jeudi 28 avril 2011

Quand Balmain passe de Paco Rabanne à Roberto Cavalli...

C’est après quelques petites semaines de suspens et de bruits de couloirs que la maison Balmain a annoncé de façon officielle la nomination d’un nouveau Directeur Artistique.
Il s’agit de l’ex bras droit de Christophe Decarnin, responsable du studio et des collections prêt-à-porter femme depuis 2009 : Olivier Rousteing.

Olivier Rousteing

Jeune inconnu du grand public, Olivier Rousteing a fait ses armes durant cinq années chez Roberto Cavalli avant d’intégrer et d’assister Christophe Decarnin au sein de la maison Balmain.
Bon, très bien… Choix peu risqué certes, mais logique commerciale, afin de perpétuer un style qui fonctionne auprès d’une certaine clientèle un peu « bling » et qui a permit à la belle endormie de revenir sur les devants de la scène.
Nous supposons ainsi que la cote de maille, chère à Christophe, tombera quelque peu en désuétude et laissera sa place aux imprimés végétaux ou animaliers aux références « Cavallienne »… Ou peut-être le style Balmain 2.0 sera-t-il un subtil mélange des deux… Nous en trépignons d’impatience !
Humour mis à part, nous espérons que la maison Balmain réussira ce virage (léger) de direction artistique et que celui-ci apportera une touche plus « créateur » à une maison dont l’histoire et les archives méritent le plus grand des respects.
Viva Valeque O Balmain !
A.

jeudi 21 avril 2011

Merci, merci, merci!

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas nous qui allons parler ce soir... Les Garçons aux Foulards se teintent, le temps d'un article, d'une jolie couleur rose bonbon en hommage à celle sans qui nous ne serions sans doute pas là.

Focus sur l'une de nos amies bloggeuse au doux nom de : Le Trop Mignon Blog qui a eu une adorable attention à notre égard en nous reservant un charmant message qui nous va droit au coeur.

La modestie nous empêchant d'en dire d'avantage, je vous laisse le plaisir de le découvrir en cliquant sur le lien ci-dessous:

http://letropmignonblog.wordpress.com/2011/04/21/les-recits-des-garcons-aux-foulards-2/

Bonne lecture et agréable soirée à vous chers lecteurs.

Vos dévoués Garçons aux Foulards.

© Le Trop Mignon Blog

samedi 16 avril 2011

La Parisienne

Fin de semaine ensoleillée,  Les Garçons aux Foulards ont décidés de faire un petit saut afin de rendre visite à La Parisienne !

La Parisienne, c’est la toute dernière exposition organisée par la Galerie des Galeries afin de rendre hommage à cette femme que le monde entier nous envie ! La Parisienne pour, la décrire en quelques mots, a 30 ans, elle aime lire, dessiner, écrire, faire la fête, s’habiller, séduire ! Une femme moderne, vivant avec son temps, sans oublier son histoire, son passé, tout ce qui la conduite jusqu’ici.

Je rentre ainsi, un peu surpris, un peu intimidé, dans cet intérieur. Je me retrouve directement dans sa chambre, comme si cette parisienne, avait décidé de nous montrer tout d’abord ce lieu si souvent interdit au public.

© Les Garçons aux Foulards

Lit capitonné, Liberty aux murs,  rose poudré distribué par touche comme pour sublimer sa féminité. Au dessus de son lit, des portraits, des histoires, des souvenirs, rien n’est laissé au hasard. Une seule table de chevet. Une seule ? Personne ne dort à ses cotés ? La parisienne affronte-t-elle donc seule sa vie aujourd’hui ?

Quelques posts-its colorés nous laissent les traces de ses amants, de ses nuits partagées, de ses instants volés. Sur la table de chevet, un téléphone, tout droit sortie de chez nos grand-mères ? On adore ! Un livre, de grosses lunettes, un réveil art déco et un flacon de Chanel n°5 !... Un déshabillé posé négligemment sur une bergère nous conduit à son boudoir, sa salle de bain, son dressing.

Garde robe des temps moderne, la Parisienne aime les belles choses et ose les mélanges.
Mise en scène, une robe noire, Givenchy, brodée de plumes, habille un Stockman. On y admire du Margiela, du Rykiel, du Vanessa Bruno, on envie du Alaïa et on imagine la folle soirée ou cette robe vintage en lamé argent plissé, Mugler, fut portée. En se retournant, on aperçoit sa coiffeuse, cocoon feutré. On sent la poudre rose, le lait démaquillant, les savons parfumés ; une bonbonnière à cotons tels des guimauves colorées.
La baignoire, comme posée là, ses chaussons de bain qu’on pourrait croire encore humide. La Parisienne est partie, n’a rien rangée, même son rouge à lèvre n’est pas fermé.

© Les Garçons aux Foulards

On emprunte ensuite  un  couloir imaginaire. Une table trône. Des roses rouge, un téléphone, on se laisse rêver à des amours passionnels, incompris, voir même interdits. Sur le mur, le visage de deux femmes, un portrait dessiné, sublimé, presque irréel.  On ferme les yeux et on se laisse transporter dans son monde. Monde qu’elle accepte de nous faire découvrir, le temps d’une visite.

Puis nous arrivons dans son bureau. Il est tel qu’on se l’imagine, feutré. Un bureau en bois recouvert de cuir, y trainent des dessins, achevés ou inachevés, une tasse de café marquée de rouge à lèvre, des cigarettes, du maquillage ; autant de traces de son passage tout récent.
On aime le côté cabinet de curiosité. Sur les étagères de la bibliothèque, des Matriochkas noires Margiela, une main sous globe, des petits cadres, un poste de radio ancien et des livres, encore des livres. Collection d’objets chinés, qui racontent leur propre histoire. De l’autre côté de la pièce, une méridienne en cuir noir, et au dessus une photographie de Bettina Reihms. Une méridienne ou on l’imagine lire pendant des heures Simone de Beauvoir, Colette ou encore Marguerite Yourcenar, autant de femmes écrivains qui se sont battues pour ses droits.

© Les Garçons aux foulards
Le salon clos notre visite. Murs rouge, un profond canapé en velours, une table basse et des livres toujours, dont certains ont la bonne idée d’avoir été montés en table afin de supporter un poste de télévision. Un cigare éteint dans un cendrier et un verre de vin rouge entamé sont les témoins de sa soirée. Un salon simple,  confortable, intimiste,  destiné à profiter de chaque instant.

© Les Garçons aux Foulards

La cuisine enfin n’est que suggérée par la présence de quelques post-its. Pièce secondaire, ou la parisienne ne passe que très peu de temps. D’ailleurs qui l’imaginerait cuisinant ?

Mais chuuut, il est presque 19h… Je me dépêche de sortir car j’apprends que La Parisienne devrait rentrer et retrouver son appartement. Je pars léger, heureux de cette découverte, songeant au fait que la parisienne m’est très familière. Elle est un peu chacun de nous, et on a le plaisir de s’y retrouver dans ses goûts, ses lubies mais aussi ses travers.

A très vite chère Parisienne.

W.



Exposition La Parisienne - La Galerie des Galeries

Galeries Lafayette Haussmann - 40, Bld Haussmann - 75009 Paris
Du mardi au samedi - 11h-19h

http://www.lagaleriedesgaleries.com/

mercredi 13 avril 2011

Petits Secrets d'Initiés

Il y à des jours, où en se réveillant, quelque chose au fond de nous, nous dit que l’on va passer une agréable journée. C’est exactement la sensation que j’ai ressentie ce dimanche matin. Le jour venait de se lever et régnait une paix et un calme incroyable sur Paris. Paris était heureux ! L’été avait décidé de lui faire la surprise de s’inviter avec un peu d’avance ; tel un cadeau inattendu, baignant ces derniers jours d’un soleil et d’une douceur inespérée. Et quoi de mieux à faire, que de savourer chaque minutes de cette journée si prometteuse. Action !

Après l’inévitable café noir et une réflexion rapide quant à la tenue adéquate à adopter en ce dimanche estival, je descends enfin de chez moi.

Et là, juste en bas de mon immeuble, je découvre une pile de livres renversés avec un petit mot : « Cadeau, servez vous ! ». J’aime beaucoup les journées qui commencent ainsi. Au milieu de quelques livres de français de 4ème et de 3ème ; des livres de poésie. Nombreux. Après les avoir rapidement feuilletés, j’en choisis deux : L’herbe haute, un recueil de poèmes de Gilles de Obaldia et Qui s’installe ? d’Hector Ruiz. Je ne connais aucun de ces deux auteurs aux accents hispanique, mais je me suis laissé séduire par la poésie de leur titre. Je vous en dirai d’avantage une fois leur lecture débutée. Et je suis parti, laissant au hasard du des futurs passants curieux, le plaisir d’avoir eux aussi leur petit cadeau du destin.

© Les Garçons aux foulards

Direction le Marché des Enfants Rouges pour un brunch coloré et atypique. Je ne sais pas si certains d’entre vous connaissent ce lieu magique, les habitués du 3ème sans doute. Plus ancien marché de Paris, le Marché des Enfants Rouges abrite dans son enceinte une vingtaine d’étales et de traiteurs qui vous proposent leurs spécialités venues des quatre coins du monde : italiennes, asiatiques, libanaises, orientales… Fraicheur et dépaysement garantie ! Mes préférés : le traiteur oriental pour ses pâtisseries et ses délicieuses tagines servies dans de petits plats en terre cuite, et le Bio, pour ses saveurs saines.

Après cette parenthèse gourmande (et sa longue pause ensoleillée), direction le Marais pour une virée shopping. Car forcément, qui dit « aimant la mode », dit « aimant le shopping », et cela pour le plus grand malheur de mon compte en banque. Survient ainsi un dilemme quasi-cornélien : comment assouvir ses envies de mode sans se ruiner, quand on aime le travail de certains créateurs, les matières nobles et les petits détails qui font tout ?... Et cela, que l’on soit une fille ou un garçon d’ailleurs. Et bien, pour cela, plusieurs possibilités : tour d’horizon de mes petites adresses mode !

Tout d’abord, rue des Blancs Manteaux, au numéro 23 exactement, vous trouverez un dépôt vente spécialisé dans le Prêt-à-porter masculin. Petite merveille blottie dans une rue calme du Marais, Plus Que Parfait propose les modèles des saisons précédentes, où même parfois en cours, des créateurs les plus pointus : Dior Homme, Martin Margiela, Yves Saint Laurent, Dries Van Noten… Exit l’image des dépôts-vente poussiéreux de nos grands-mères, les dépôts-vente version 2011 sont bien souvent mode, pointus et fréquentés par une clientèle de plus en plus jeune, en quête d’unique et de pièces rares et vintage. Comment font-ils ? Et bien, en s’approvisionnant à la source ! En effet, de nombreuses personnes travaillant dans l’univers de la mode, et j’en fais d’ailleurs partie, se séparent de certains de leurs vêtements, afin de laisser tout simplement place à de nouveaux, et permettre à toutes ces jolies pièces d’avoir une deuxième vie et de faire le bonheur d’autres personnes. C’est ainsi, qu’après trois essayages, je suis tombé sur la perle du jour : un pull noir, col V, en laine vierge, avec un travail de double épaule, neuf (ou presque), Martin Margiela ! Certes, vous me direz que l’été approchant, je ne pourrai le porter avant quelques mois, mais pour être honnête, il m’était totalement impossible de passer à coté de cette petite merveille ! Règle d’or des dépôts-vente, craquer pour ses coups de cœur !

Heureux de mon acquisition,  je m’apprêtai à poursuivre mon parcours, lorsque je fis une découverte inattendue ! Une bulle de calme et de verdure, telle une parenthèse au cœur de la ville. Un lieu hors du temps, presque magique : le Clos des Blancs Manteaux. Derrière une porte cochère, comme souvent à Paris, peut se cacher une surprise. Et quelle surprise : un jardin aromatique ! J’ai tellement de fois pris cette rue, et je n’y avais jamais prêté attention ! Je n’avais même jamais soupçonné l’existence d’un tel jardin ! Romarin, sauge, lavande, légumes du potager, fleurs, source d’eau et même un olivier servent de parcours initiatique aux plantes du jardin. Dit ainsi, cela peut prêter à sourire, mais quant on est citadin, je vous certifie que ce petit jardin, caché, loin de la foule et de la frénésie urbaine est une bouffée d’oxygène et un petit voyage aux accents de Provence. Je vous invite à y faire une halte, vous ne serez pas déçu de ce petit détour au cœur du Marais.

Ecoutant à nouveau mes envies de mode, je décidai de quitter ce havre de paix, et me dirigeais vers l’une des friperies les plus connues de la capitale : Freep’star. J’ai depuis mon plus jeune âge, adoré aller chiner, fouiller, chercher, fouiner au milieu de ces amoncellements de vêtements afin de trouver la perle rare. Et j’en ressors quasiment toujours satisfait de quelque chose. Boots, fourrures, cuirs vintages, foulard, ceintures, trench, robes, liberty, vêtements de l’armée, chacun y trouve son style ! Autre règle d’or, ne jamais y aller avec une idée en tête arrêtée, car l’on risque d’être déçu... En revanche, si vous y vagabondé au grès de votre curiosité, vous aurez nécessairement quelque chose qui attirera votre attention, vous amusera ou vous touchera. Dans mon cas, la découverte du jour fut un short en cuir noir. Si, si ! Vous m’avez bien entendu ! Un short en cuir noir… Moi, le gentil garçon au foulard qui défend l’élégance et les belles matières… Et bien, croyez moi, je suis sur que je pourrai en faire quelque chose d’intéressant de ce short ! Faites-moi confiance.

Après un bref passage dans mes autres friperies favorites de la rue des Rosiers et de la rue Saint-Martin, où je n’ai cette fois-ci rien trouvé, détour à nouveau par le rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, où j’ai découvert à regret que l’une de mes boutiques favorites, Le Jardin Moghol fermait ses portes… L’ensemble de la boutique est soldée : tissus artisanaux, vêtements, objets décoratifs. J’y ai trouvé un très beau tissu artisanal ainsi qu’un foulard en soie verte, imprimé cachemire, qui viendra compléter ma collection, dont je vous parlerai sans doute un jour. Une fois prochaine peut-être…

© Les Garçons aux Foulards

La journée s’est terminée telle qu’elle a commencée, joyeuse et paisible. Promenade puis pic-nic dans la douceur de l’air d’un dimanche soir, dans l’un de mes endroits favoris, l’Ile Saint Louis, riche de mon butin et de mes amis.

Bonne soirée à vous chers lecteurs, à très vite.

A.

mercredi 6 avril 2011

Scoup du jour : la Maison Balmain se sépare de Christophe Decarnin


Il y a des jours comme çà, ou tout n'est que délice et joie de vivre! Des jours où l'on ne travaille pas et ou le soleil resplendit! Des jours où l'on chante à tue-tête de bon matin et où l'on se dit qu'il va se passer des choses formidables!

Cette journée, c'est aujourd'hui! Et la nouvelle formidable que je pressentais, n'a pas tardée à poindre le bout de son nez. Le PDG de la Maison Balmain annonce officiellement que celle-ci se sépare de son Directeur Artistique Christophe Decarnin!

Ooooooh Grâce! Ooooooh Bonheur! Ooooooh Félicité! Entendez-vous les trompettes des anges dans le Ciel? Moi en tout cas, oui! Car, s'il y a bien un créateur que je n'ai jamais, mais alors jamais aimé, c'est bien Christophe Decarnin!!!! Décrire son style, pour moi, en quelques mots : un comble de vulgarité! Mais oui, mais oui! Et je pèse mes mots chers lecteurs!

Il est bien loin le temps ou Mr Pierre Balmain recevait dans ses salons de la rue François 1er, les plus grandes stars Hollywoodiennes, Marlène Dietrich, Katherine Hepburn pour ne citer quelles, où bien encore les têtes couronnées les plus en vue.


Pierre Balmain - Robe du soir brodée - Années 50


Bien loin le temps, où sa vision de la femme était celle d'une élégante Parisienne, en tailleur structuré, taille marquée. Bien loin également le temps ou Oscar de la Renta dirigea la Haute Couture à la fin des années 80.


Pierre Balmain - Tailleur de jour - Années 60

Au lieu de cela, nous avons eu droit à un massacre total et complet depuis l'arrivée de Christophe Decarnin à la tête de la Direction Artistique de Balmain en 2006 et un irrespect pour les codes de cette maison parisienne. Alors certes, vous me direz qu'il a permis à la belle endormie de revenir sur les devants de la scène, et d'habiller encore quelques stars planétaires au gout légendaire : Jennifer Lopez, Rihanna, Beyoncé... Je vous en laisse juge.... Enfin, pour cela, il faut surtout féliciter le travail du service presse!...

Balmain par C.Decarnin - SS/10
Mille pardons encore, chers lecteurs, si vous me trouvez un peu dur dans mon propos, mais le coté, t-shirt mité et robes de guerrière en cote de maille, dignes d'un revival de Tina Turner dans Mad Max, je n'adhère pas, mais alors pas du tout! 

Mad Max - Tina Turner
Mais je crois que le pire a été atteint pour les défilés des saisons SS/11 et FW/11-12 (en gros, collection de cet été et de l'hiver prochain). Car, lorsque la femme Balmain ressemble étonnement à une pâle copie de la femme Isabel Marant, en version Mad Max toujours (oui, c'est difficile de tirer totalement un trait sur ce qui nous inspire...), là on touche le fond!...

Balmain - SS/11
Et c'est donc à ce moment là, que toute la presse féminine, nous prétexte une dépression pour ce pauvre Christophe, apparemment au bout de ses forces, voir au bout du rouleau. La réalité est toute autre, et çà, peu sont ceux qui ont eu le courage de le dire dans le monde de la mode et des médias. La réalité, c'est surtout celle d'une Rédactrice Mode d'un très célèbre magazine français qui était consultante pour la maison  Balmain, et qui, suite à sa promotion à la tête de la Rédaction en Chef du même magazine à due tirer un trait sur ses autres activités professionnelles…
Et là, c'est le drame! Le pauvre directeur artistique, totalement perdue sans sa muse des temps modernes, fond, craque et n'apparait même pas au final du dernier défilé lors de la Fashion Week de Mars pour saluer ses invités. Nous supposons qu'il a due retrouver depuis, son Touquet natal… (cf : faites un saut sur le lien de l’histoire de la Maison Balmain sur le site officiel : http://www.balmain.com/christophe-decarnin-maison-balmain/ - moment magique garantie ! ) afin de se ressourcer, et trouver d’autres sources d’inspirations… C’est d’ailleurs tout le bien que nous lui souhaitons. Quant à la Maison Balmain, nous lui souhaitons de trouver un Directeur Artistique digne de son histoire, de la richesse de ses archives et du talent de son fondateur afin de perdurer et de rester, toujours, sur les devant de la scène !

J'attends avec impatience vos retours et commentaires chers lecteurs.

A très vite.

Votre dévoué A.

 

lundi 4 avril 2011

L’Orient des Femmes vu par Christian Lacroix – Coup de gueule !

Ce week-end, Les Garçons aux Foulards ont décidé de braver les éléments, le gris souris de la capitale et de traverser la Seine afin d’aller découvrir l’exposition L’Orient des Femmes vu par Christian Lacroix au Musée du Quai Branly.
La tête remplie d’images des sublimes Odalisques de Delacroix, des aquarelles de Pierre Lotti, ou des défilés de Christian Lacroix, je me dirige sûre et confiant de retrouver cette magie des couleurs, ces richesses des tissus, cette odeur d’encens et d’ambre presque palpable.

© Les Garçons aux Foulards

Nous arrivons devant l’entrée du Musée du Quai Branly.  Etonnement, il n’y à pas de file d’attente ; ce qui semble particulièrement surprenant pour un lieu culturel parisien un dimanche après-midi ; et nous accédons rapidement à ladite exposition.  Après, un bref texte de présentation, nous débutons un parcours qui se veut didactique et qui présente les costumes selon les différentes régions du « Croissant Fertile » - de la Syrie actuelle au désert du Sinaï. Et là, très vite, un sentiment étrange m’envahit… un vide, un manque, une absence de saveur et de contenu certain.

Détail broderie
© Les Garçons aux Foulards
 L’exposition présente 150 modèles, qui en aucun cas ne sont représentatifs pour moi du vestiaire de la femme Orientale. Un même modèle de robe est montré à près de 100 reprises, tous suspendus, comme crucifiés, nimbés d’une lumière trop sombre, mettant très peu en valeur les modèles et le travail de broderie accompli. Nous apprenons que le rouge était beaucoup utilisé car étant symbole de fertilité et que la broderie artisanale était ce qui caractérisait le plus cette période ainsi que les modèles. Mais qu’en est-il de la symbolique des différents motifs brodés régions par régions ou de la symbolique des couleurs, à l’exception du rouge, si importante pourtant? Néant absolu! Qu’en est-il du reste du vestiaire de la femme orientale ? Chaussures ? Foulards ? Seroual ? Blouses ?… Ils ne sont tout simplement pas traités à l’exception de deux petites vitrines exposant des bijoux de mariage et d’un mur de Burqa, superbement brodées.



Burqa
© Les Garçons aux Foulards
 Quant à la contribution de Mr Christian Lacroix ? Et bien je la cherche encore… Mme Hana Chidiac, commissaire de l’exposition voulait, pour reprendre ses propos : « que cette exposition soit aussi le fruit d’un regard artistique, …, collaborer avec un artiste contemporain, de préférence européen, afin qu’il puisse apporter une nouvelle dimension. » Certes. Mais la contribution du créateur a été si subtile, qu’en aucun cas sa vision n’est réellement présente à l’exception de la scénographie peut-être, et encore. Un simple nom, telle une marque, apposée sur une affiche afin de faire venir les foules, pourtant si justement amoureuses du travail du créateur Arlésien, et qui ne transparait en rien dans cet univers de costume de « la Femme Orientale ».






Une exposition au final beaucoup trop courte, survolant plus que n’expliquant l’histoire du costume oriental, ayant très peu de références et encore moins d’explications, qui m’a déçu, je dois tristement l’avouer.  Je vous mets cependant en lien, quelques photos, parmi mes préférés, afin de partager avec vous, les couleurs, les détails et les tenues qui m’ont le plus touché. Alors, n’hésitez pas à me faire partager vos commentaires et remarques quant à cet article.

A très vite, pour les nouvelles aventures des Garçons aux Foulards.
A.


dimanche 3 avril 2011

Parenthèse Design


Ce vendredi 1er avril, Les Garçons aux Foulards ont eu la chance de visiter la 15ème édition du Pavillon des Arts et du Design, organisé comme tous les ans, dans le Jardin des Tuileries.

Au programme de cette édition 2011, des exposants Parisiens bien sur, mais également Londoniens, New-Yorkais,… parmi les meilleures galeries internationales spécialisées dans l’univers du Design Moderne et Contemporain, et aussi la présence d’antiquaires spécialisés dans l’Art Africain et Chinois.
Un parcours élégant, à la limite de l’onirisme, à pas feutrés sur les épaisses moquettes des stands des différents exposants, déambulant, hors du temps et hors de l’espace, au milieu de ce que l’on peut trouver de mieux en matière de mobilier design ; pièces contemporaines ou vintage, rééditions, luminaires…
Dubuffet y croisait  les sculptures et les masques de l’Art  Brut Africain, Cocteau faisait face aux évanescentes figurines asiatiques. Cocteau qui a d’ailleurs été mon coup de cœur absolu lors de ce salon. Un très beau portrait, format A3, au fusain et crayon gras que je n’ai malheureusement pas pu/osé photographier, humble et admiratif face à la finesse des dessins du poète français.
Autres coups de cœur, autre styles : trois galeries parisiennes, offrant chacune sa vision du Design.
La Galerie Dansk Mobelkunst, spécialiste du mobilier scandinave, a toujours fait partie des lieux incontournables où je m’arrête lors de mes périples sur la Rive Gauche ; on peut y admirer, mobilier, sièges, luminaires, vases et autres céramiques aux lignes pures que j’aime tout particulièrement. Le stand, quant à lui, reprenait l’organisation d’un petit appartement idéal, à la décoration épurée et élégante. Mobilier de bois blond, assises en cuir noir, et fauteuil en larges bandes de cuir Camel tressé, j’adore.

© Les Garçons aux Foulards
Autre stand, autre univers, la Tools Galerie, nous faisait partager son univers et sa vision d’un design moderne, éclectique et résolument tournée vers l’avant-garde. La galerie de la rue Vieille-du-Temple, se veut être la vitrine de toute une génération de jeunes designers européens. J’ai beaucoup aimé les associations de couleurs, de matières : métal, plastique, verre, avec un point commun stylistique : la rondeur. Les formes sont courbes, douces, le verre des lampes dégouline, le fauteuil en métal à l’apparente légèreté joue les contrastes entre matière et rendu, les pièces s’inscrivent parfaitement dans l’espace.
© Les garçons aux foulards
Le stand de la Downtown Galerie, généralement spécialisée dans le mobilier d’architecte du 20ème siècle, proposant une sélection incroyable de pièces de Charlotte Perriand, Jean Prouvé, Le Corbusier, Ron Arad, Pierre Jeanneret, pour ne citer qu’eux, m’a beaucoup touché par la force de la mise en scène. Lumière chaleureuse, couleurs miellées, lignes sinueuses et structurées à la fois, formaient une sorte d’intérieur idéal, léger et subtil, contemporain mais non agressif, à l’inspiration asiatisante, faisant la part belle au bois et aux matières naturelles.

© Les Garçons aux Foulards

Enfin, focus sur trois galeries londoniennes qui ont attirées mon attention : la 88 Gallery, la galerie Lamberty, et enfin la Carpenters Workshop Gallery. Il est assez intéressant d’ailleurs de constater à quel point les propositions des galeries britanniques sont différentes de celles de leurs homologues français. Le coté « Antiques » est beaucoup plus marqué, les volumes sont moins imposants, les artistes exposés jouent d’avantage sur les références au mobilier ancien, voir désuet, les nuances de couleurs sont également différentes, mais tout cela leur confèrent finalement un charme tout particulier, un petit quelque chose de « british », charmant !
Robber Baron - Horloge - Coffre-fort - Lampe
J’ai particulièrement aimé le travail du collectif Studio Job, présenté par la Carpenters Workshop Gallery : Robber Baron. Robber Baron est un terme péjoratif utilisé pour désigner les magnats  américains de la banque au 19eme siècle. La collection Robber Baron est composé de cinq pièces, un cabinet, une horloge, une table, une lampe ainsi qu’un coffre-fort, entièrement réalisés en bronze et recouverts de feuilles d’or pour certains. Ce travail a pour thématique le pouvoir, la corruption, l’art et l’industrie ; une façon de critiquer l’ostentation et les excès des milliardaires collectionneurs, américains, moyen-orientaux et autres oligarques russes. Cependant, une question me vient à l’esprit. Les futurs acquéreurs de ces œuvres hors de prix ne vont-ils pas être les même que ceux critiqués par l’œuvre en elle-même ? Réflexion doucement ironique qui m’a en tout cas beaucoup amusé.

Mais ou est la Mode dans tout cela me direz-vous ? Et bien, par la présence de l’élégant Malletier de la rue du faubourg Saint-Honoré, Goyard. La maison Goyard a ainsi volontairement choisie de se poser, l’espace de quelques jours, au cœur du Pavillon des Arts et du Design, afin de proposer aux riches collectionneurs, bagages et malles, bureaux de voyage pour amoureux des lettres des temps modernes et pourquoi pas un coffres sur-mesure  afin d’emporter ses précieuses acquisitions ! Car n’est-ce pas aussi cela le luxe ?  Commander sa malle Goyard afin de transporter à travers le monde ses œuvres d’art favorites ? Je vous en laisse juge chers lecteurs.  Les Garçons aux Foulards ont quant à eux, leur avis sur le sujet ; celui d’un rêve africain ou explorateurs et autres aventuriers arpentaient la savane, suivies de leurs malles et coffres de voyages transportant effets personnels et biens les plus précieux. Et voilà, comment en plein cœur de Paris, une exposition consacrée au Design Contemporain, peut nous faire voyager beaucoup plus loin que ce que l’on s’était imaginé. Voyage à suivre.

Votre dévoué A.




vendredi 1 avril 2011

En attendant ce soir...



Ce soir, Les Garçons aux Foulards vont faire un saut au Pavillon des Arts et du Design afin de découvrir cette cession 2011.

En attendant l'article qui y sera consacré, voici un lien afin de vous mettre l'eau à la bouche.

http://www.padparis.net/DesktopDefault.aspx?tabid=1&lg=fr

A.

En quelques mots...

Tombés dans le bouillon magique de la Mode depuis notre plus jeune âge, chacun de nous deux est nés sous des couleurs de foulards  différentes.

L’un  vous fera l’éloge de l’élégance du marine associé au noir, du subtil gris  rehaussé de bordeaux, l’autre vous parlera avec ferveur des imprimés animaliers qu’il adore et des mélanges parfois risqués qu’il ose.
C’est la force des Garçons aux foulards : deux cultures, deux personnalités fortes, deux points de vue différents sur la Mode, le Style, les Couleurs qui se complètent et s’enrichissent mutuellement ! Et quant enfin, tous deux tombons d’accord, la finalité est souvent proche de la perfection. C’est ainsi qu’après une guerre à foulards tendus, nous en sommes arrivés à l’idée d’écrire ce que nous aimions le plus,  la Mode et de partager avec vous nos coups de cœur et nos coups de gueule stylistiques !
A, doux rêveur romantique, imagine un monde idéal où élégance rimerait avec impertinence, où le chic serait forcement décalé. Après un parcours au croisement de l’histoire de l’art,  de  la communication et de la littérature, A, se définit comme une sorte de dandy contemporain, un peu bohème, un peu bourgeois, trend setter à ses heures. Il vous racontera au fil des articles sa passion pour l’art, ses liens avec l’univers de la mode, les créateurs qu’il affectionne, les lieux qu’il découvre au fil de ses périples parisiens, formant sa vision d’un certain d’art de vivre.
W, ancien fou de mode  au style déjanté, reconvertit en garçon bien sous tout rapport (ou presque), aime le léopard, le noir et le cuir. Sa passion ? La mode ! Depuis tout petit, avant même de savoir écrire, ce sont les aiguilles qui sont arrivés dans ses mains. Ancien élève de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, il a longtemps écrit, pour rien, juste pour lui.  Après avoir fait ses gammes en tant qu’assistant créateur pour une ex star des podiums, il est aujourd’hui à la croisée des chemins.
Les chemins des deux Garçons aux foulards se sont ainsi rencontrés, partageant avec vous, leur  passion de la Mode et de l’Ecriture.