qui tend (à se détendre) à devenir disgracieuse. SOS stylistes en détresse bonjour

© Cannes 2014 - Catherine Frot

Charlotte Gainsbourg

S’il est une chose que l’on ne pourra pas reprocher à Charlotte Gainsbourg, c’est bien de ne pas être infidèle dans ses amitiés ! Ainsi, après avoir porté matin et soir durant des années du Balenciaga car son cher Nicolas Ghesquière y était DA, depuis que celui-ci est passé chez Vuitton, l’actrice française ne porte plus que du LV nouvelle génération. En regardant la silhouette générale, la taille de la braguette noire visible sur le pantalon jaune, les ronds dans le pull… on se dit d’une part qu’elle aurait pu s’en passer… et que d’autre part, on a clairement pas finit d’en manger à toutes les sauces le fameux sigle !...

© Cannes 2014 - Charlotte Gainsbourg

Daniela Lombroso
Un seul mot suffit – ENNUI !!!!

© Cannes 2014 - Daniela Lombroso

Elena Lenina

Restons en terre russophone, et intéressons nous au cas d’Elena Lenina, illustre inconnue du grand public, nous ne pourrons pas lui reprocher ses efforts pour se faire remarquer ! Et comme si la robe sirène manche longue à traine et lycra fuchsia ne suffisait pas, « l’auteur » russe a décidé de montrer au monde ses talents divers et variés… Est ce pour autant une raison d’exposer ainsi ses boules de Geisha format XL ?....

© Cannes 2014 - Elena Lenina

Julianne Moore

La flamboyante rousse Hollywoodienne nous avait clairement habitué à mieux qu’a cette couleur lilas pâle un peu mièvre digne d’un mariage chiant en Province ! Et cette longueur au dessus de la cheville avec les godets, mais quelle horreur ! Véto !!! (Désastre stylistique signé Calvin Klein)

© Cannes 2014 - Julianne Moore

Karlie Kloss

Oui Karlie Kloss est mannequin, oui Karlie Kloss est très joliment maquillée et coiffée, oui Karlie Kloss est très belle, oui Karlie Kloss peut se permettre de porter une somptueuse robe tout en transparence, mais NON Karlie Kloss n’a pas fait le bon choix ! Car non, le déshabillé en dentelle, fut-il signé Valentino, se prête d’avantage aux folles nuits de Bakou ou d’Astana en terreau fertile d’Oligarques corrompus qu’au tapis rouge Cannois !.... A noter également le petit coté tablier de soubrette du fond de robe vert… Décidemment, c’est non !

© Cannes 2014 - Karlie Kloss

Laurence Ferrari – Elisabeth Bost

Duo cathodique qui ne se sépare pas non plus à la ville, les deux blondes de D8 n’en sont pas pour autant coordonnées ou exemplaire en matière de goût stylistique. L’une harnaché de noir dans une version SM de Morticia Adams, l’autre toujours trop sage dans une robe que l’on devine être signée Alaïa, et qui telle un uniforme d’écolière habille depuis tant d’année celle qui s’est fait connaître du petit écran avec sa chronique mode sur Stylia. Ni glamour, ni pêchues, une petite dose de couleur serait la bienvenue !

© Cannes 2014 - Laurence Ferrari et Elisabeth Bost

Nabila Benattia

Et 1, et 2, et 3 zéro!... Oups, pardon, nous nous enflammons en digression. Il ne s'agit pas de la Coupe du Monde du Brésil qui approche à grands pas, mais toujours du festival de Cannes, ou quelques ballons ronds se sont semblent-ils égarés dans le décor... "Élégante et distinguée" comme à son habitude... Mlle Nabila Benattia fervente supportrice de sports (Xtrêmes) semble vouloir partager au monde son soutient Xplosif au monde du ballon rond avec cette robe (si on peut l'appeler ainsi) signée Jean-Paul Gaultier (n'oublions pas qu'elle a tout de même défilé pour celui-ci, et oui, tout se perd ma bonne dame, comme on vous le disait déjà...), laissant libres ses tétons d'exprimer leurs enthousiasmes Xtatiques. Il y a tout de même quelque chose de rassurant dans cette image, après les déboires de la télé réalité, à défaut d'un succès qui ne viendrait peut-être pas sur grand écran, nous imaginons parfaitement, de nombreuses reconversions professionnelles possibles.... 

© Cannes 2014 - Nabila Benattia

Natacha Polony

Parce que le look revival Mylène Farmer époque Libertine et/ou Je suis un garçon c’est juste pas possible !

© Cannes 2014 - Natacha Polony

Nicole Kidman

Perdu quelque par entre une réminiscence des Milles et Une Nuit et un riche mariage libanais, est-il nécessaire de rappeler à Miss Kidman (en Armani Privé), qu’au 1er jour du festival, celle-ci venait défendre (tant bien que mal vu les critiques) le film sur la Princesse Grâce de Monaco et non celle d’un harem Ottoman….

© Cannes 2014 - Nicole Kidman

Paris Hilton

Ah Cannes ! Sa croisette, ses films, ses stars, mais aussi ses starlettes, qui n’ont rien à y faire, juste essayer d’obtenir une apparition dans un magasine, ou un site internet de plus. Pari réussi pour la Paris, qui nous fait revivre avec sa tenue les joies du Magicien d’Oz version coquine bien sur (ce ne serait plus Paris sinon !...). Sans doute un hommage tout personnel de Miss Hilton au talent de Judy Garland… A n’en pas douter…

© Cannes 2014 - Paris Hilton

Sylvester Stallone

Grosse tendance du parme décidemment cette année. Après toutes les actrices rousses qui se sont essayées à la couleur spécial Mariage Guimauve, même les gros bras de Hollywood, Sylvester en tête s’y prêtent (dans une version un peu brillante de toute Bôoooooté) ! Ah la la ! Tout se perd ma bonne dame, j’vous l’dis !...

© Cannes 2014 - Sylvester Stallone

Tonie Marshall

C’est au bras de Jean-Paul Gaultier, qui a sans doute signée sa tenue, toute de cuir noir que l’actrice sexagénaire a choisie de fouler le tapis rouge. Plus vulgaire qu’élégante, plus déplacée que décalée, plus arrogante qu’impertinente, c’est un petit parfum, quelque part entre le souffre et la naphtaline qui se dégage de cette tenue tout droit sortit d’une décennie stylistique que l’on aimerait tant pouvoir oublier.

© Cannes 2014 - Tonie Marshall

Cannes, la machine internationale à rêve du cinéma internationale ; vitrine immense aux marques de mode et de joailleries du monde entier ; centaines, milliers de personnes qui travaillent sur cet évènement pour qu’il se déroule au mieux et soit retransmis gentiment aux 4 coins du monde en mondovision pour remercier les annonceurs et autres sponsors, et toute cette jolie machine qui déraillerait à cause du travail déplorable de quelques stylistes ou quelques attachées de presse qui n’ont pas réfléchit à l’effet désastreux de certaines tenues les personnalités présentées ?.... Enfin, amis stylistes de star, ce n’est pas sérieux tout cela ! Si vous n’avez pas de pitié pour ceux que vous habillés, ayez en au moins un peu pour ceux qui devront regarder ces images !....

A.

PS : Avec deux silhouettes "gagnantes" dans notre sélection, pas de jaloux pour Louis VuittonArmani Privé et Jean-Paul Gaultier qui arrivent ex-aequo des pires looks de cette cuvée Cannoise.

vendredi 16 mai 2014

DRIES VAN NOTEN - INSPIRATIONS



Voici déjà quelques semaines que nous souhaitions aller découvrir l’exposition Dries Van Noten au Musée des Arts Décoratifs. Inconditionnels du travail du créateur belge dont les défilés « esthético-ethnique » nous ont fait passionnément aimer son univers à l’élégance intemporel, il nous semblait impossible de passer à coté de cette première grande rétrospective parisienne. Bien plus qu’un simple créateur, Dries Van Noten, dont la richesse de son univers semble infinie, est sans doute l’une des personnalités du monde de la Mode contemporaine les plus intéressantes. Initié par tradition familiale à la culture textile, son grand-père était tailleur et ses parents propriétaires d’un magasin multimarque, Dries Van Noten, sort diplômé de la prestigieuse Académie Royale des Beaux-arts d’Anvers et lance sa marque éponyme en 1986. Année qui voit également la naissance à Londres du fameux groupe des « Six d’Anvers» aux cotés de Walter Van Beirendonck, Ann Demeulemeester, Dirk Van Saene, Dirk Bikkembergs ou encore Marina Yee, constituant un groupe informel de jeunes créateurs belges devenu synonyme d’avant-garde de la mode. S’appuyant sur un brassage d’images d’hier et d’aujourd’hui, de cultures venues d’ailleurs ressuscitées au travers ses collections, toujours une mémoire, un souvenir ou la trace d’un voyage intime, le vocabulaire esthétique de Dries Van Noten est identifiable presque immédiatement.

Plus qu’une simple exposition, l’évènement organisé par le Musée des Arts décoratifs est une invitation à un voyage intime et affectif de l’univers du créateur belge. En effet, présentant ses sources d’inspiration nombreuses et multiples, Dries Van Noten a choisi, bien plus que de réaliser un catalogue imagé de ses dernières années de défilés, de nous révéler plutôt son processus de création. Ce projet totalement inédit, fait d’accumulations choisies et de superpositions pensées, confronte les collections de mode féminine et masculine de Dries van Noten aux pièces d’archive des Arts Décoratifs, ainsi qu’aux photos, vidéos, extraits de films, références musicales ou œuvres d’art, d’Yves Klein à Francis Bacon en passant par Elizabeth Peyton ou encore Damien Hirst, qui ont nourri sa création. A l’image des « Chambres de merveilles » de la Renaissance qui rassemblaient des objets « mémorables », des souvenirs, Dries Van Noten a réuni des éléments qui reflètent ses sources d’inspiration, qui lui sont chers. Un assemblage savant, aux allures initiatiques, se rencontrent les références historiques et artistiques, ethniques et cinématographiques, musicales ou géographiques, réunissant la création de tous les Arts. 

L’or et le noir

Virtuose incontesté de la couleur, et des imprimés, qu’il traite comme un peintre utiliserait sa palette, Dries Van Noten n’en est pas moins également maître du noir qu’il utilise comme une matière à part entière. Noir profond, noir subtil, noir brillant, le noir se fait multiple dans les mains du créateur Anversois et fait des clin d’œil à l’élégance des films Hollywoodiens d’avant-guerre. Smoking masculin revisité, noir contrasté de blanc optique ou de broderies de fils d’argent, celui-ci prend également des accents gothiques, inspirés par les costumes victoriens du merveilleux film de Jane Campion – La Leçon de Piano. Plus estival, le noir s’associe au coton blanc immaculé et s’illumine d’or.


© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten - Inspirations
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten 
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten

© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten - Inspirations

Graal philosophique, quête inespérée de toutes civilisations, l’or est la matière de tous les désirs ; et l’univers de la mode n’en fait pas défaut. Travaillé en touches, en broderies ou en all over, l’or, à connotation ethnique, est l’un des codes fort de Dries Van Noten et présent sur quasiment l’ensemble de ses collections et se fait l’accessoire idéal pour illuminer la sombre couleur noir. Jamais bling, jamais vulgaire, l’or chez Dries est souvent mâte et se teinte d’accents ethniques, inspiré par les somptueux costumes traditionnels d’Asie et d’Afrique ; ou en référence à l’or utilisé durant l’explosion de l’Art Déco au début des années 20 pour son aspect lumineux et graphique.


© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten - Inspirations
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten 


L’Art

Autre source primordiale et quasi infinie dans le travail de création du styliste belge, le domaine de l’Art. Ses défilés peuvent tout autant témoigner d’une émotion ressentie devant une toile ou le travail d’un artiste. Les œuvres de Francis Bacon, d’Elizabeth Peyton ont donné lieu à des inspirations directes, traduites en gammes de couleurs ou en imprimés. Toute la collection femme Automne Hiver 2009 par exemple décline l’œuvre du premier, tandis que la collection homme Printemps Été de la même année est construite autour d’un seul tableau d’Elizabeth Peyton : « Democrates are more beautiful » - 2001. La référence peut être moins immédiate et davantage relever de l’intime et de l’évocation. Dries Van Noten peut ne retenir qu’une couleur, une gestuelle ou une atmosphère. Inversement d’autres collections, mirent en avant les œuvres de certains artistes de façon plus évidente, reprenant des imprimés, des graphiques, comme par exemple pour la très belle collection Vasarely.


© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten - Inspirations - Vasarely
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten - Inspirations

L’homme

De Cocteau à Visconti en passant par le sulfureux Duc de Westminster, l’homme Dries Van Noten (et ses référents) est indéniablement un dandy. Dandy moderne vivant avec son temps, le créateur Anversois n’hésite pas pour autant à jeter un coup d’œil dans le passé à une époque ou les personnages raffinés (et ambigus) de la Recherche du Temps Perdu de marcel Proust dictaient les  élégances parisiennes.  Mais résumer le style masculin de Dries Van Noten au cliché du Baron de Montesquiou serait un peu réducteur. Mixant sur chaque silhouettes, différentes références, allant des tartans anglais et des shetlands de son enfance aux uniformes militaires (quintessence d’une certaine vision de la virilité et d’un style masculin dédié à la parade) aux riches passementeries et brandebourgs dorés, Dries Van Noten use parfois des oppositions homme – femme pour repousser les limites de la garde-robe masculines : des tissus connotés comme féminins telle que la dentelle, la fourrure, la soie par exemple habillent l’homme tandis que, inversement, les coupes masculines sont déclinées dans les collections femmes. Le tout donnant parfois des silhouettes d’une justesse incroyable telle cet incroyable camaïeu de camel, subtil mélange de draps de laines masculins, et de détails raffinés de broderie et de fourrure.


© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten 
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten - Inspirations

Le Jardin

Autre passion parmi les plus chères de Dries Van Noten, celle de la Nature, et de l’univers floral qu’il cultive lui même assidument à Anvers. Grand classique de la garde robe féminine, le vocabulaire floral, hommage poétique rendu à la femme, a lui aussi été détourné par le talentueux créateur belge. Aplats de couleurs, broderies all over, impression numériques, clins d’œil impressionniste, ou encore en incrustation sur de la fourrure, toutes les méthodes sont bonnes au créateur belge pour mettre en valeur la délicatesse et l’explosion de couleur offerte par la Nature. Plus conceptuel, il est bon de rappeler qu’en parallèle à la finesse de celle-ci, Dries Van Noten a été l’un des pionniers des références à l’univers du sport et d’une certaine street culture. Parka over size imprimée ou robe sanglée en soie technique, le tout brodé main d’un motif floral ne sont que quelqu’uns des exemples de ces looks précurseurs de l’une des plus grande tendance de ces dernières saisons. L’imprimé  floral servant de toile de fond à l’exposition a d’ailleurs été réalisé par ses équipes afin de se placer comme une œuvre in situ et de participer au voyage du visiteur.


© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten - Inspirations
© Les Garçons aux Foulards - Christian Dior
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten 
























Les Voyages

Domaine du voyage qui est sans conteste l’une des plus belles et des plus fortes signatures stylistiques de Dries Van Noten. Savant mélange de touches ethniques, chacun des défilés du créateur belge est une invitation au voyage et à la découverte de nouvelles cultures. Dries Van Noten peut ainsi élaborer ses collections à partir de voyages fantasmés, de lieux exotiques qu’il fait surgir de son imaginaire et qui pourtant empruntent aux différentes traditions ethniques et folkloriques de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique ou du Mexique. Les images alors inventées apportent à ses textiles un raffinement extrême, tant dans le choix des motifs imprimés que dans les tissages et le choix des matières. Ainsi les blouses kimono d’inspiration japonaise croisent les manteaux brodés indiens ou encore les immenses jupons mexicains et les wax indonésiens dans un dialogue éclectique et coloré.


© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten
© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten





© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten 




© Les Garçons aux Foulards - Dries Van Noten

La puissance et la force du rouge chez Mark Rothko, la lumière bleue si particulière de la grotte de Capri ou la fragilité qu’évoque le papillon peuvent être le point de départ d’une collection. Car les sources d’inspiration de Dries Van Noten dépassent la hiérarchie des arts et la culture vernaculaire est pour lui tout aussi riche d’influences. Ses créations se nourrissent de ces contrastes et la dualité est aussi une autre constante de son vocabulaire. 
En décelant des influences, des analogies et des contradictions, la mode, les arts décoratifs et les beaux-arts ont été réunis dans cette exposition pour construire le vocabulaire intime et la démarche distinctive du créateur anversois. Evoquant des thématiques intimes telles que la Jeunesse, l’Archétype, L’Ambiguïté, la Passion, ou encore pour créer une promenade à travers les thèmes qui composent sa signature, des pièces anonymes du XIXe siècle ou de couturiers emblématiques comme Elsa Schiaparelli, Christian Dior ou de créateurs des années 1980 ont été sélectionnées, ayant pour résultat un voyage intime et captivant au cœur de l’univers de l’un des créateurs les plus riches et les plus généreux de notre époque. Contraste de l’Occident et de l’Orient, du Moderne et de l’Ancien, du Masculin et du Féminin, du Brute et du Délicat, c’est aussi sans doué cela que nous apprend Dries Van Noten, à développer notre capacité d’ouverture d’esprit, à nous imprégner de toute forme de culture, à comprendre que tout se mélange, que tout s’enrichit, que tout peut dialoguer, et que le résultat de tout cela en est sans doute encore plus intéressant. Plus qu’une leçon de style, Dries Van Noten nous offre sans doute une leçon de vie ! A découvrir sans plus tarder !

A.


DRIES VAN NOTEN - INSPIRATIONS
Jusqu’au 31 août 2014


Musée des Arts Décoratifs

107, rue de Rivoli – 75001 Paris
Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h
(Nocturne le jeudi jusqu’à 21h)