Interviews

A la rencontre du créateur Fred Marzo

© Fred Marzo - FW15/16

Cela faisait déjà quelques saisons que nous suivions de près le travail raffiné du créateur de soulier parisien Fred Marzo. Amoureux de son style élégant et féminin, et de ses modèles d’escarpins répondant aux prénoms joliment surannés de Pierrette, Maguy ou Titine, Frédéric Foubet Marzorati de son vrai nom, nous surprend collection après collection, réinventant des associations d’agneau plongés, de veaux velours et peaux précieuses. Maître depuis plus d’un an au cœur du Marais, d’un boudoir consacré à son univers de sandales, salomés et autres bottines auxquelles succombent une clientèle fidèle à son style retro chic, Fred Marzo franchit le pas et lance pour cette saison une capsule homme proposant trois des modèles essentiels du vestiaire masculin - mocassin, derby et boots – le tout décliné en veau velours et veau glacé noir et argent et mis en scène dans une première campagne choc. L’occasion était trop belle d’interviewer le créateur de soulier et en profiter pour en savoir un peu plus sur son parcours, son univers, ses sources d’inspirations mais aussi sur ce nouveau challenge masculin ! 

© Fred Marzo

Etudiant au studio Berçot, puis jeune styliste, pouvez-vous nous raconter comment, l’escarpin, cet objet absolu de fantasme féminin, est arrivé dans votre vie ?

Les "chaussures" en général ont toujours eu une place importante pour moi déjà petit, mais l'escarpin représente tellement la femme, certes quelques fois une femme qu'on idéalise (surtout quand on est un homme) mais surtout une femme sexy quelque soit la hauteur du talon. On pense bien sûr tout de suite aux icônes telles que Marilyn Monroe ou Audrey Hepburn. Le déclic d'en faire mon métier s'est fait pendant mes études au Studio Berçot, le jour où une intervenante est venue nous expliquer son métier, je ne pensais pas qu'on pouvait être uniquement styliste chaussure...  

Une solide expérience chez Christian Louboutin et Sartore, comment ces deux maisons au style si différent vous ont-elles inspirées, façonnées ?

Toutes les expériences nous façonnent et nous font avancer, encore aujourd'hui j'apprends beaucoup aux côtés de Catherine Sartore, avec qui je collabore toujours, même si nos univers sont différents. 

© Les Garçons aux foulards - Fred Marzo - FW14

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre désir de vous exprimer et de lancer votre propre collection ?

Travailler pour une maison qui n'est pas la sienne est un travail bien différent, il faut répondre à un cahier des charges, l'univers de celle-ci n'est pas forcement le notre, on reste un exécutant et on peut parfois "tourner en rond" au bout d'un certain temps... Lancer ma propre marque et mes collections m'a permis de prendre du recul, de penser plus au produit tant pour moi que pour mon client, cela a toujours été un souhait, le plus difficile était de se lancer et d'oser!

Boutique Fred Marzo - 11, rue de Thorigny

Un savant mélange de sophistication contemporaine et de références rétro, le tout revisité, comment avez-vous crée cet univers au doux parfum suranné ?

Je n'ai pas cette impression d'avoir créée un univers, je ne me force pas, tout s'est fait et se fait encore très naturellement. 

© Les Garçons aux foulards - Fred Marzo SS15

Une ligne rouge sur l’arrière du soulier peinte à la main, un petit quelque chose de « Suivez moi jeune homme », pouvez vous nous en dire un peu plus sur cette signature stylistique qui caractérise chacune de vos créations?

Pour la petite histoire, durant la seconde guerre mondiale, faute de moyens, les femmes françaises se dessinaient au crayon noir la couture des bas sur la jambe pour rester féminines. J'ai voulu prolonger ce symbole de féminité qui se retrouve donc au dos de chacun de mes modèles femme et désormais homme.

© Les Garçons aux foulards - Fred Marzo FW14

A l’heure de l’hyper sexualisation et du grain de folie à tout va, vous restez dans un registre d’élégance et de finesse, n’est-il pas trop difficile de ne pas succomber aujourd’hui à une forme de facilité commerciale ?

C'est tellement plus sexy d'être élégant et raffiné, il faut savoir être subtil et fidèle à soi-même. Je n'aime pas me forcer, je préfère rester dans mon registre et suivre la ligne rouge que je trace depuis maintenant 5 ans.

© Les Garçons aux Foulards - Fred Marzo - FW15/16

Pourriez-vous définir en quelques mots les tendances souliers actuelles que vous percevez? 

Non, je n'aime pas ce mot "tendance" qui ne veut plus trop rien dire. Il faut porter ce qu'on aime et ce qui nous va, se sentir à l'aise dans ses pompes dans tous les sens du terme. 

Toutes vos créations sont signées Made in France, est ce un code important pour vous ? 

Bien sûr que c'est un code important pour moi, j'ai fait ce choix dès le départ car il y a un vrai savoir-faire en France et si nous lui tournons tous le dos nous risquons de le perdre. Vous n'imaginez pas tous les métiers passionnants qu'il y a autour du soulier, sans toutes ces personnes une marque ne pourrait exister. #madeinfrance

Face à une industrie du Luxe grandissant sans cesse et toujours en mouvement, n’est-il pas complexe pour un jeune créateur de rester fidèle à ses goûts, ses valeurs, et résister dans un marché ultra concurrentiel ? 

 Je pense justement que le luxe c'est de rester fidèle à ses goûts, ses envies, ses valeurs. Le luxe ne devrait pas être une industrie, c'est cela qui est compliqué quand on est petit face aux grands (groupes). On ne nous laisse pas le choix que de résister.

Premier pas cette saison dans l’univers du soulier masculin, quelle est la genèse de ce projet ?

J'avoue que la genèse est un peu égoïste, tout en répondant à une demande des messieurs qui apprécient les collections femme et me réclamaient des modèles homme. 

© Les Garçons aux Foulards - Fred Marzo - FW15/16

Vos sources d’inspiration rétro chics sont-elles les même pour l’homme et la femme Fred Marzo?

Les sources d'inspirations peuvent être les mêmes mais seront traitées différemment. En règle générale, la femme reste plus fantaisie comparativement à l'homme qui osera moins, ça reste une généralité mais l'homme est plus classique.

Une campagne masculine de lancement extrêmement forte, mettant en avant le soulier, uniquement le soulier, sans aucun vêtement autour, comment vous est venue ce coup d’éclat stylistique justement « peu classique » ?

C'est avant tout un travail d'équipe et d ‘échange avec le photographe Tom Buisseret et Stéphanie Buisseret  directrice artistique de ce projet. L'impact de la campagne devait se faire sur la marque, mais aussi sur le produit, qui est le seul élément de stylisme de l'image - donc la nudité s'est imposée assez naturellement

© Fred Marzo - FW15/16
© Fred Marzo - FW15/16

Cette capsule homme a-t-elle pour objectif d’évoluer, de grandir, ou simplement d’habiller le compagnon de la « femme Fred Marzo » ?

Pour le moment la capsule est composée de trois modèles (un derby Fred, un mocassin Titoune et un bottillon Rémy), elle évoluera certainement dans les saisons à venir avec les matières et couleurs mais je voudrais que cela reste une capsule pour le moment, comme une parenthèse.

© Les Garçons aux foulards - Fred Marzo - FW15/16

De futurs projets dans l’univers du soulier ?

Pas de ligne enfant en perspective! (rires)

Un dernier petit mot peut-être sur vos sources d'inspirations pour l'été prochain?

La collection sera très 50's! Girly d'un côté avec une inspiration Hollywood/American dinner et très Parisienne de l'autre avec de jolis clins d’œil au New Look. 

Inutile de vous préciser à quel point nous sommes impatients de découvrir ces prochains modèles qui séduiront à n’en pas douter vos fidèles clientes. Un grand merci à vous Fred Marzo pour cette parenthèse et pour vos mots, à l’images de vos créations, justes et réservées !

A.


FRED MARZO

11, rue de Thorigny - 75003 Paris


© Fred Marzo - FW15/16


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Rencontre avec la talentueuse illustratrice Elise Demozay





Voici une rencontre comme seul la magie du web peut parfois en créer. Tout commence dans notre ère 3.0 de bloggeurs, par des ajouts d’amis sur Hellocoton, puis des likes de nos pages Facebook appréciant mutuellement notre travail, et finalement la rencontre à proprement parlé lors d’un évenement presse et la possibilité de faire la connaissance de la personne qui « se cache » derrière l’une des plus jolies plumes actuelles de la toile : Elise Demozay.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay




Ses armes ? Quelques crayons, quelques pinceaux, du rose léger, des verts tropicaux, un noir profond et surtout un coup de crayon léger et précis alimenté par une imagination débridée nourrit de voyages aux 4 coins du monde, du cinéma italien des années 50, de la peinture baroque et des magnifiques paysages de la Côte Vermeil dont Elise est originaire.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay
© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay


Son style ? Des avalanches de fleurs entre aquarelle et graphisme, des animaux pas sauvages pour un sous, et des femmes fondamentalement fortes, associant féminité et caractère bien trempé ! Le tout sans doute à l’image de cette jeune illustractrice entre délicatesse et détermination.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay

Son travail ? Personnel dans un premier temps, il se professionnalise rapidement à la sortie de ses études ; magasines et créateurs de mode tombant petit à petit sous le charme de ses créations débordant de finesse d’une certaine féminité,  sans pour autant tomber dans une forme de mièvrerie si souvent présente dans le travail d’une horde d’illustratrices surfant sur la tendance du «Draw it yourself ». Kenzo, Yves Saint Laurent ou encore Hipanema, la liste des collaborations signées par Elise Demozay est longue et ne cesse de s’allonger.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay
© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay


Son expo du moment ? La sienne, que nous avons eu la chance de pouvoir découvrir au détour d’une ruelle sinueuse du 9ème arrondissement de Paris, ou l'Assommoir a eu le plaisir de l’inviter à exposer son travail durant plus d’un mois.

© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay

Malheureusement terminée depuis (les obligations d’un calendrier sont parfois aléatoire), nous avons eu la chance de capturer quelques une des plus jolies œuvres exposées, ayant depuis été, pour la plus part d’entre elles, éparpillés aux 4 coins de France selon les coups de cœur de collectionneurs en devenir, mais aussi de capturer quelques mots bien choisis (malheureusement parfois un peu couvert par la musique d’ambiance du lieu – la magie du direct comme on disait à la télévision à l’époque heureuse des émissions non enregistrées trois jours à l’avance… ) lors d’une interview qu’Elise a eu la gentillesse de nous accorder.

Entre une touchante timidité et une générosité de mots et de création, laissons place à Elise Demozay pour découvrir un peu plus sur son travail, ses sources d’inspirations, son amour de l’art et du dessin mais aussi ses projets futurs.





A.


© Les Garçons aux Foulards - Elise Demozay

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Christine Phung - L'Interview Exception(nelle)


Cela faisait déjà quelques mois nous souhaitions rencontrer et interviewer Christine Phung. Jeune créatrice de mode française, lauréate 2013 du prestigieux prix de l’Andam qui l’a révélé au grand public et qui a focalisé l’attention de la presse mode sur son travail, Christine Phung s’est aussi fait connaître pour ses collections délicates, féminines et fluides, aux détails subtilement architecturés et aux imprimés graphiques.


© Les Garçons aux Foulards - Interview de la créatrice Christine Phung 

Inconditionnels de sa conception de la mode, nous n’oublierons sans doute jamais le magnifique défilé événement de septembre 2013, auquel nous avons eu la chance d’assister ; organisé sur le toit terrasse des Galeries Lafayette. Bleu azur dans le ciel de Paris, bleu limpide de la mise en scène aquatique, bleu cobalt de la collection, c’est sur cette métaphore filée stylistique, que nous avons apprit à connaître et a aimer chacune de ses collections, et à voir évoluer, saison après saison sa vision de la mode féminine.

© Les Garçons aux Foulards - Christine Phung SS14
© Les Garçons aux Foulards - Christine Phung SS14
« An escape to the Mountains », c’est ainsi que Christine Phung a décidé de nommer sa nouvelle collection Automne Hiver 2014. Manteaux en jacquard représentant des montagnes enneigées, jupes patineuses aux nuances glaciers, ou encore mailles luxueuses associant flanelles de laine et techniques traditionnelles de jersey, l’ensemble forme une véritable invitation au voyage, à la découverte mais aussi à une certaine forme de bien-être.

© Sophie Mhabille - Pop Up Store Christine Phung chez L'Exception

© Sophie Mhabille - Pop Up Store Christine Phung chez L'Exception
© Les Garçons aux Foulards - Christine Phung FW14

Et c’est à l’occasion du lancement du premier Pop Up Store de la créatrice organisé au sein de la « maison » l’Exception, rue Bichat, dans le 10ème arrondissement, regroupant l’ensemble de sa collection hiver, mais aussi quelques exclusivités, comme celle avec la marque de foulard italienne Peroni, que nous avons pu échanger et poser quelques questions à la créatrice parisienne sur son parcours de styliste, sa passion pour l’univers de la mode, ses influences personnelles ou culturelles, ou encore ses coups de cœur artistiques et de nombreux autres sujets.


© Sophie Mhabille - Pop Up Store Christine Phung chez L'Exception
© Sophie Mhabille - Pop Up Store Christine Phung chez L'Exception
© Les Garçons aux Foulards
Aussi élégante dans ses collections que dans la vie, Christine Phung, jeune femme délicate et chaleureuse, s’est prêtée avec beaucoup de sensibilité et de sympathie à l’exercice parfois difficile de l’interview. Donner un peu de soi-même, un peu de son temps, se mettre à nu, n’est jamais une évidence, d’autant quand cela se fait face à une caméra. C’est pourtant ce qu’a accepté de faire pour nous Christine Phung, mais nous vous laissons sans plus tarder, le plaisir de découvrir la vidéo de cette interview !





A&W

© Sophie Mhabille - Pop Up Store Christine Phung chez L'Exception


POP UP STORE Christine Phung

Du 7 au 15 novembre de 11h à 19h

Chez L’EXCEPTION 28, rue Bichat 75010 Paris




Ps : un immense merci au talent de Sophie Mhabille pour ses très belles photos 


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Ehawee - "Elle sourit"


  



Il y a un an nous étions sur une plage en Grèce, le blanc des maisons reflétait la chaleur de ce soleil si cher à ce beau pays. Ce jour là, nous avons fait la connaissance Somya, jeune femme française ici pour les vacances, les cheveux longs, la peau bronzée, le soleil, la mer… tout était réuni pour ne pas oublier cette rencontre. A 26 ans, Somya venait de lancer sa marque de bijoux - Ehawee. Nous avons discuté pendant une nuit entière, du Maroc de son enfance, de sa passion pour les Amérindiens, de son univers pavé de coquillages et d’or, de ses voyages en Thaïlande et à Bali

Un an après cette rencontre nous avions envie de vous faire découvrir son univers ainsi que cette jeune femme où l’orient et l’occident se mélangent au profit de son talent.


© Ehawee Paris 
Diplômée d’ESMOD, une carrière dans le Marketing, la presse, pourriez-vous nous raconter comment est arrivé l’univers des bijoux ?

Partageant ma vie depuis plusieurs années avec un jeune homme d'origine grecque, j’ai souvent l’occasion de revenir sur ces terres que j’ai appris à aimer. Tout est arrivé progressivement, j’aimais me balader pendant des heures sur les marchés à regarder les bijoux fait main par les artisans des îles, le tressage du coton et le gainage du cuir. Je suis rentrée cet été là dans une droguerie, et les idées sont arrivées sans même réfléchir, tout a débuté avec cet œil (Nazar boncuk), mon déclic était devant moi dans ce pays à la limite de l’orient et l’occident.





Pourquoi les bijoux ? 
Que cela représente t-il pour vous ?
© Ehawee Paris
                                                                                  Les bijoux ont tous ou presque une histoire, chaque femme peut vous raconter d’ou provient son bracelet, ce collier qu’elle porte chaque été, cette pierre fine qui est à son doigt depuis nombres d’années, c’est avant tout ça que j’ai cherchée, créer des bijoux qui racontent des histoires. Et puis il y a toujours une influence maternelle, se souvenir comme une madeleine de Proust des milles colliers et bracelets que l’on voyait briller sur sa mère. Les bijoux ont un imaginaire vaste, ils nous permettent de voyager de part leurs couleurs, leurs formes ou leurs matières et possèdent une force. Je crois en la force des pierres, ce sont elles qui nous choisissent et non l’inverse malgré ce que nous pouvons en penser. J’aime à croire que les pierres nous protègent, nous préservent et créent autour de nous une sorte de rempart qui éloigne les ondes négatives.




© Ehawee Paris


Parlez nous de Ehawee, quelle en est la signification ?

Ce prénom est arrivé bien avant, passionnée des Amérindiens depuis toute petite, mes recherches m’ont menée à la découverte de ce prénom féminin qui signifie « elle sourit ».  Il m’a accompagné durant de nombreuses années et quant est arrivé le moment de choisir, c’est tout naturellement qu’il s’est proposé à moi. C’est une marque féminine, positive qui défend les valeurs de partage, mettant en avant un univers ethnique et authentique. Mes bijoux sont avant tout crées pour une femme libreépanouie qui aime rencontrer et partager.





© Ehawee Paris

Cuir, pierres semi-précieuses, pouvez vous nous en dire un peu plus sur la fabrication ?

- Lorsque j’ai débuté ce projet, je ne pensais qu’à une chose, faire du made in France… aujourd’hui je suis fière de cela, Ehawee est une marque de fabrication françaisefaite à la main soit par des ateliers parisien (notamment un joaillier travaillant pour Cartier) soit réalisé par moi même. Le travail des matières est la chose la plus importante. L’or utilisé est de 24 carat ce qui est de plus en plus rare. Je crée des bijoux à partir de matières authentiques, 100% naturellepierres fines, coquillages, or, argent, vermeil…  
Et le fait main est très important, l’irrégularité des objets est le signe d’une attention particulière de la main humaine. Aujourd’hui trop souvent remplacée par des machines, il est important de revenir à ces valeurs.





© Les Garçons aux Foulards

Vous en êtes aujourd’hui à votre seconde collection, racontez nous ?

- Pour ma première collection le coton, les perles de verre ainsi que l’or était la base de cet imaginaire des Cyclades. Le tout entremêlé j’ai voulu retranscrire ces paysages si lumineux et cette énergie si forte que peut transmettre la Grèce. Puis les Amérindiens m’ont rattrapé et le collier messager est né. Une croyance commune qui protège, éloigne les mauvaises ondes et sécurise l’esprit. J’ai longtemps recherché les origines des  traditions, je me suis imprégnée des énergies et cette amulette n’a été que la matérialisation de la loi du Karma : « Le karma représente en même temps l'action et la conséquence de l'action. Il est simultanément la cause et l'effet, car chaque action génère une force qui revient ensuite à nous telle qu'elle a été mise en œuvre. Tout le monde connaît l'expression « Nous récoltons ce que nous avons semé ». Ainsi, à l'évidence, si nous voulons créer le bonheur dans nos vies, nous devons apprendre à semer les graines du bonheur. La meilleure manière de comprendre la Loi du Karma est de devenir conscient de nos choix. » Le collier messager est une amulette contenant une bouteille en verre que l’on porte sur le thorax, libérant un message positif. Il est le lien entre la conscience et le monde qui nous entoure. J’ai fait beaucoup de Yoga et de méditation, un jour en lisant une phrase de Swami Sivananda maître sprirituel hindou « Servir, aimer, purifier, donner, méditer et réaliser. » j’ai décidée d’inclure quatre messages à ce collier, une sorte de mantra que chaque personne garde sur le cœur et peut se répéter chaque jour afin de l’aider à traverser sa vie.


© Les Garçons aux Foulards

Quelle sont ces phrases, que signifie t-elle ?

- Ce sont des messages positifs de personnalités importantes qui ont eu un impact sur notre société contemporaine. Chaque personne peut  choisir sa phrase, elle sont calligraphiées par une personne travaillant notamment pour Chanel et elle introduite dans cette petite bouteille, fermée, préservée afin d’être lue quand bon nous semble.
La première phrase est de Mandela « Ecrivez vous même votre destin et peignez vous comme les étoiles qui ont éclairée la voie vers un avenir meilleurs », puis Oscar Wilde est arrivé avec ces mots « Les folies sont les seuls choses qu’on ne regrette jamais » ensuite Charles Caleb Colton et cette citation « Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient » et pour finir j’ai fait le choix de Christopher McCandless « Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé » Ces grands Hommes ont tous un lien avec ce que nous sommes désormais, ils ont un jour dans leurs vie réfléchis à comment le monde pourrait être meilleur. 


© Ehawee Paris




Quelles sont les personnes qui vous inspirent aujourd’hui, et pourquoi ?



© Les Garçons aux Foulards
- Ce qui m’inspire ce sont les rencontres et les voyages. J’étais en Thaïlande il y a quelques mois et je reviens de Bali ou les pierres m’ont accompagnée durant tout mon séjour, j’ai envie de découvrir le monde, de me nourrir de chaque tradition et artisanat qui le peuple. Mon prochain grand voyage sera l’Inde en attendant je pars au Maroc très prochainement retrouver le parfum de mon enfance du jasmin et de la fleur d’oranger. Une nouvelle génération de créatrices a ouvert une voix, celle de prendre conscience du monde dans lequel on évolue. On peut faire du commercial vecteur d’image mais l’important est de savoir qui nous sommes et de garder son âme.


Garder son âme, cette phrase résonne dans ma tête depuis plusieurs mois, dans un monde ou tout va très vite, les images défilent, les mots sortent avant d’être pensés, les modes passent avant même d’être portées… Il faut garder son âme, croire en l’avenir de notre monde, mais surtout être soi même et toujours voir le positif dans chaque personne qui nous entoure, c’est une clef, en tous cas aujourd’hui grâce à toi Ehawee : je souris. Merci !

W.


© Les Garçons aux Foulards


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Mermi - Interview aux "Carrés de soie"



S’il est une chose qui fait très plaisir lorsque l’on est, comme nous, passionné et collectionneur de foulard, c’est d’avoir l’occasion de découvrir un nouveau styliste dont les créations vous font vibrer et attisent votre intérêt ; et quand en plus vous avez la chance de pouvoir vous entretenir avec l’instigateur d’un tel projet et de l’interviewer c’est une véritable délectation! Et c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé avec la jeune griffe parisienne de foulards, Mermi et son fondateur éponyme Philippe Mermi. Découverte au fil de nos pérégrinations parisiennes, nous sommes tombés sous le charme des couleurs éclatantes et des subtiles références à un monde doucement suranné, à jamais perdu, mis en avant par certaines des collections de la jeune marque. Séries intitulées Bords de mer aux noms évocateurs Trouville, Biarritz, Quimper, La Baule…. Je t’aime ou encore Icônes ; autant de jolies madeleines de Proust qui nous entrainent au coeur d’un voyage aux multiples facettes.  Tout l'esprit d'une dolce vita à la française avec ces carrés imaginés à partir de photographies vintage prisent au temps des trente glorieuses. Des instantanés de petits bonheurs simples, plein d'humour, qui font écho à nos souvenirs d’enfance.
© Les Garçons aux Foulards - Mermi SS14 

© Alfredo Salazar - Mermi SS14 

Mais avant de trop en dire, laissons place au créateur Philippe Mermi, instigateur de ce nouveau projet graphique et coloré, lauréat du prix de la mode 2012, organisé par la Mairie de Paris, qui s’est prêté volontiers au jeu de l’interview:


Les Garçons aux Foulards : Diplômé de l’école des Beaux-Arts, une carrière dans l’univers de l’Edition et du Web, votre parcours personnel et professionnel est des plus riches, pourriez vous nous en dire un peu plus quant à son évolution?

Philippe Mermi : Graphiste de métier, j’ai commencé dans la création de sites internet pour des supports divers liés à l’univers de la mode, du luxe, de l’architecture, développant ainsi une certaine sensibilité au produit mais aussi aux différents aspects marketing d’une entreprise qui m’étaient étrangers auparavant et m’ont permit d’appréhender plus facilement l’expérience de la création d’entreprise et surtout de m’y essayer.

GAF : Assez loin des débuts de vore carrière, comment s’est faite votre arrivée dans l’univers de la Mode et pourquoi avoir choisit de créer une collection de foulards?

PM : J’ai toujours a eu d’une certaine façon un pied dans l’univers de la mode au travers des différents clients avec lesquels j’ai travaillé. L’idée s’est faîte avec la volonté de changer d’univers et de développer ma propre marque, de m’exprimer pleinement également en tant que graphiste; de mettre en avant mes goûts, mon amour du beau, du travail bien fait, de la couleur. Pour ce qui est de foulards, c’était une évidence, je les ai toujours aimés et portés.


GAF : Sports, scènes de bords de mers aux noms évocateurs des vacances de notre enfance ou encore couples rétro, comment choisissez vous les images que vous mettez en avant sur vos foulards?

PM : Ce sont essentiellement des images anciennes que je chine au fil de mes promenades parisiennes entre brocantes et boutiques spécialisées dans l’univers de la photographie, notamment au coeur du Haut Marais. Passionné et collectionneur de vieilles photos, j’aime beaucoup leur coté presque “kitch”, un peu désuet et je me suis dit de certaines images qu’il serait sans doute possible de les transformer, les transposer dans le présent; essayer de faire quelque chose d’un peu plus fun et personnel à partir de ce matériau qui m’était cher.

© Les Garçons aux Foulards - Mermi SS14 
© Les Garçons aux Foulards - Mermi SS14 

© Les Garçons aux Foulards - Mermi SS14 

GAF : Outre ces belles photographies, la série Icône reprend des images tout droit sorties de l’iconographie religieuse, détournées à grand coups de couleurs pop – pourquoi ce choix étonnant?

PM : Parce que j’adore ça tout simplement, je trouvais cela intéressant de travailler sur ces images très belles; sans aucun but religieux bien sur, ni l’intention de choquer le pulic ou les personnes croyantes, juste la volonté de confronter ces pièces d’art classique avec des couleurs très pop; créer le contraste, faire mouche auprès de la personne qui va le découvrir et sans doute le porter.

© Les Garçons aux Foulards - Mermi SS14  
© Alfredo Salazar - Mermi SS14 
© Mermi SS14 


GAF : Mélanges audacieux de styles et de couleurs, vous semblez avoir fait des codes pop et gaphiques votre signature stylistique, voulant réveiller peut-être un produit souvent consideré comme “classique”?

PM : On a déjà tellement fait autour de ce produit dans le passé, entre formes, couleurs, motifs et matériaux; ne pas oublier non plus que l’on s’attaque à l’un des codes bourgeois par excellence. J’essaye de remettre le foulard au coeur de la tendance, d’en faire quelque chose de décalé et de différent; d’apporter une pointe de nouveauté qui fasse évoluer la perception du foulard et de sa clientèle aussi!

GAF : Matériaux nobles, fabrication lyonnaise, pourriez vous nous en dire un peu plus sur l’aspect production de vos collections?

PM : Déclinés en bandanas, carrés ou étoles, tous les modèles de la collection sont en twill de soie ou en voile de cachemire ou de soie et modal pour les grandes étoles. Roulotés main pour ceux qui le nécessitent, de fabrication française et italienne, j’ai essayé de collaborer avec les meilleurs acteurs du secteur de la soie, des ateliers lyonnais pour le travail traditionnel du twill, à la vallée de Côme en Italie ou se trouvent les ateliers et les artisans spécialisés dans la confection de foulards en lainage. Après, il est certain que contrairement à un Hermès ou à tout autre  grande maison spécialisée dans les foulards, les volumes de production pour une jeune marque débutante sont forcèment plus petits et demandent donc en permanence une certaine capacité à jongler entre réalité commerciale et réalité de production – un vrai challenge.

© Mermi SS14 



GAF : Votre dernière collection “C’est si bon” avec ses messages XXL intrigue, pourriez vous nous en dire quelques mots ?

PM : L’idée initiale était de réaliser des foulards à partir de photos érotiques anciennes, mais, je dois l’avouer, il est bien difficle de trouver des images élégantes qui puissent jouer subtilement sur ce registre sans tomber dans un côté un peu trop “olé-olé”.  Ainsi est venu l’idée des messages aux consonnances parfois sexy, parfois amusantes, sorte de synthèse graphique et idéographique de ses photos suggerées, laissant libre court à l’interpretation de chacun – “c’est trop”, “oh oui”, “j’ai chaud”, “c’est si bon” prenant des significations parfois diamétralement différentes selon la personne qui va le porter ou qui va lire le message. L’idée du message était aussi de transformer le foulard en un “objet” que l’on peut porter également comme un vetêment en “soie”, une sorte de t-shirt à message nouvelle génération.

© Les Garçons aux Foulards - Mermi SS14 

© Alfredo Salazar - Mermi SS14 

GAF : Un coup de coeur, un modèle qui vous est particulièrement cher?

PM :  Sans doute le couple de bord de mer du modèle Bandol, avec cette photographie en noir et blanc encadrée de vert acide que j’aime beaucoup, tout comme Justin, le cycliste en camaieux de gris et de corail de la série Sport.

© "Bandol" - Mermi SS14 

© "Justin" - Mermi SS14 

GAF : Enfin, pourriez vous nous donner un indice quant aux inspirations de votre prochaine collection?

PM : Des nuances un peu plus sombres, plus hivernales autour des gris, j’aimerais aussi beaucoup développer des accesoires en laine, plus chauds et sans doute définir une collection 100% masculine.

A la croisée des savoirs faire traditionnels et des techniques contemporaines, les collections Mermi s’inventent chaque saison depuis près de deux ans. Des méthodes d’impression numérique les plus récentes associées aux photographies vintages servant de base aux carrés aériens et écharpes vaporeuses; Philippe Mermi, leur créateur passionné, prouve que derrière les voiles de soie, laine ou modal, peut se cacher parfois un esprit canaille, sexy et décalé. Couleurs flamboyantes et pop, graphismes élégants et interjections joyeuses, un souffle de légèreté flotte dans l’air et n’attend que de nous habiller d’une pointe d’excentricité colorée. Un seul mot d’ordre pourrait résumer la saison : Have Fun !!!!!
A.



© Les Garçons aux Foulards - Mermi SS14


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In Pop We Trust - ATLD





A three legged dog – ATLD – nom étonnant pour une toute aussi étonnante griffe de foulards dont nous sommes récemment tombés sous le charme. Et c’est par une belle après-midi de fin d’été, flânant dans les rues du Marais pour un shooting en nature morte improvisé, de l’élégant Parc Royal aux vertes pelouses de la Place des Vosges, que Romain et Issalaye, ses deux jeunes co-fondateurs, nous ont fait découvrir leur concept alliant mode, pop musique et références artistiques multiples. Membres à part entière de cette nouvelle génération très touche-à-tout des /// que j’aime tant, Romain, aux commandes du style et Issalaye, en charge de l’aspect plus commercial, amis d’enfance, issus tous deux de formations et de parcours professionnels différents se sont retrouvés autour de leurs passions communes – la musique et la mode.


© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards



Accessoire masculin et féminin fétiche à l’élégance intemporel, un brin sophistiqué, le foulard est sorti depuis quelques années de ses codes conventionnels pour investir la rue. A three legged dog est représentatif de ce nouveau mouvement de marque de mode, sortant des sentiers battus, au style impertinent et anti-conformiste. Anti-conformiste, tout comme le choix de leur nom, littéralement Un chien à 3 pattes, prenant volontairement le contre-pied des grandes maisons spécialisées dans la Soie mettant toujours en valeurs dans leurs représentations et leurs iconographies des animaux à la noblesse emblématique, alternant Cheval et Art Equestre pour certains et Lion et Chaînes Or pour les autres. Loin de ces clichés stylistiques, ATLD prône la culture de la différence, en tant que force et énergie créative.



© A three legged dog

© A three legged dog
Couleurs chatoyantes, imprimés pop et graphiques, ATLD joue la carte du Fun tout en conservant la qualité d’une fabrication artisanale 100% Made in France. Réalisée en édition très limitée et produite dans des ateliers artisanaux de soieries de la vallée Lyonnaise, tout, du packaging aux incroyables carrés en Twill de Soie roulottés main, est réalisé, pensé et volontairement conçu en France afin de préserver la tradition et l’héritage de l’une des activités de confection française les plus prestigieuses et les plus ancienne.

© A three legged dog
© Les Garçons aux Foulards


In Pop we Trust

Pour leur Collection 0 présentée officiellement en amont de la Fashion Week Parisienne, ATLD rend hommage à la pop culture, éphémère et industrielle. En brandissant sur des carrés de soie des portraits emblématiques de personnages controversés mais adulés par des générations, d’Amy Winehouse à Mickael Jackson en passant par Beth Ditto et Kanye West (mon preferé), A Three Legged Dog tranche dans le vif en se jouant des couleurs pour capter de ces étoiles filantes une image intemporelle. Pure montée d'ego trip ou étendard d'une génération de rebelles sans causes, " In Pop we trust ", au delà d'orner des étoffes, questionne et interpelle en une parfaite symbiose artistique.

© Les Garçons aux Foulards

« Au delà de leur personne, c'est leur image qui nous intéresse. Détestés, adorés, ils restent de véritables idoles. Nous avons travaillé les visuels "In pop we trust" dans l'esprit du one dollar bill. La démarche directement inspirée du pop-art vise à détourner l'industrie pour proposer un étendard de l’éphémère. Vide de sens ou sens du vide. »

© A three legged dog
© A three legged dog

Au croisement de diverses influences telles que le pop art de Andy Warholl'acrylique de Kawsl'univers psychédélique du graphiste japonais Yokoo, ou encore la numismatie, cette première collection élargit non sans humour les contours de l'artisanat français avec comme idée complémentaire celle de tenter de refléter une époque, un cliché photographique sociétal.

© Les Garçons aux Foulards

Délicieusement décalée et impertinente, aux frontières d’un savoir faire textile français hérité et reconnu dans le monde entier et des images neo pop art les plus actuelles, cette première collection A three legged dog donne le ton d’un style nouveau mettant à l’honneur le foulard en tant qu’accessoire phare d’une jeune génération créative et hors norme et nous fait littéralement craquer pour ses illustrations exclusives au style délicieusement Pop Acidulé – on adore !

© A three legged dog

In Pop we Trust – ATLD – 199 euros

A shopper en exclusivité en ligne sur


A.

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Voyage au pays Ragazze Ornamentali







Cela faisait plusieurs mois déjà que nous souhaitions vous parler et vous faire découvrir l’univers féminin et poudré Ragazze Ornamentali. Jeune maison Franco-Italienne faisant la part belle aux accessoires, Ragazze Ornamentali possède déjà tous les codes du Luxe et affirme discrètement, dans la presse, comme dans les capitales de la Mode, son élégance Parisienne et son épure stylistique. Voyage initiatique au pays du beau, escapade sensorielle et onirique, Ragazze Ornamentali se livre avec douceur et poésie à celles et ceux qui franchissent les portes de sa boutique atelier du Haut Marais. Voyage-découverte  que nous avons pris plaisir à faire aux cotés de l’une des deux fondatrices de la marque, la styliste Valentina Tortorella que nous avons eu la chance de rencontrer pour  notre première interview de l’année.


© Les Garçons aux Foulards



Issues de formations et de parcours professionnels différents, Isabelle Bois et Valentina Tortorella se sont rencontrées il y a un peu plus de 10 ans dans les couloirs du siège de la maison Louis Vuitton, pour laquelle toutes deux ont travaillées, et pour laquelle Valentina Tortorella office toujours pour la Recherche et le Développement des accessoires. De là est née une amitié forte qui a su dépasser les années mais également les distances, longtemps après qu’Isabelle Bois ai quittée la société pour se consacrer à d’autres projets.


© Les Garçons aux Foulards


Mais une idée est restée, celle de développer ensemble un projet commun, mettant en valeur leurs talents et leurs passions respectives. Amour des bijoux avec une vision très contemporaine suite aux études de Design Industriel pour Isabelle Bois, associé au goût d’une certaine vision du luxe acquise durant huit années passées en Italie aux cotés de Mr Gianfranco Ferre pour Valentina Tortorella ; ont données naissance à la maison Ragazze Ornamentali.

Subtil équilibre entre Modernité et Tradition du savoir-faire, Isabelle Bois et Valentina Tortorella ont souhaitées réaliser un « objet » (plutôt qu’un produit) à mi-chemin entre Mode et Design, un contre-pied de tout ce qui se fait dans l’industrie du luxe (sublime antinomisme), loin de toute idée d’ostentation et de saisonnalité, mettant l’idée de féminité au cœur de leur travail. Un féminité moderne, faisant abstraction des clichés et des exagérations courantes dans le milieu de la Mode, une féminité délicate, raffinée, contemporaine et poudrée.

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Inspirée d’un des fameux écrits de Pier Paolo Pasolini, en 1957 dans El Corriere dela Sera dans lequel l’audacieux réalisateur avait l’habitude d’exprimer, comme toujours, ses points de vue tranchés sur le conformisme de la société Italienne des années 50 ; il y parlait de façon critique de la condition de la femme en tant que « Ragazze Ornamentali », « Filles ornementales », n’ayant d’autre force et d’autre pouvoir que celui d’être jolies.
Cristallisant et détournant cette idée, mettant en avant la modernité d’une femme forte et délicate à la fois, ainsi est né le projet Ragazze Ornamentali.

Des quatre modèles de leurs débuts, il y a trois ans, est resté l’éthique de création qui leur est propre et ne déroge  en rien à l’idée de qualité qui leur est chère. Peausseries de veau parmi les plus précieuses issues d’une tannerie alsacienne conservant des techniques de traitements artisanal du cuir, chaine or rose en un délicat alliage de laiton et de cuivre, intérieurs compartimentés doublés de cuir ou de lin pour les nouvelles couleurs estivales, miroir intérieur gravé en laiton or rose et gros grain couture se confrontant à la profondeur des cuirs et servant de repère identitaire à la marque ; les sacs Ragazze Ornamentali sont entièrement réalisés à la main, en petite série ou à la commande, au cœur d’un atelier Milanais à taille humaine, une rareté.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Colorama délicat inspiré d’une palette de maquillage, les pochettes, cabas, enveloppes iconiques et autres portés épaule, se déclinent en poudre, aubergine, cognac, gris ou encore bleu canard, et se métamorphosent au fil des saisons et des envies de leurs créatrices, plutôt que ne se remplacent. Le bordeaux apportant sa profondeur à notre garde-robe hivernale, le lin grège garni de cuir fauve rafraichissant nos tenues estivales. Un fil conducteur cependant, les tranches de tous les modèles de sac sont peintes à la main en un rouge laqué profond, contrastant élégamment avec chacune des couleurs des collections, faisant référence au rouge à lèvre, indispensable compagnon d’un sac de femme.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards
Presque secrète, c’est dans l’une des dépendances de l’ancien Hôtel de Sauroy datant du 17ème siècle, que l’écrin Ragazze Ornamentali s’est installé, abritant leurs collections, dans un espace à leur image, mi atelier, mi boudoir, alliant pierre de taille, métal et satin duchesse.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

Depuis, les créations Ragazze Ornamentali ont évoluées, explorant de nouvelles formes, répondant à des besoins pratiques du quotidien, et de nouvelles peausseries, riches et précieuses ont été utilisées. Revisitant la classique autruche d’un liseré rouge, python noir à larges écailles où, détournant jusqu’à l’extrême la plus incroyable des peaux, l’alligator, la travaillant, jusqu’au substrat pour lui donner l’aspect velours ; acmé d’un certain luxe, discret et subtil.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards 
Derniers nés de l’univers Ragazze Ornamentali, nous intéressant tout particulièrement, les foulards. Trois formats, déclinés en trois matières, complètent la ligne maroquinerie et les silhouettes. Un carré format mouchoir, un modèle long format Obi ainsi qu’une étole grand format sont proposés en crêpe de soie, en suède et dans une qualité d’agneau plongé à l’incroyable douceur. Ils sont signés d’un liseré ajouré entièrement réalisé main de façon artisanale en Italie. Un summum du luxe, ayant son prix, comptez 500 euros pour le modèle mouchoir en agneau gris qui nous fait tant rêver.

© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Un coup de cœur ? Le très beau modèle Enveloppe classique, porté épaule en veau aubergine, doublé veau velours poudre et chaine or rose.  Ou encore le modèle porté par Valentina en veau gris, contrasté d’une tranche bordeaux et l’intérieur poudre, patiné au fil des ans, il est encore plus beau. Nous craquons !

© Les Garçons aux Foulards

Distribuées par certains des plus beaux et des plus pointus temple de la Mode à travers le monde, Ragazze Ornamentali a su convaincre les acheteurs et les clientes les plus intransigeants, du Bon Marché à Maria Luisa, en passant par l’Eclaireur et la très avant-garde Luisa Via Roma, ainsi que vos humbles serviteurs, tombés en admiration devant la beauté de leurs modèles. Nous pourrions vous parler des heures durant de la richesse des peaux utilisées, de la profondeur des couleurs, de la force du contraste des chaines or rose avec la finesse de l’incroyable alligator velours, de l’intimité des doublures en cuir, ou de la légère rugosité des crêpes de soie ; rien n’y ferait, nous aurions toujours réalisé un croquis à demis complet. Car le luxe ne se dit pas, il ne se raconte pas. Il se vit et se ressent. Pour cela, une seule solution, vous rendre au 9 de la rue de Normandie, au cœur du boudoir contemporain Ragazze Ornamentali , afin de découvrir par vous-même les classiques revisités de la toute jeune maison qui a su redonner au mot Luxe son sens ; et vous laissez séduire, petit à petit, sens après sens, caressant les peaux, succombant au moelleux de l’une des plus belles qualité de veau qu’il nous ai été donné de voir, et enfin, peut-être, craquer et commander un modèle sur mesure, portant vos couleurs, votre style et même vos initiales gravées dans le laiton or rose du miroir.

A.


Ragazze Ornamentali

9, rue de Normandie - 75003 Paris

www.ragazzeornamentali.com

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A la rencontre du créateur Philippe Zorzetto


Rendez-vous devenu incontournable, Les Garçons aux Foulards partent à la rencontre d’un créateur et de son travail afin de partager avec vous son univers créatifs. Et ce mois-ci, nous quittons le monde des Accessoires et du Prêt-à-porter pour nous intéresser à celui des Souliers, avec l’un de ses acteurs les plus élégants ambassadeurs, Philippe Zorzetto.


© Les Garçons aux Foulards


L’homme - Originaire du Sud de la France, et plus précisément de la jolie ville de Carcassonne, issu d’une famille d’artisans ébénistes ayant entre autre travaillée avec la maison Goyard pour la réalisation de malles, Philippe Zorzetto a été élevé dans la tradition du certaine forme de travail manuel bien fait. Odeur de cuir, musique des outils qui frappent le bois, parfum d’atelier, ne le quittent jamais vraiment, et après un début de carrière dans le monde de la publicité, il décide de changer d’univers et de lancer sa propre marque de souliers.


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Le déclic – Tout début avec une découverte dans le grenier de son grand-père. Une série de formes anciennes de chaussures datant des années 30, réalisées par celui-ci, qu’il récupère, touché par la beauté pure de l’objet et par l’histoire quelles portent en elles. Ni totalement rondes, ni vraiment pointues, elles ont cet équilibre juste de l’élégance des années 30 et 40. Croquées sur papier, imaginées sur une déclinaison de cuirs fauves, Philippe Zorzetto comprend que ce sont les formes de souliers qu’il souhaite porter et qu’il cherchait en vain chez les autres créateurs de chaussures.


© Les Garçons aux Foulards


La boutique – Contraste des murs blancs et du parquet en bois foncé, l’espace aux lignes pures abritant les collections Philippe Zorzetto, niché au cœur du Haut-Marais, est un parfait résumé de l’univers de son créateur. Décoration minimale architecturée, livres d’art, objets anciens, formes en bois servant à la façon des souliers et quelques très beaux agrandissements de polaroids de l’artiste Maripol.


© Les Garçons aux Foulards



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Le travail - Classiques revisités, modernisés, alliant formes traditionnelles issues de l’une de plus belles périodes de l’histoire de la chaussure masculine, peausserie précieuse, coutures Blake, séries limitées réalisées dans des ateliers espagnols sélectionnés pour leurs savoir faire artisanal ; les souliers Philippe Zorzetto, initialement pensé pour l’homme ont été  rapidement déclinés et affinés pour chausser les pieds féminins. Philippe Zorzetto définit d’ailleurs sa marque comme mixte, offrant ainsi à ses clients un même confort, un même style, une même élégance.


© Les Garçons aux Foulards


Les modèles – Répondant aux doux noms de Arsène, Lily, Mathieu, Charles, Andy ou encore Arno, les souliers Philippe Zorzetto se déclinent en derby, bottines, bottes, richelieu, boots basses ou encore mocassins. Loin des cahiers de tendances et de leur diktat saisonnier, les collections Philippe Zorzetto évoluent au fil du temps, calmement, selon les coups de cœurs de ses clients, les commandes particulières qu’il a pu recevoir, les envies de couleurs et de tannages différentes, les qualités de veaux, mates ou brillants qu’il découvre en Espagne, mais avec un objectif toujours identique, la recherche d’une forme d’équilibre parfaite. Tout cela à bien évidement un coût, non prohibitif, allant de 270 à 390 euros.


© Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards


Le coup de cœur – Si nous ne devions en retenir qu’une, et le choix serait difficile, ce serait sans doute les incroyables bottines Lily. Cuir glacé havane, talon Cubain, travail incroyable de plissé ; le soulier devient objet. Objet que l’on aime rester à regarder, désir de le toucher.


© Les Garçons aux Foulards



Les projets - Deux nouvelles ouvertures parisiennes sont annoncées courant 2012, l’une dans le très animé quartier Montorgueil, la seconde dans le très prestigieux quartier Saint Honoré. Mais encore un peu de patience, Les Garçons aux Foulards seront bien sur présents et mèneront l’enquête!

A.

Philippe Zorzetto
106, rue Vieille-du-Temple - 75003 - Paris
www.philippezorzetto.com
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Douce rêverie Parisienne - Paolo Corona - Collection 0

Page vierge, sans cesse réinventée,  la Fashion Week a toujours cela de bien, quelle laisse une place importante à la jeune création. Présentations presse, premiers défilés, ou même toute première collection, nombreux sont ceux qui profitent de cette période à l’énergie incroyable pour tenter d’attirer l’attention de la presse internationale et des acheteurs, présents à Paris, à ce moment là. Et certains y arrivent avec brio ! C’est le cas cette saison d’un jeune styliste, Sarde de naissance et  Parisien d’adoption, qui a su retenir toute notre attention : Paolo Corona.


© Les Garçons aux Foulards


Autodidacte et passionné de mode et de création, Paolo Corona, après avoir fait ses classes chez Emmanuel Ungaro, Junko Shimada et avoir suivi la formation de broderie, dont il est passionné, chez Lesage, décide de lancer sa propre collection femme. Et c’est dans un élégant salon de la rue Danielle Casanova qu’il l’a présenté il y a deux petites semaines, lors d’une soirée évènement réunissant professionnels du secteur, journalistes et bloggeurs mode!


© Les Garçons aux Foulards

 

© Les Garçons aux Foulards


Pour cette Collection 0, Paolo Corona choisit comme thématique principale celle des 4 Eléments, en l’honneur à la Nature Sarde au milieu de laquelle il a grandit, et qui a marquée, par sa beauté et sa richesse toute son enfance, et qu’il a souhaité partager et faire découvrir par le biais de  quatre incroyables modèles Couture ainsi que leur déclinaison commerciale.

La Terre : Robe bustier asymétrique, travail de plissé sur mousseline de soie rose-thé dégradée, portée sur une combinaison en tulle transparente brodée main d’un fil or.


© Les Garçons aux Foulards



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L’Eau : Incroyable robe bustier courte, subtil camaïeux de mousseline de soie  verte, jeu de plissé et d’entrelacs inspiré par le travail de vannerie traditionnel Sarde, col-collier entièrement brodé de corail, de turquoises et de quelques touches de cristaux Swarovski.


© Les Garçons aux Foulards



© Les Garçons aux Foulards


Le Feu : Spectaculaire robe longue ; dos nu, drapé en mousseline de soie, dégradé de cuivre rouge au Terre de Sienne, bustier en tulle transparent brodé d’une branche de genévrier.




© Les Garçons aux Foulards



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L’Air : Longue robe aérienne en soie blanche, rebrodée de cristaux Swarovski qui soulignant la taille.



© Les Garçons aux Foulards





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Leitmotiv esthétique présent tout au long de la collection, le Genévrier, arbre symbole de la Sardaigne, cristallise à lui seul, la grâce, la pureté et la beauté sauvage de cette île Méditerranéenne si chère à Paolo Corona. Traité de façon imagée en broderies, il est également présent de façon physique par la très belle mise en scène réalisée par le photographe de mode Christian Wiggert, ainsi que par les quelques bijoux, ceintures-corset et pochettes réalisées en bois de genévrier poli à la main, à la douceur et à la légèreté extrême. Accessoires presque symbolistes, finitions or ou cuir, reprenant les courbes de la Nature, ils synthétisent à eux seul la femme Sarde : fragile, naturelle, délicate et forte à la fois.


© Les Garçons aux Foulards


Jeune homme timide et sensible, Paolo Corona se dévoile ainsi, au travers d’un colorama pastel, de matières précieuses et de détails raffinés. Subtile association de l’inspiration Sarde au savoir-faire Français, les modèles de cette Collection 0 sont un émerveillement des sens à tout égard, et nous plongent avec délice dans un monde onirique et enchanteur. Et c’est avec impatience que nous attendons dans quelques petits mois, la découverte des modèles de la prochaine collection Automne-Hiver 2012. D’ici là, nous souhaitons beaucoup de succès à la jeune maison Paolo Corona !
A.

Et en bonus, l’excellente vidéo du Shoot Time Paolo Corona réalisée par Alexander van Walsum !



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A la rencontre du créateur Stéphane Verdino


Après deux petites semaines d’absence estivale, les Garçons aux Foulards reviennent sur la toile et vous  ont organisé pour se faire pardonner, une très jolie surprise ! Nous avons en effet, eu la chance d’interviewer, dans sa boutique de la rue Charlot, le célèbre Créateur Stéphane Verdino, et ainsi, découvrir son univers créatif, mais également son parcours personnel, ses 20 années passées dans le milieu de la mode, sa passion du cuir, mais aussi un peu plus sur la personne, sa sensibilité créatrice, son histoire.

© Les Garçons aux Foulards
Passion du cuir qui est à la base d’un modèle de sac iconique, qui, en l’espace de quelques mois a permit à son créateur de se faire connaître du grand public : le cabas !
Qui ne connaît pas en effet le fameux cabas Stéphane Verdino ? Sa « simplicité », sa souplesse, sa ligne reconnaissable et son absence de logo, ont fait de lui l’un des modèles de sac les plus désirables des amoureux de la mode dès son lancement en 2005.
En revanche, peu sont ceux qui en connaissent l’histoire et les sources d’inspirations. Et qui de mieux pour nous le faire découvrir, avec générosité et volubilité comme à son habitude, que son créateur lui-même, Monsieur Stéphane Verdino….
Commençons par le commencement... le cuir.
Matière noble, douce, presque sensuelle, la passion du cuir est à la base de tout dans la vie de Stéphane Verdino. Découverte au cours de l’été de ses 15 ans dans un atelier de sellerie pour chevaux en Camargue, Stéphane Verdino tombe tout de suite amoureux de la beauté de cette matière et sait qu’il souhaite travailler dans cet univers.
Après des études orientées vers les métiers de la sellerie et du cuir, il rentre par la petite porte dans l’univers de la maroquinerie dans les ateliers de la maison Lamarthe, situés au 12 rue Charlot, en 1984, en tant qu’ouvrier maroquinier. Touche à tout de talent, curieux et inventif, Stéphane Verdino découvre rapidement les différents métiers du cuir, en tant que modéliste, puis en tant que styliste aux coté de Didier Lamarthe durant près de 5 ans. Et c’est après avoir travaillé au fil des années, aux cotés de Paloma Picasso, d’Hedi Slimane, jeune designer pour New Man, et enfin en tant que bras droit du célèbre créateur de maroquinerie, au style luxueusement déjanté, Mr Renaud Pellegrino, qu’il apprend tous les aspects de l’univers de la mode, et décide de lancer sa propre collection.
L’idée principale?
Détourner les codes de la maroquinerie traditionnelle et arriver à l’essence même d’un sac. Inspiré par le travail de créateurs au style minimaliste et épuré tels Martin Margiela, Ann Demeulemeester,  Helmut Lang ou encore Hedi Slimane ; mais aussi par le travail des stylistes Japonais qu’il découvre lors d’un voyage à Tokyo, que Stéphane Verdino souhaite créer un sac aux proportions idéales, sobre, pratique, à l’élégance nonchalante et discrète afin de ne pas perturber la silhouette.
L’histoire ?
Enfermé seul, durant une semaine, dans les ateliers de Renaud Pellegrino avec un important stock de cuir blanc, afin de ne pas se laisser influencer par la couleur, et ne se concentrer que sur la forme, Stéphane Verdino réfléchit aux principes du Design, éliminant le superflu pour ne se concentrer que sur l’essentiel, rejetant l’accessoire pour atteindre la fonction. Deux grands morceaux de cuirs presque brut, coupés bords francs et non doublés, deux anses, absence totale de tout « bijoux » de sac et enfin le lien entre le sac et les anses constitué d’un rectangle de cuir maintenus par quatre rivets métalliques tels une discrète signature stylistique. Le cabas Stéphane Verdino est né ! Les déclinaisons ne furent qu’une suite logique, le cabas XL et XS, le 48h, le polochon, la besace et bien sûr les trousses zippées.

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

La suite ?
Nous la connaissons ; distribué dès sa 1ère saison dans les boutiques et grands magasins les plus tendances de la planète, Stéphane Verdino ouvre sa boutique en propre au 10 de la rue Charlot, en hommage à ses débuts, 20 ans plus tôt dans les ateliers Lamarthe situés au numéro 12 et devient même, le temps de deux saisons, Directeur Artistique de la maison de maroquinerie française. Après avoir inauguré cette saison le premier shop in shop à Hong Kong, Stéphane Verdino se concentre sur Paris, avec comme objectif d’ouvrir une deuxième boutique, sans doute Rive Gauche courant 2012 afin de continuer à rester proche de sa clientèle favorite et éviter ainsi le cliché du créateur enfermé dans sa tour d’ivoire.
En effet, si vous faites un crochet par la rue Charlot, il n’est pas rare d’y croiser Stéphane Verdino en personne, déambulant entre la boutique et ses bureaux situés au 1er étage, qui se fera un plaisir de vous parler de ses sacs, des cuirs utilisés, de leur spécificités et enfin profiter de son spectacle favoris, voir ses créations prendre vie, s’adaptant à la personnalité de ses acquéreurs, pointu, rock n’roll ou carrément girly.
Les Collections ?
De saison en saison, les collections Stéphane Verdino ont sut grandir sans succomber au mirage de la « montée en gamme » traditionnellement présente dans l’industrie de la mode, conservant l’idée principale de fonctionnalité, de qualité et de simplicité en y apportant au grès des envies de son créateur, une pointe de douce folie. Ainsi, pour cette saison Printemps-Eté 2011, le cabas classique a été décliné en quatre couleurs aux teintes élégantes et estivales et nous avons également constatés l’apparition de 10 teintes pop et acidulées pour la ligne Neo !


© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards
Neo que sa quo… ?
Neo c’est tout simplement la ligne de cabas Stéphane Verdino en Néoprène. Matière technique issue du monde de la plongée, le néoprène outre ses multiples caractéristiques, sa facilité d’entretien et son incroyable résistance à surtout ce petit quelque chose mode qui le rend furieusement tendance et permet d’être décliné en une multitude de couleurs franches et vives qu’il est malheureusement très difficile de reproduire sur des cuirs traditionnels. Douceurs du touché et couleurs vitaminées, nous sommes totalement tombés sous le charme de cette ligne jeune et dynamique !

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards
Enfin (le jeu de l’interview ayant parfois ses petits avantages), nous avons eu le privilège de découvrir en avant-première la collection Automne-Hiver 2011 ! Au programme, cuirs de veau retournés façon velours mille raies, cabas en toiles, suèdes imprimées écossais, tartans, blasons brodés, associations de gris et de bruns pour un look rétro chic et un esprit résolument preppy ! Coup de cœur stylistique pour les derbys et cabas tartans coordonnés et pour les boots en suède gris !

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards

© Les Garçons aux Foulards
Mais aussi quelques modèles de la collection Printemps-Eté 2012 !.... Je me dois de garder le mystère mais vous livre quelques indices… Mondrian, Wax, Judo, et un magnifique cuir grainé noir... Suspens…. En un seul mot : superbe !
Pour l’heure ?
Fin de période de soldes oblige, Stéphane Verdino part le temps d’une pause estivale sur l’Ile de Ré, lieu qu’il affectionne particulièrement depuis de nombreuses années. La boutique de la rue Charlot restera encore ouverte quelques petites semaines afin de faire profiter les chanceux vacanciers parisiens de tarifs très très intéressants sur la collection été (à partir de 10 euros, mais chuuuuuut… c’est un petit secret !) avant de rouvrir début septembre riche des nouvelles collections automne-hiver 2011 ! Alors, foncez ! ;-)
Très bonne lecture et très bon shopping à toutes et à tous.
Et à très vite pour un nouvel article !
A.

Stéphane Verdino
10, rue Charlot – 75003 Paris
Ouvert du mardi au samedi – 13h à 19h
http://www.stephaneverdino.com/


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Histoire d'un soir - Les Garçons aux Foulards au Curio Parlor


Mardi 21 juin, a eu lieu, comme vous le savez, la première soirée des Garçons aux Foulards dans le cadre feutré et intimiste du Curio Parlor.
 

© Les Garçons aux Foulards













© Les Garçons aux Foulards
















Amis, bloggeurs, jeunes gens « enfoulardés », habitués de la Buvez Madison et du célèbre bar à whisky, mais aussi « special guest », nous ont fait le plaisir de ce joindre à la team, afin de célébrer la fête de la musique ainsi que la plus courte nuit de l’année. 


© Les Garçons aux Foulards

L’occasion pour nous, de s’amuser, de rire, de danser, de tester nos talents d’apprentis DJ, mais aussi de faire plus ample connaissance avec certains de nos invités, en leur posant quelques petites questions quant à leurs points de vue sur la blogosphère, la mode et bien évidemment « Les Garçons aux Foulards ».


Interviews express !

Graphiste de métier, bloggeuse par passion et grande bavarde devant l’éternel, Miss Bavarde nous raconte son parcours personnel mais aussi sa passion des blogs, l’impact que ceux-ci ont pu avoir. Jardin secret qu’elle cultive sous le couvert de l’anonymat, les blogs sont pour elle une façon de communiquer avec les autres, de rencontrer de nouveaux personnages, d’échanger ; et n’imagine d’ailleurs plus sa vie sans.
La mode, Miss Bavarde s’y intéresse depuis peu, mais cultive son intérêt grâce aux ventes privées qu’elle trouve sur la toile et grâce à quelques blogs spécialisés qu’elle suit de façon régulière.
Les Garçons aux Foulards enfin, représentent pour elle un contraste intéressant ; confrontation de « la mode » souvent associée à un monde féminin,  avec un accessoire typiquement masculin « les foulards » et enfin « les garçons »… Nous ne pouvons qu’approuver.

© Les Garçons aux Foulards


Le célèbre créateur de la rue Charlot nous a fait la surprise de sa présence ce soir là et après nous avoir retracés en quelques mots son parcours et l’histoire de sa marque, il s’est gracieusement prêté au jeu de l’interview express et nous a ainsi confié son vif intérêt pour les blogs.
Blogs qu’il consulte régulièrement et qu’il apprécie. Ce qu’il aime le plus dans cette nouvelle forme d’expression, c’est sa faculté et sa facilité à communiquer avec le monde et à dire des choses quasiment à l’instant T. Ainsi que la liberté de ton, et d’expression qu’elle autorise, la possibilité de critiquer, sans devoir se justifier, contrairement aux magasines et à la presse spécialisée ou lignes éditoriales et articles ont toujours un enjeu auquel il faut réfléchir. Tout comme cette capacité que peut avoir un bloggeur à monter un « petit magasine », avec une pluralité de sujets sans aucun apport financier  extérieur. Il salue également à juste titre le retour de l’écriture, surtout auprès d’une génération jeune, que l’on pensait au contraire souffrante à cause des nouveaux moyens de communication. Et la possibilité de démultiplier les moyens d’expression, contrairement à la presse écrite; grâce aux liens, vidéos, photos, écrits qui se servent et s’enrichissent les uns, les autres.
L’image des « Garçons aux Foulards » lui évoque quant à elle, une idée de dandysme, de poésie, une notion d’élégance, une forme d’expression, enfin pour résumer, une sorte de signature.

Stéphane Verdino
© Les Garçons aux Foulards


Delphine  F.
Graphiste, styliste et collaboratrice du projet de marque éthique et responsable Titann Kane, Delphine nous avoue « craquer » moins sur un blog, que sur une personnalité, un univers, surtout si celui-ci à un réel sens critique ainsi qu’une certaine originalité.
Pour ce qui est du monde de la mode, Delphine y est tombée depuis son plus jeune âge. Styliste de formation, elle nous confie être beaucoup plus intéressée par les jeunes créateurs, l’univers du « street » et les marques créatives plus que par le luxe au sens propre du terme.
Elégance, masculinité, foulards, dandysme, collection, cabinet de curiosité… tels sont les adjectifs et les noms que l’idée de « Garçons aux Foulards » lui inspirent. 

© Les Garçons aux Foulards


Styliste pour la maison Sartore et créateur de sa propre ligne de souliers lancée à l’hiver 2011, Fred Marzo nous parle de sa passion pour l’univers de la chaussure et de la mode en général, de son passage par le studio Berçot ainsi que de ses sources d’inspirations.
Ce qu’il aime le plus dans les blogs, c’est le fait que les gens disent vraiment ce qu’ils pensent, qu’ils osent parfois dire des choses qui fâche et qu’ils n’ont pas la langue de bois. Les critiques et les coups de gueules l’amusent particulièrement, ainsi que l’humour et parfois les pastiches.
Les Garçons aux Foulards enfin ; un univers dédié et spécialisé dans l’homme.

Fred Marzo
 © Les Garçons aux Foulards


Karine F.
Ostéopathe de métier et cinéphile de passion, Karine vient initialement d’un univers tout autre que celui de la mode ; elle s’y intéresse cependant fortement.
 Spectatrice, puis actrice à part entière de cet univers, Karine fait d’avantage confiance aux blogs mode plutôt qu’aux magasines, surtout quand ceux-ci sont le gage d’un avis éclairé sur la question. Elle aime leurs coté « résumé de tendances » ainsi que leur points de vue souvent très pointus. Et pense que les blogs sont un véritable moyen de communiquer, une porte permettant de découvrir des univers, des personnalités intéressantes.
Quant à l’idée des « Garçons aux Foulards », un seul mot la résume : élégance !

© Les Garçons aux Foulards


Très beau mot de fin qui nous a ainsi été offert afin de clôturer le résumé de cette belle soirée.
Elégance… Je repense au poème de Paul Eluard… Elégance… ce mot résonne étonnement dans ma tête… Elégance… et telle la liberté… « …Sur toutes les pages lues, sur toutes les pages blanches, pierre, sang, papier ou cendre… j’écris ton nom ».
A.
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Rencontre du créateur Erotokritos au First Floor


L’article de ce jour était initialement dédié à la découverte d’un nouvel espace ; intime et convivial, presque secret, niché dans une petite rue du Haut-Marais, le First Floor.

Mais il a également était l’occasion pour Les Garçons aux Foulards, d’une rencontre riche et intéressante avec le célèbre créateur chypriote Erotokritos !
Pop up Store, Pop up Kitchen, Boutique, Appartement, Galerie… nombreux sont les termes qui pourraient définir le First Floor.

© Les Garçons aux Foulards


Comme tout beau projet,  le First Floor est le fruit d’une rencontre entre deux personnes ; le créateur Erotokritos et la créative Astan Konaté qui se sont associés afin de créer une toute nouvelle expérience shopping.   
Le Concept ? Une immersion complète dans l’univers d’une marque, d’un créateur, recréant son monde pour quelques mois, faisant découvrir ses créations, partageant ses coups de cœurs artistiques et culinaires. Expérience globale au cours de laquelle on apprend à mieux connaître l’homme au travers de ses choix stylistiques, de ses passions.
Le Lieu ? Rien de moins que l’ancien appartement de Mr Erotokritos en personne, retransformé, après plusieurs mois de travaux en un espace lumineux, coloré et paisible. Le bien nommé First Floor, se niche dans immeuble du 18ème siècle, rue de Saintonge. Point de devanture, ni de panneaux, une simple flèche rouge sur le trottoir et un « Open » lumineux à l’une des fenêtres de l’appartement, tel un clin d’oeil décalé. Interphone, puis escalier gauche, 1er étage ; le First Floor se mérite et accueille chaque jour à l’heure du déjeuner les initiés du quartier. Car oui, au First Floor, on y déjeune, on y prend le café, on y fait du shopping, on y lit, on y écrit, bref, on s’y sent bien et on y vit !

© Les Garçons aux Foulards


Le Créateur ? Pour cette première cession du First Floor, Erotokritos lui-même a investit les lieux, proposant une partie de ses collections, mais également des pièces uniques spécialement réalisées, ainsi qu’une sélection de modèles, de stylistes amis introuvables à Paris (coup de cœur pour les robes drapées d’inspiration antique de la talentueuse Marina Nicolaidou !) ainsi que la toute 1ère ligne Erotokritos Maison, créée pour l’évènement.

© Les Garçons aux Foulards - Modèle de Marina Nicolaidu








© Les Garçons aux Foulards - Détail drapé



































L’Espace ? Tel un véritable appartement, le First Floor se décompose en une succession d’espaces, recréant chacun l’un des univers du créateur. Après avoir timidement toqué à la porte (étrange sensation que celle d’arriver à l’improviste, comme chez un ami), on pénètre dans l’entrée et la cuisine tout d’abord, puis l’on découvre rapidement l’espace « salle à manger » ; mobilier design et vintage subtilement associé.


© Les Garçons aux Foulards


Quelques dessins accrochés au mur, et surtout un espace intelligemment crée ou l’on se sent incroyablement bien, presque chez soi ; avec une seule envie, se servir un café, se poser, admirer tout d’abord, avant d’explorer.

© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards


Au « salon », un profond canapé recouvert de coussins de toutes tailles et de plaids, puis les collections de prêt-à-porter  enfin ; posées de façon naturelle, comme dans une sorte de dressing idéal. T-Shirts colorés de la ligne Paris-Nicosie, sandales en cuir personnalisables, modèles uniques de robes réalisées à partir de tissus vintage des collections précédentes, on adore !


© Les Garçons aux Foulards

  
© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards


Enfin, la « chambre », lumière tamisée, légèrement en retrait, propice aux essayages, avec ses portants et armoires débordants de pièces Homme et Femme, on hésite un peu, puis on ose presque tout essayer.

© Les Garçons aux Foulards








© Les Garçons aux Foulards
























La carte ? L’une des idées les plus novatrices du First Floor est sans doute la Pop Up Kitchen. Pour l’occasion, Erotokritos a confié à quatre chefs parisiens, deux ingrédients traditionnels de la cuisine chypriote, leur demandant le soin de proposer une carte méditerranéenne, légère et inventive. Au menu ? Salade de lentilles bio à la fêta, Bento Chypriote, Yahourt grec au miel et aux noix, ou encore Cookies à la pistache, dont il nous confie, raffoler depuis son enfance. Et pour y avoir goûté, nous vous certifions qu’ils sont délicieux ! Le concept faisant d’ailleurs sensation, celui-ci sera reproduit prochainement au sein de la boutique principale située boulevard Beaumarchais, offrant ainsi aux habitués une nouvelle expérience  quasi sensorielle.


© Les Garçons aux Foulards


Erotokritos ? L’homme est à l’image de ses créations colorées ; ouvert, spontané et généreux. Il nous accueille et nous explique son parcours, ses études d’histoire de l’art en Californie, puis le stylisme au Studio Berçot à Paris, ses quinze années de création, l’histoire du projet du First Floor, ainsi que les racines qui le relient à son enfance, à l’île de Chypre, sur laquelle il se rend le plus souvent possible.

© Les Garçons aux Foulards



© Les Garçons aux Foulards

Nous apprenons ainsi que la plus part des pièces des collections sont réalisées à Nicosie, tout comme le tissage des mailles ; jacquards exclusifs, aux couleurs anisées, que l’on retrouve notamment dans la ligne Erotokritos Maison. 
© Les Garçons aux Foulards





















Nous l’interrogeons sur son style, qu’il qualifie de Playfull Grunge. Terme parfait afin de condenser cette idée d’associations d’imprimés, de couleurs, de graphismes, de patchwork, presque enfantine, tirant ses modèles d’une garde robe traditionnelle, mais cassant tous les codes bourgeois.

© Les Garçons aux Foulards


Nous lui parlons également de la collaboration réalisée en 2010 pour la campagne publicitaire avec l’acteur François Sagat, du parfum de soufre qu’elle avait dégagée ainsi que de notre surprise à l’époque. Il nous apprend la genèse de ce projet, presque comme une blague, ainsi que leur amitié, depuis de nombreuses années, s’étant rencontrés sur les bancs du Studio Berçot. Enfin, il nous parle de la culture, de la gentillesse de son ami, ainsi que de ses projets.
Enfin, piqués par la curiosité, nous lui demandons la signification de son prénom. Rare, mais riche en histoire, Erotokritos signifie : Les épreuves de l’amour et est également le titre d’une épopée Crétoise du 17ème siècle, très connue en Grèce, relatant les amours de deux jeunes gens à l’époque Antique. Nous sommes conquis.
L’avenir ? Pour ce qui est du First Floor, son avenir semble très prometteur ! Inauguré il y a peu, l’endroit crée le buzz et tout le petit monde de la mode, y cours, et pour cause, ce lieu incroyable est unique ! Le Pop Up Store Erotokritos se poursuit jusqu’au 15 septembre et sera ensuite remplacé pour un nouveau créateur. Son nom ? Impossible de vous le dévoiler… Erotokritos nous l’a confié sous le couvert du secret, alors un peu de patience…  en attendant, le mystère reste entier !
Nos coups de cœur ? Impossible de résister… Nous avons craqués….
-          T’shirt Paris-Nicosie : 35 euros
-          Spartiates personnalisables : 60 euros
-          Ligne Erotokritos Maison : de 60 à 240 euros
-          Et bien sur, les délicieux cookies à la pistache !...

© Les Garçons aux Foulards


First Floor
46, rue de Saintonge – 75003 Paris
Ouvert du mardi au dimanche – 11h / 19h
http://www.firstfloorparis.com/

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 Parenthèse mode : l'homme devient Eclectic


Les Garçons aux Foulards vous proposent ce soir un petit interlude. Masculin, moderne et élégant, notre dernier coup de cœur mode s’appelle Eclectic !


© Les Garçons aux Foulards

Lors des Nuits Nomades qui ont eu lieu il y a peu dans le Haut-Marais, boutiques, restaurants, galeries d’art étaient ouvertes le soir, proposant, concerts, vernissages, et autres happenings. Ainsi, après un concert de Jazz Manouche à la galerie Noelle Aleyne, nous avons poursuivis notre déambulation rue Charlot, pour aboutir enfin sur un lieu étonnant qui célébrait au cours d’une soirée joyeusement arrosée son inauguration officielle, Eclectic. 



© Les Garçons aux Foulards





















Accueillis par le maître des lieux qui nous explique le concept, nous avons réalisés pour vous un petit reportage photographique.


© Les Garçons aux Foulards





© Les Garçons aux Foulards



Faune bigarrée et élégante, jeunes femmes perchées sur leurs stilettos, garçons aux foulards ou non ; nous vous présentons ici quelques uns des clichés que nous avons pris, incognito, entre deux coupes de champagnes.


© Les Garçons aux Foulards






© Les Garçons aux Foulards

















Galerie de portraits


© Les Garçons aux Foulards






© Les Garçons aux Foulards


















Suite à cette agréable Nuit Nomade,  nous sommes retournés quelques jours plus tard rue Charlot, bien décidés à obtenir une petite interview de l’instigateur de ce projet ambitieuxFranck Malegue, et comprendre ainsi un peu mieux la philosophie Eclectic.




© Les Garçons aux Foulards



Car il est bien question de philosophie. Eclectic part à contre courant de tous les diktats de la mode. Mono-produit (ou presque), logo discrètement présent, boutique atelier aux airs de galerie d’art,  absence de styliste superstar, et même de collection saisonnière ! Eclectic propose aux hommes (mais également à leurs compagnes comme nous avons pu le constater lors de la soirée de vernissage) sa vision du style, autour d’une pièce emblématique de nos gardes-robes : la veste !


© Les Garçons aux Foulards



© Les Garçons aux Foulards



























Jeans, t-shirts, boots et mocassins sont devenus depuis des années nos nouveaux uniformes, enterrant pour un bon moment le costume gris de papa. Mais aucune marque ne proposait  la pièce parfaite, celle qui nous permet de passer de la tenue jour à la tenue soir, de la tenue décontractée à la tenue habillée sans rien changer.

Eclectic s’est ainsi penchée sur cet épineux problème stylistique et nous présente sa vision idéale de la veste. Assurément contemporaine, à mi chemin entre tradition et modernité, alliant le savoir faire des tailleurs italiens du Veneto aux matières techniques et aux coupes les plus modernes.


© Les Garçons aux Foulards


Décliné en douze modèles et trois longueurs, le style Eclectic se compose, de blazers courts cintrés 1 bouton, blazers longs 2 boutons, City aux allures plus business, Tuxedo à l’élégance subtilement décalée et même un modèle de 3 / 4 à la ligne parfaite.
 


© Les Garçons aux Foulards


Cotons épais, laines froides ou laines techniques, doublures en matières respirantes inspirées de l’univers du sportswear ; Eclectic propose également en parallèle de cette collection de modèles intemporels, un service de personnalisation demi-mesure. Tailles, longueurs, choix du tissu et des couleurs, les combinaisons paraissent  infinies.


© Les Garçons aux Foulards





© Les Garçons aux Foulards



Les belles choses ayant souvent un prix, il faudra compter messieurs, 750 euros environ pour un blazer, et une majoration d’une centaine d’euros pour toute personnalisation dans les ateliers Italiens de la marque. Mais  nul besoin de vous déplacer, votre veste rêvée vous sera livrée sur le lieu de votre choix, dans un délai de trois semaines.



© Les Garçons aux Foulards


Pari osé mais pari intéressant et prometteur! Que la jeune marque semble d’ailleurs avoir déjà en partie réussi, ayant conquis le cœur d’une clientèle fidèle et élégante, habituée des créateurs de la rue Charlot et de la rue de Saintonge.



A.

Eclectic
8, rue Charlot – 75003 Paris
Du mardi au samedi 13h – 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h