mercredi 29 avril 2015

Opera Gallery – Voyage initiatique en pays d’Art

© Les Garçons aux Foulards - Yue Minjun - White clouds in blue sky - 2013

Paris est une ville qui réserve décidemment beaucoup de surprises. Chaque jour, qu’il fasse un merveilleux ciel bleu comme c’est le cas ces derniers jours, ou que l’horizon se transforme en son célèbre Gris Souris, nous nous rappelons à quel point nous avons de la chance de pouvoir y habiter. A chaque coin de rue, toujours une surprise ; un nouveau café, une nouvelle boutique, une nouvelle galerie, une nouvelle énergie qui ouvre ses portes, nous invitant à de nouvelles découvertes sensorielles.  Et cette semaine, c’est du monde de l’art que nous vient cette énergie vibrante et créatrice ; et plus précisément d’une galerie d’art – l’Opéra Gallery.

© Les Garçons aux Foulards - Andy Warhol

Nom qui devrait sans doute évoquer tout un univers un certain d’entre vous, tant l’aura de celle-ci a grandit au fil des années et de son développement parisien et même international. En effet, depuis une vingtaine d’année, Opéra Gallery, grâce à une sélection riche et pointue a su devenir un acteur incontournable du monde de l’art contemporain, réunissant un fond d’œuvres aussi éclectique que remarquables, rassemblant les signatures emblématiques du XXème siècle et d’autres parmi les plus prometteuses de notre époque. 

© Les Garçons aux Foulards - Bernard Buffet - Torero bleu - 1987

Une aventure construite pas à pas par Gilles Dyan, son directeur artistique, faisant au fil des années d’Opéra Gallery un réseau international de 12 galeries sur 4 continents, de Paris à New York en passant par Londres, Genève et Hong Kong ou encore Miami et Dubaï offrant à une clientèle composée de collectionneurs fortunés du monde entier un catalogue unique d’œuvres et d’artistes, des toiles de maitres modernes tels que Pablo Picasso, Marc Chagall, Bernard Buffet, Henri Matisse, Alexander Calder ou Andy Warhol - pour ne nommer qu’eux - jusqu’aux œuvres d’artistes contemporains tels que Marc Quinn, Yayoi Kusama, Yue Minjun, David Mach, Gérard Rancinan, Lita Cabellut, Joe Black, entre autres.

© Les Garçons aux Foulards - Botero

Et c’est à Paris, en plein cœur du Triangle d’Or, plus habitué au scintillement des maisons de mode qu’à la discrétion feutrée du monde de l’art, plus précisément au 62 rue du Faubourg Saint-Honoré, que vient d’ouvrir le nouvel espace Opéra Gallery, investissant l’un des lieux mythiques du quartier qui a accueillit, sous son sublime escalier Art Déco, au fil des décennies, les vaisseaux amiraux de Versace ou John Richmond avant de quitter l’univers de la mode pour investir celui plus pérenne de l’art.  

Pablo Picasso - Tête d'homme - 1967
© Les Garçons aux Foulards

Un « cabinet de curiosités contemporain » qui présente sur les même cimaises, dans une correspondance éclairée, maitres et talents émergents, courants et générations, matières et couleurs. Mélange extravagant pour certains, lecture bienvenue pour d’autres, l’art ici n’est plus une histoire d’Écoles, de mouvements artistiques, de mediums, mais bien celle de la découverte, de coups de cœur, de rapports improbables réussis. Un véritable parcours patrimonial inédit offert à la contemplation, à la collection.

© Les Garçons aux Foulards - Federico Uribe - Portrait #1

Et pour cette première exposition au public, Gilles Dayan a souhaité sortir des sentiers battus. Ainsi, au fil de notre déambulation artistique, nous nous retrouvons confronté aux personnages farceurs ou bagarreurs de Robert Combas et à l’esthétique vibrante de Lita Cabellut, aux conversations intimes entre le « Folklore Planétaire » de Victor Vasarely et la mosaïque de ready-mades de Joe Black, au voisinage exaltant entre la schématisation bienheureuse d’André Brasilier et les nuances toutes contrastées, entre ombre et lumière, de Pierre Soulages. 

© Les Garçons aux Foulards - Son Bong-Chae
© Les Garçons aux Foulards - Son Bong-Chae

Que dire enfin des œuvres de la fascinante et inclassable Yayoi Kusama, hors du temps, séduite par la modestie généreuse et la robustesse de citrouilles hallucinogènes, dans lesquelles elle en tire une forme d’autoportrait. Que dire encore de Gérard Rancinan qui fait de la photographie un instrument de la pensée, témoin éveillé des métamorphoses de notre Humanité.

© Les Garçons aux Foulards - Li Tianbing - Yark Racks



Quelle merveille, quel luxe artistique de pouvoir se promener entouré d’une sélection de certaines de œuvres contemporaines les plus iconiques de notre époque. Peintures, sculptures, photographies, design... autant d’artistes, d’œuvres, de pluralités de regards, de propositions qui nous questionnent, nous interrogent, nous soumettent à un imaginaire infini, faisant ainsi d’Opéra Gallery l’un des plus beaux espaces parisien réservé à l’art contemporain. A découvrir sans plus tarder !

A.


Opéra Gallery

Exposition - GRAND OPENING 


62, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris


Du lundi au samedi 10h - 19h30, le dimanche 11h - 19h


http://www.operagallery.com


© Les Garçons aux Foulards

mardi 21 avril 2015

Rencontre avec la talentueuse illustratrice Elise Demozay



Voici une rencontre comme seul la magie du web peut parfois en créer. Tout commence dans notre ère 3.0 de bloggeurs, par des ajouts d’amis sur Hellocoton, puis des likes de nos pages Facebook appréciant mutuellement notre travail, et finalement la rencontre à proprement parlé lors d’un évenement presse et la possibilité de faire la connaissance de la personne qui « se cache » derrière l’une des plus jolies plumes actuelles de la toile : Elise Demozay.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay




Ses armes ? Quelques crayons, quelques pinceaux, du rose léger, des verts tropicaux, un noir profond et surtout un coup de crayon léger et précis alimenté par une imagination débridée nourrit de voyages aux 4 coins du monde, du cinéma italien des années 50, de la peinture baroque et des magnifiques paysages de la Côte Vermeil dont Elise est originaire.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay
© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay


Son style ? Des avalanches de fleurs entre aquarelle et graphisme, des animaux pas sauvages pour un sous, et des femmes fondamentalement fortes, associant féminité et caractère bien trempé ! Le tout sans doute à l’image de cette jeune illustractrice entre délicatesse et détermination.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay

Son travail ? Personnel dans un premier temps, il se professionnalise rapidement à la sortie de ses études ; magasines et créateurs de mode tombant petit à petit sous le charme de ses créations débordant de finesse d’une certaine féminité,  sans pour autant tomber dans une forme de mièvrerie si souvent présente dans le travail d’une horde d’illustratrices surfant sur la tendance du «Draw it yourself ». Kenzo, Yves Saint Laurent ou encore Hipanema, la liste des collaborations signées par Elise Demozay est longue et ne cesse de s’allonger.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay
© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay


Son expo du moment ? La sienne, que nous avons eu la chance de pouvoir découvrir au détour d’une ruelle sinueuse du 9ème arrondissement de Paris, ou l'Assommoir a eu le plaisir de l’inviter à exposer son travail durant plus d’un mois.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay

Malheureusement terminée depuis (les obligations d’un calendrier sont parfois aléatoire), nous avons eu la chance de capturer quelques une des plus jolies œuvres exposées, ayant depuis été, pour la plus part d’entre elles, éparpillés aux 4 coins de France selon les coups de cœur de collectionneurs en devenir, mais aussi de capturer quelques mots bien choisis (malheureusement parfois un peu couvert par la musique d’ambiance du lieu – la magie du direct comme on disait à la télévision à l’époque heureuse des émissions non enregistrées trois jours à l’avance… ) lors d’une interview qu’Elise a eu la gentillesse de nous accorder.

Entre une touchante timidité et une générosité de mots et de création, laissons place à Elise Demozay pour découvrir un peu plus sur son travail, ses sources d’inspirations, son amour de l’art et du dessin mais aussi ses projets futurs.






A.


© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay

lundi 13 avril 2015

PARIS GRIS-SOURIS


© Les Garçons aux Foulards


Le printemps est là, le soleil pointe le bout de son nez et les terrasses se remplissent. Il y de cela encore deux semaines avant notre escapades Madrilène nous avions fait pour vous un nouvel OOTD. Nous pensions très fort au soleil mais ce dernier avait décidé ce jour là de jouer à cache-cache. Un look demi saison fut décidé pour affronter le temps Gris Souris de Paris.

© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards

Tout a commencé avec cette poche Each x Other, véritable coup de cœur de la saison, elle fut la pièce que j’avais envie de vous faire découvrir aujourd’hui. Jeune marque de mode fondée par Ilan Delouis et Jenny Mannerheim, dans l’univers du prêt à porter, proposant un vestiaire mixte masculin féminin, en référence au mythe de l’âme sœur ; avec pour concept fondateur l’expression « Art Meets Fashion ». Car c’est bien de cela qu’i s’agit, des pièces s’inspirant du monde de l’art, proposant à chaque collection une collaboration avec des artistes ou des collectifs différents ; transformant pièces de prêt-à-porter et accessoires en véritables petites oeuvres d’art. Cela faisait déjà une petite saison que cette ligne devenu identitaire de leur travail, mixant le graphique noir et blanc sur veau glacé et cuir texturé effet craquelé, me faisait terriblement envie. Et comme je le dis toujours, il faut parfois savoir succomber.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Quand il fait gris souris dans le ciel de Paris, le trench est indéniablement de rigueur !  Pouvant se porter décontracté ou chic, il reste l’une des pièces emblématique et indispensable du vestiaire masculin. Du gris Londonien, aux uniformes militaires en passant par les dressings du monde entier et les scooters Parisiens, rarement une pièce a été aussi souvent revisitée, modifiée, fantasmée, par tous les créateurs. Mais il faut parfois connaître ses classiques et opter indiscutablement pour un Burberry Prorsum. Gabardine de coton impeccable twistée de détails cuir pour une petite note de sophistication nécessairejuste ce qu’il faut.

© Les Garçons aux Foulards

Vous allez me dire que je porte une nouvelle fois une paire de Skate de chez Céline, mais impossible de m’en lacer ! En python naturel, sorties lors de la toute première version lancée par Phoebe Philo, elles ne me quittent pratiquement plus ; printemps, été, automne, elles sont enchaînées à mes pieds et je ne veux m’en défaire à aucun prix !

© Les Garçons aux Foulards


Entre tout cela, mon skinny gris Notify qui ne me quitte plus depuis quelques mois et un joli petit pull kaki Monoprix. Car après tout, comme dit le célèbre adage, « En avril, ne te découvre pas d’un fil », et il ne serait pas raisonnable de me séparer d’un seul des fils de ces jolis cachemires que j’aime.

© Les Garçons aux Foulards

Pour finir je voulais vous parler chapeau. Il s’agit du modèle Sean de Maison Michel, maison française de chapellerie qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Appartenant, tout comme une dizaine d’autres unités de productions préservant un savoir faire artisanale, à la galaxie Chanel, la directrice artistique Leatitia Crahay à la tête de la création ; elle est indéniablement la maison française de chapeau qui a su coiffer les plus jolies têtes de la planète mode. M’étant découvert une passion pour les chapeaux depuis quelques saisons, je vous le conseille, il donnera un côté rock à vos tenues, si vous souhaitez une touche plus 70’s optez pour le modèle André !


© Les Garçons aux Foulards


Entre temps le soleil est enfin arrivé et nous rêvons déjà de sortir nos spartiates et autres chinos clairs, pensant aux couleurs qui feront notre Printemps et illumineront notre été. Alors à très vite pour de nouveaux looks tout en couleur !


W.


* Foulard Isabel Marant et doudoune Uniqlo 

samedi 4 avril 2015

Mode Paris – Place à la jeune création


Alors que l’hystérie de la Fashion Week s’est terminée depuis presque un petit mois, que journalistes et acheteurs ont terminés leur grand tour des capitales de la mode, et que tout le monde a pu prendre se reposer un peu, faisons un petit flashback consacré à la jeune création, mettant en lumière une avant garde stylistique faisant fi des tendances convenues par les cahiers du même nom et défendant un point de vue plus personnel et surtout plus sensible que les grands nom d’une industrie bien rodée dépensant presque sans compter durant la grande messe de la mode.

Christine Phung

Christine Phung aime prendre de la hauteur pour ses défilés et c’est du 9ème étage du très moderne institut du monde arabe que la styliste franco cambodgienne a présenté sa collection Automne Hiver 2015. Comme toujours, délicats jeux de plissés, parfois ceinturés, noir absolu, broderies ton sur ton rendant exceptionnelle une jupe noire élégante de simplicité ; mais surtout ce traitement de la couleur si particulier au travail de Christine Phung. Soie bleu glacier, explosion pixélisée de rose, de violet et de vert tropical Christine Phung reste fidèle à une palette de couleurs chaude qui lui est propre et que l’on retrouve saison après saison.

© Les Garçons aux Foulards - C.Phung FW15
© Les Garçons aux Foulards - C.Phung FW15

Très beau travail de Tailoring, mixant les codes masculins et féminins sur des crêpes de soie, des mousselines mais aussi des flanelles profondes et des organza lumineux, le tout souligné de détails en cuir blanc ou noir.

© Les Garçons aux Foulards - C.Phung FW15

© Les Garçons aux Foulards - C.Phung FW15



Le détail ultra désirable - les boucles d’oreilles sans doute à l’esprit tribal graphique que l’on rêve déjà de porter, même si nous sommes des garçons ! 

© Les Garçons aux Foulards - C.Phung FW15


Léa Peckre 

Toujours à l’institut du monde arabe mais deux étages plus bas, Léa Peckre accueille son public dans l’une des salles les plus légère et épurée du musée pour nous présenter sa prochaine collection hiver. Noir profond, vert mélèze ou camaïeu de violet, les looks se jouent en aplats de couleur, le tout réveillé parfois de vert acide.

© Les Garçons aux Foulards - Léa Peckre FW15
© Les Garçons aux Foulards - Léa Peckre FW15

Association edgy de pièces de Tailoring fortes d’inspiration masculine et de soie transparente découpée bord franc, la silhouette Léa Peckre pour l’hiver prochain se veut radicale, à l’image du style de cette jeune diplômée de la Cambre qui ne cesse de faire parler d’elle.

© Les Garçons aux Foulards - Léa Peckre FW15



Dévastée

C’est toujours un plaisir d’assister à l’un des défilés de la jeune griffe parisienne Dévastée et de découvrir, émerveillé, les futures silhouettes oniriques et délicatement sombre du duo de créateur parisien. Connus depuis plusieurs années pour leur style volontairement amusant et décalés autour de graphismes d’inspiration faussement macabre, Ophélie Klere et François Alary signent une nouvelle collection très graphique jouant sur les oppositions de noir, de blanc et de gris.

© Les Garçons aux Foulards - Dévastée FW15
© Les Garçons aux Foulards - Dévastée FW15

© Les Garçons aux Foulards - Dévastée FW15


Motifs fantômes pas effrayant pour un sou, imprimés ou brodés, travaillés sur des lignes classiques, préférant la mise en avant du motif et du savoir faire à l’excentricité de la coupe. Et c’est d’ailleurs aussi du côté du détail que l’on apprécie le plus le travail de Dévastée. Derrière les images faussement enfantines, le développement des matériaux (contrairement à beaucoup de maisons) est toujours exclusif. Les robes se font en matelassés fantômes, les mailles sont intarsia, quant à certains tops en soie, on se rapproche même d’une vision de la couture avec des motifs rebrodés en ton sur ton sur de l’organza. Un travail d’une grande délicatesse à l’image des deux créateurs de la marque mixant savoir faire et second degré – un exemple à suivre pour beaucoup de jeunes maisons.


© Les Garçons aux Foulards - Dévastée FW15

© Les Garçons aux Foulards - Dévastée FW15

© Les Garçons aux Foulards - Dévastée FW15



Jacquemus

Voyage en terre surréaliste pour le créateur phare de ces dernières saisons, avec une cabine féminine maquillée de double visage sur les joues, regardant ainsi de façon assez dérangeante le public du show de cette future collection hiver. Visages perturbant ou interrogatifs, nous demandant par la même si la vérité peut parfois être autre, ou différentes de celle que l’on imagine, et nous invitant à regarder les choses avec un point de vue plus distancié. Distancié comme la collection présentée ; véritable réflexion sur le vêtement, sa construction, mais surtout sa décontraction.

© Les Garçons aux Foulards - Jacquemus FW15
© Les Garçons aux Foulards - Jacquemus FW15



Inspirée sans doute par les créations originales de Martin Margiela, dont le remarquable travail de détournement du vêtement revient depuis quelques mois sur les devants de la scène grâce au retour ultra médiatisé du créateur britannique John Galliano, ou bien par une volonté brutaliste de s’éloigner de l’univers très marin auquel Simon Porte Jacquemus nous avait habitué jusqu’à présent, la collection intitulée «L'Enfant du Soleil» a été présentée dans un grand appartement parisien en chantier.


© Les Garçons aux Foulards - Jacquemus FW15
© Les Garçons aux Foulards - Jacquemus FW15


Seins et pieds nus, la première silhouette est un mannequin déambulant dans un large pantalon blanc et droit - le ton de cette saison est donné. Associations de pièces classiques du vestiaire masculin aux découpes géométriques dont la structure est retravaillée de larges œillets et d’empiècements, le tout dans une palette chromatique allant du blanc au noir, souligné parfois de jaune, de vert, d’orange. Un exercice stylistique un peu plus éloigné de ce que les amateurs du self made designer avait l’habitude d’apprécier, faisant penser à une volonté de grandir, de s’éloigner un peu de ses débuts et d’avancer sur de nouveaux terrains mode. Les prochaines collections Jacquemus nous le diront très vite.

Y Project

Devenu directeur artistique de Y/Project depuis un an, le belge Glenn Martens, enfant des 90’s, propose pour l’hiver prochain une silhouette mixant codes grunges et néo bourgeois. Sous les lambris dorés de la mairie du 3ème arrondissement, réveillés de notes électro, Glenn Martens associe les matières nobles et techniques, les velours de soies et les molletons, les vinyles et les draps de laines, le cuir et les mailles luxueuses, créant une allure nonchalante composée de vêtements ample, de manteaux over size aux épaules tombantes et de pantalons larges.

© Les Garçons aux Foulards - Y/Project FW15
© Les Garçons aux Foulards - Y/Project FW15
© Les Garçons aux Foulards - Y/Project FW15

Opposant coupes architecturales et matières souples, netteté graphique et streetwear urbain, aspect technique et pointe de nostalgie, Glenn Martens continue d'explorer pour Y/Project les limites entre jeunesse et une certaine forme de maturité, le tout mixé d’une pointe de hip-hop futuriste et d'élégance classique – un excellent condensé de ce que les 90’s nous ont légué de meilleur.


© Les Garçons aux Foulards - Y/Project FW15
© Les Garçons aux Foulards - Y/Project FW15


Aganovich

Très belle surprise cette saison au défilé Aganovitch, dessiné à 4 mains par Nana Aganovich et Brooke Taylor. Une collection réfléchie, pensée, dessinée avec complexité, jouant sur les jeux de volume, les superpositions, les drapés ; associant pièces classiques du vestiaires masculin et féminin le tout passé par une théâtralité tout en affectation.

© Les Garçons aux Foulards - Aganovich FW15
© Les Garçons aux Foulards - Aganovich FW15

Contraste de noir et de blanc, illuminé de jeux graphiques associant carreaux, rayures tennis et esprit plus organique retravaillant les sublimes soies de la maison Vénitienne Rubelli, un point commun lie l’ensemble des silhouettes, une taille extrêmement fine, presque  étranglée qui met en valeur une exagération des volumes. 



© Les Garçons aux Foulards - Aganovich FW15

© Les Garçons aux Foulards - Aganovich FW15

Brocards découpés bords franc, tissus masculin revisités, popelines impeccables travaillées sur des cols spectaculaires nous plongeant dans un héritage stylistique volontairement austère modernisé à grands coups de jeux de découpes et de volumes.


© Les Garçons aux Foulards - Aganovich FW15

© Les Garçons aux Foulards - Aganovich FW15


A.