mercredi 23 octobre 2013

Fred Perry Twin Tipped Polo – le Jeu Concours



Tout a commencé il y a quelques mois ; Fred Perry célébrait avec brio ses soixante ans d’existence lors d’une soirée événementielle à la Flèche d’Or à Paris, réunissant pour l’occasion Lescop, Eugène McGuiness et Trojan Sound System, et nous y étions. De Fred Perry nous connaissions les polos bien sur, ainsi que l’élégant logo composé d’une couronne de laurier ; cette soirée nous permit de rentrer dans la légende de l’une des plus anciennes marques de sportswear.

© Fred Perry


Mais avant la marque, il y eu l’homme Fred Perry ; né au début du XXème siècle au cœur de l’Angleterre impériale, il devint rapidement le tennisman le plus connu de son époque après avoir remporté trois années consécutives le tournoi de Wimbledon. 


© Fred Perry

C’est quelques années plus tard, en 1952, que le légendaire champion de tennis crée ses premiers polos en piqué de coton, brodés d’une couronne de laurier, symbole d’excellence mais aussi et surtout de victoire. Fred Perry équipera ainsi plus de 90 % des joueurs de tennis dans les années 1950-60. Les plus grands champions de l'époque arborent la tunique blanche de la marque avec les initiales du nom des joueurs brodés sous le laurier. Devenu très rapidement célèbre dans le monde entier, le polo Fred Perry s’invite dans les garde-robe des personnalités politiques et médiatique de son époque mais pas que…


© Oasis - Fred Perry
Ainsi, au début des années 60, les MODS britanniques s’emparent du fameux polo et en détournent les codes presque bourgeois, pour en faire un objet de mode, le portant dans les concerts et les soirées les plus branchées ; faisant sortir Fred Perry des vestiaires et autres terrains de tennis pour descendre dans la rue et donner naissance en partie au  phénomène « Streetwear ». Phénomène que Fred Perry n’a jamais quitté depuis.


© Fred Perry

Aujourd’hui, loin de se cantonner à l’univers du sport qui la vue naître, la marque explore de nombreux terrains créatifs, proposant des collaborations chaque saisons avec des stylistes de renom, des designers ou encore des sportifs, comme par exemple avec le plus grand coureur cycliste Britannique, Bradley Wiggins (médaillé d’or en autre des JO de Londres), ayant déjà signé 4 collaborations avec la griffe à la couronne de laurier, alliant avec élégance, sport et Subculture anglaise, le tout saupoudré d’une pointe d’esprit vintage 60’s. La marque a ainsi réussit à incarner une certaine conception de la mode britannique, combinant son ADN sportif et rétro à une vision urbaine, dans l’air du temps, inspirée autant par les univers du rock’n’roll que du graphisme ou encore de la street culture dans son ensemble.


© Fred Perry - Collection Bradley Wiggins

Tombés sous le charme des polos colorés et parfaitement bien coupés de la griffe à la couronne de laurier, c’est à notre tour de vous les faire redécouvrir en vous invitant cette semaine, à tenter votre chance pour gagner le fameux modèle original de polo Twin Tipped Shirt ! Dessiné en 1952 par Fred Perry, emblématique de la marque, quelques 60 années après son lancement, rien n’a changé ou presque. La coupe est toujours élégante et ajustée, le matériau en piqué de coton ultra confortable est au rendez-vous, enfin la fabrication s’effectue toujours dans les contrées britanniques, un must. Et pour remporter le Twin Tipped Shirt de Fred Perry, rien de plus simple, il suffit de suivre les indications ci-dessous.


© Fred Perry - Twin Tipped Shirt


© Fred Perry - Twin Tipped Shirt



© Fred Perry - Twin Tipped Shirt

Etape numéro 1 : « liker » et partager la page Facebook Fred Perry.

Etape numéro 2 : répondre par email à l’adresse lesgarconsauxfoulards@gmail.com aux 3 questions ci-dessous :

Questions

      En quelle année Fred Perry a-t-il remporté pour la 1ère fois le tournoi de Wimbledon ?

© Fred Perry
      Avec quel styliste de renom, Fred Perry s’est-il associé 8 fois pour créer des collections graphiques et ultra-désirables ?

© Fred Perry
      Quel est le nom du réalisateur du film Subculture imaginé pour fêter les 60 ans du POLO 1952 Fred Perry ?

© Fred Perry - Subculture

En attendant de lire vos réponses, et le tirage au sort qui aura lieu à la fin du mois d’octobre, nous vous souhaitons à toutes et à tous bonne chance ! ;-)

A.


mercredi 16 octobre 2013

Paris Fashion Week – Collections Femme – Nos coups de cœur !



Après une première journée de défilés, dédiée aux jeunes créateurs, très remarquée qui a mit en place le vocabulaire d’une saison sous le signe de la légèreté et de l’épure, place aux maisons parisienne et à leur vision de la mode pour le printemps été 2014.

Guy Laroche

Cela fait déjà plusieurs saisons que nous suivons le travail remarquable du styliste Marcel Marongiu pour la maison Guy Laroche, et une fois de plus nous n’avons pas été déçu par cette très belle collection printemps été 2014. Show épuré par le vent de minimalisme qui court sur les collections, les codes Marongiu pour Laroche sont présents, mais en version plus « clean », jouant avant tout sur les volumes et les effets de matières.

© Guy Laroche SS14
© Guy Laroche SS14

Les codes couleurs chers au styliste sont présents, déclinant les silhouettes en monochromes noir, blanc, gris, poudre avec des touches d’or pour apporter de la lumière dans un vestiaire aux notes sourdes. Mais si les couleurs se font discrètes, c’est pour mieux faire place à la ligne ; point d’orgue de la collection. Jeux de volumes, généreux, les vestes se font hoodie ou bombers couture sur des bases de néoprène (pièce indispensable dans toute garde-robe dès la saison hiver), les zips sortent des vestiaires de sport pour venir sur les podiums, et les jupes raccourcissent à vu d’œil pour devenir patineuses (non mesdemoiselles, vous n’y échapperez pas), avec des effets de godets et de basques asymétriques.

© Guy Laroche SS14
© Guy Laroche SS14

Pour le jour, des pantalons noirs tailles hautes à double pince, des chemises en popeline blanche à plastron boutonné (autre pièce phare des gardes robes), des combinaisons graphiques, le tout porté avec des trenchs impeccablement coupés, amples pour donner de l’aisance mais marqués à la taille afin de toujours dessiner la silhouette – perfection. Pour le soir, place aux tops en peaux précieuses, au poudre et au vert acide, les robes cocktails jouent sur les trompes l’œil et les effets de plissés et de construction – on adore.

© Guy Laroche SS14
© Guy Laroche SS14

Dries Van Noten

Parenthèse gold aux références ethno chic au cœur d’une Fashion Week marquée par un minimalisme ambiant, le défilé Dries Van Noten, toujours l’un des plus attendu de la semaine parisienne, n’a une fois de plus pas déçu les spectateurs du monde de la mode. Mur recouvert de feuilles d’or servant d’écrin feutré à une collection se devinant riche en surprises, le cultissime groupe Radiohead assurait l’ambiance sonore – spectacle garanti.

© Dries Van Noten SS14
© Dries Van Noten SS14


Fidèle à ses sources d’inspirations depuis ses débuts et faisant fi des diktats imposés, le créateur belge évoque en clins d’œil ses multiples influences, allant de la peinture flamande, à l’orientalisme en passant par le folklore andalou, avec ce don unique de savoir les mixer savamment, par petites doses pour créer des silhouettes simples et complexes à la fois, racontant une histoire, toujours identique et toujours différente.

© Dries Van Noten SS14
© Dries Van Noten SS14

Les matières, comme toujours chez Dries Van Noten sont d’une richesse inouïe - cotons froissés, brocarts light, macramés modernisés, délicates mailles frangées, raphias ajourés et cirés, plissés lamés, soies gaufrées… Les ruchés dorés en guirlandes s’enroulent sur des jupes droites et sont cassées par des mailles amples s’inspirant de l’univers du sportswear. Les motifs d’inspiration péruvienne contrastent avec des matériaux plus sobres, les vestes s’inspirent des kimonos aux volumes généreux. L’or présent dans le décor et cher au créateur Anversois, s’invite également dans la collection par touches sur des vestons en cuir ou encore sur des bijoux aux notes ethniques insufflant un vent d’ailleurs sur des silhouettes plus urbaines.  Plus qu’un défilé, c’est une ambiance, un état d’esprit, un voyage auquel nous invite comme à chaque saison, celui qui sera pour toujours l’un de nos créateur favori.
© Dries Van Noten SS14
© Dries Van Noten SS14

Peachoo + Krejberg

Après une seconde journée de Fashion Week riche en événements, les créateurs Peachoo Datwani, d’origine indienne, et Roy Krejberg, né au Danemark, fondateurs de la griffe Peachoo + Krejberg, ont clôturé en délicatesse le calendrier officiel en donnant rendez-vous au Palais de Tokyo pour présenter leur collection printemps été 2014. Décor brut jouant sur l’obscurité des sols gris contrastant avec la lumière intense d’un écran blanc servant de fond, les codes de la collection sont lancés. Épure de la ligne se résumant en un I, la femme Peachoo Krejberg, longiligne, se dessine tel un trait de pinceau japonais - rapide, concis mais toujours élégant.

© Peachoo + Krejberg SS14
© Peachoo + Krejberg SS14
© Les Garçons aux Foulards - Peachoo + Krejberg SS14

Fidèles à leur travail, ils se plaisent toujours à croiser références, styles et codes pour créer une histoire, dont le point de mire se focalise sur l’architecture du vêtement. Ainsi pour cette saison, la référence à l’univers nippon est palpable. Robes foulant le sol, pantalons amples, portés sous des vestes longues à col châle, jeux de superpositions, l’esprit kimono n’est pas loin. Véritable pièce maitresse de la collection, la veste a subi un incroyable travail de recherche, construite, déconstruite, reconstruite, un modèle nouveau, presque hybride, sans manche, à col cranté contrasté voit le jour et habille les silhouettes d’une aura à la féminité stricte et délicate tout au long du défilé.

© Peachoo + Krejberg SS14
© Peachoo + Krejberg SS14
© Les Garçons aux Foulards - Peachoo + Krejberg SS14

Alliance subtile du Ying et du yang propre aux cultures asiatiques, les opposés se rencontrent, s’attirent sans pour autant se mélanger. Ainsi les silhouettes, monochromes noir ou crème, se rejoignent rarement, sauf par quelques détails discrets. Noir profond en total look cuir, crème étincelant en all over sequins, gris perlé parfois pour dynamiser une garde robe aux couleurs sobres, laissant les devants de la scène à la rigueur et à la complexité de la coupe ; l’harmonie entre les formes et les tissus, l’aspect technologique mélangé à certaines techniques artisanales, signent une fois de plus les collections Peachoo + Krejberg, transformant ce manifeste minimaliste en invitation onirique et pure au pays du soleil levant.

© Peachoo + Krejberg SS14
© Peachoo + Krejberg SS14
© Les Garçons aux Foulards - Peachoo + Krejberg SS14


Balenciaga

Second opus signé Alexander Wang pour Balenciaga, ou le styliste new-yorkais d’origine taïwanaise a délivré un sans faute pour la maison parisienne. Respectant les codes mis en place par Cristobal Balenciaga puis développés et modernisés par Nicolas Ghesquière à la tête de la direction artistique pendant plus de dix ans ; les volumes et la forme « œuf » dessinent pour l’été prochain des silhouettes aux proportions plus contemporaines. Après une collection hiver placée sous le signe du noir dominant, illuminé de pointes de blanc, jouant sur les textures et les contrastes des effets marbrées (qui a d’ailleurs fortement marquée une partie des collections présentées à New York, Londres et Paris), Alexander inverse les proportions et fait honneur au blanc.

© Balenciaga SS14
© Balenciaga SS14
© Balenciaga SS14

Blanc optique sur des robes chemises à plastrons aux lignes pures, blanc transparent sur des robes cocktails en organza faussement virginal jouant sur les longueurs, blanc nacré sur des blouses à l’esprit kimono over size, ou encore perfecto couture en cuir blanc découpé au lazer, la plus immatérielle des couleurs est traitée dans ses différents aspects pour une collection maitrisée, ne laissant aucune place au superflu pour se concentrer sur la ligne et le travail des coupes. Un grand bravo ! 

© Balenciaga SS14
© Balenciaga SS14
© Balenciaga SS14

Manish Arora

Au cœur de cette Fashion Week Parisienne marquée par un minimalisme parfois excessif, chaque collection jouant les couleurs, osant une certaine pointe d’exubérance, un grain de folie est une véritable bouffée d’oxygène colorée. Manish Arora, le créateur indien le plus reconnu de la scène mode, dont nous suivons avec bonheur le travail chaque saison, a réinventé une fois de plus un vestiaire hybride, à mi chemin entre lignes occidentales et références à la culture traditionnelle indienne.

© Manish Arora SS14
© Manish Arora SS14

Imprimés graphiques travaillés en all over ou en détail soulignant des robes, des jupes croisées ou des vestes sans manches à l’esprit parka ; les gammes de couleur, pop et acidulées conjuguent intelligemment des silhouettes sagement contemporaines. Loin d’une certaine « improbabilité » que l’on pouvait reprocher au créateur Manish Arora il y a encore peu, le styliste indien a épuré dans la veine minimale ses silhouettes pour ne se concentrer que sur la ligne et le travail de graphisme géométrique, inspiré par l’œuvre du peintre Vasarely.

© Manish Arora SS14
© Manish Arora SS14

Influences sport et contemporain sur des t-shirt en jersey, outerwear très chic composé de vestes/sweats aux détails coutures, mixés avec des jupes courtes effet cache-cœur reprenant les codes d’un sari ultra moderne. Le sac à dos, néo It bag de l’année 2014, habille certains looks et accentue d’avantage encore les références à l’univers de sport, incontournable des collections printemps/été 2014.

© Manish Arora SS14
© Manish Arora SS14

Enfin, quel choix plus judicieux que celui de la plus indienne des chanteuses britannique, M.I.A pour faire vibrer le Palais de Tokyo de ses notes électro pop se mixant à merveille avec une collection électrique et haute en couleur.


Givenchy

Il est une chose qui ne trompe pas ; lorsque un défilé s’ouvre sur un premier look fort qui marque les esprits, tel un bon présage, il annonce une collection qui ne passera pas inaperçue. Ainsi, dans la lignée de l’incroyable défilé homme printemps-été 2014 qui nous avait enchanté, Riccardo Tisci a dessiné pour la femme Givenchy, une collection métissée et colorée, inspirée des différentes cultures que l’on a pu retrouver au fil des années dans le travail du créateur italien. Japon graphique, presque guerrier, symbolisé par la couleur rouge, Afrique rêvée, sensuelle, toute en courbes et en féminité, contrastant avec les détails de coupe quasiment anguleux rappelant les guerriers masaïs ou bien des samouraïs contemporains.
 
© Givenchy SS14
© Givenchy SS14


Jeux complexes de tressés et de drapés sur des jersey fluides dans des nuances de bruns, d’ocres et de kakis, sangles aux références fétichistes qui signent de façon très couture de nombreuses silhouettes, ou encore explosion de couleurs sur des modèles brodés en paillettes all over ; Riccardo Tisci accompagné de la très discrète mais néanmoins influente conseillère artistique Carine Roitfeld, signent à quatre mains, une collection printemps été 2014 époustouflante.

© Givenchy SS14
© Givenchy SS14

Et pour compléter ce tableau déjà brillant, la make-up artiste Pat McGrath a imaginé pour cette collection un masque spectaculaire entièrement fait de sequins, posés délicatement un à un sur la peau des modèles. Ainsi, près de 12 heures de patience et de travail ont nécessité chacun des mannequins. Rappelant autant par leur coté exceptionnel les rites tribaux africains que les masques du théâtre Kabuki japonais, ils finissent de créer le lien entre les différentes références culturelle de cette collection riche et inspirée.

© Givenchy SS14
© Givenchy SS14

Valentino

Voyage dans le temps et dans l’espace chez Valentino en ce dernier jour de Fashion Week, ou les mannequins, cheveux tirés, queue-de-cheval longue et lisse, images de madones contemporaines, portent toutes une même coiffe de cuir clouté, leur donnant l’allure altière des sages icônes Renaissance. Effet sans doute volontaire, « stimulé par une visite accomplie dans les ateliers de l'opéra de Rome" par le duo de créateurs Maria Grazia Chiuri et Pier Paolo Piccioli qui ont su reprendre avec talent depuis 2008 la plus parisienne des maisons romaines.
© Valentino SS14
© Valentino SS14
© Valentino SS14

Reines de jour aux atours richement brodés, les silhouettes tout droit sorties de tapisseries Renaissance version 2.0 associent  le noir comme toile de fond, au pourpre, au violet cardinal, au vert profond, au turquoise et au rose intense et aux ocres ensoleillés. Maria Grazia et Pier Paolo nous invitent à un voyage au cœur des traditions siciliennes parsemé de notes colorées et acidulées ayant traversées l’Atlantique après un long périple le long de la Cordillère des Andes.
© Valentino SS14
© Valentino SS14
Faussement sage, la femme Valentino n’en a sans doute que l’image ; vêtue de robes de jour ou de soir jouant sur la transparence des dentelles et des résilles, ainsi que sur les longueurs, arrivant quelques fois aux chevilles d’autres fois à mi-cuisse. Maria Grazia Chiuri et Pier Paolo Piccioli privilégient le détail des motifs d’inspiration ethnique pour créer la surprise de cette collection printemps été 2014. Véritable conjugaison estivale autour de l’alphabet stylistique cher au duo italien, les volumes, les capes, les lignes légères et généreuses qui ont fait de chacune des collections signées par les deux créateurs un véritable succès, les motifs floraux ou géométriques, abstraits pour la plus part, nous ont éblouis par leur couleurs chatoyantes et la justesse des associations de couleurs et de matière et en font sans doute, l’une, voir la plus belle collection de cette Fashion Week Parisienne. Un grand bravo !
© Valentino SS14
© Valentino SS14

© Valentino SS14
A.