mardi 25 mars 2014

Coup de gueule – Aila Wang, naissance d’une nouvelle It-Kid



Alors que la plus part des célébrités essayent par tous les moyens de protéger l’intimité et l’anonymat de leur précieuse progéniture afin de leur garantir l’enfance la plus calme et la plus normale possible, d’autres en revanche, utilisent ces chères têtes blondes (brunes parfois aussi) comme ultime faire valoir branché (c’est du moins ce qu’ont laissé entendre certains médias douteux) (cf. : Suri Cruise, qui avait tout de même été nommé, du haut de ses 5 ans, 21ème « femme » la mieux habillée au monde … excusez du peu et qui nous avait, déjà à l’époque, un tant soit peu titillé) les exposant au maximum à la voracité des médias et à la médiocrité qui en découle.


© Aila Wang 2013


Ainsi, après les Suri Cruise, Harper Beckham (mais parions sur l’avenir que Maman Victoria a déjà prévu pour sa future mini moi en puissance), Jaden et Willow Smith (et leurs « carrière artistique » américaine) et autre Blue Ivy, c’est au tour de la petite Aila Wang, 4 ans, de faire la une (ou presque) des tabloïds. Il faut dire que son pedigree mode ne manque pas de chien, Aila n’étant rien d’autre que la nièce chérie du créateur superstar Alexander Wang. Mise sur les devants de la scène mode depuis sa plus petite enfance, Aila Wang n’a raté aucun des défilés de son oncle lors de la Fashion Week New-Yorkaise (comme si elle choisissait d’y assister ou non d’ailleurs) nous vantent certains supports internet, et ceci toujours en Front Row !

© Aila Wang entourée de sa maman et de son oncle Alexander Wang


Vêtue toujours des dernières pièces de la collection de tonton Wang en version mini, les photos de la petite Aila avec le t-shirt phare du dernier défilé Alexander Wang, une mini jupe en cuir noire (dont la sexualisation et d’un goût des plus douteux sur une enfant soit dit en passant), le mix monstrueux chaussette-claquette de piscine qui risque d’inonder la scène hype en manque d’inspiration, et un mini sac Balenciaga (bah oui, Aila, en tant que parfaite it-kid, est au courant de l’actualité économico-fashion et sait bien sur que tonton est devenu le nouveau DA de la griffe du groupe Kering, et joue à fond le côté Corporate !….) font depuis quelques jours le tour de la toile.

© Aila Wang 2013


Mais Aila n’en est pas à ses premiers faits d’arme. Connue par le grand public grâce à un premier cliché charmant de naïveté, ou Aila, auréolée d’une lumière zénithale ressemblait à une charmante petite boule de poil dans une pelisse en fourrure noire ; les clichés se succèdent depuis, mettant l’enfant en scène dans des looks faisant pâlir d’envie n’importe quelle fashionista du monde entier. Total look en renard et vison gris taille 3 ans, robe en python noire (inutile de débattre quant à l’inutilité de la fourrure et des peausseries précieuses dans le vestiaire d’une enfant de 4 ans en pleine croissance…), pantalon en cuir noir, mini sac clouté griffé Alexander Wang, et comble du kitch version nouveau riche, le mini 2.5.5 de Chanel porté à toutes les sauces et qui finit d’apporter la touche statement mode à Aila ! Tous les stylistes de Suri Cruise n’auraient pas fait mieux.

© Aila Wang 2012
© Aila Wang 2013
© Aila Wang 2012


Passons sur l’aspect totalement inutile et superflu de l’actualité mode d’une enfant en bas âge, qui clairement ne choisit en rien ou presque ses tenues pour nous concentrer sur la vraie question, celle pour laquelle je m’insurge à ce point, celle de l’avenir psychologique de ces enfants. L’histoire médiatique de la fin du XXème siècle et du début du XXIème aussi d’ailleurs, peut glorieuse, nous a bien prouvé une chose – qu’enfance « super star » et bien-être psychologique au moment de l’adolescence ou de l’âge adulte ne vont pas de paire et font souvent de mauvais mélanges. Les exemples de ravages médiatiques sont pléthore, entre toutes les anciennes stars Made in Disney Channel, ou encore certains enfants de célébrités laissés à l’abandon ou presque par leur parents, les problèmes d’alcool et de drogue sont monnaies courantes à Hollywood.

© Aila Wang 2013

Pays de tous les excès, de tous les superlatifs, les visions américaines et européennes de l’enfance ne seront jamais compatibles. Quelques jours après que les émissions du type « mini-Miss » aient été et fort heureusement, interdites en France, elles ont toujours un public grandissant de l’autre coté de l’Atlantique et véhiculent une image mi-objet de foire, mi-sexualisée de la petite fille, sorte de poupée vivante, jolie porte manteau capable de faire attendrir les adultes et ainsi parfois redorer le blason de parents en manque de reconnaissance médiatique. Et si, dans le cas d’Alexander Wang, la reconnaissance médiatique n’est un aucun cas un problème à l’heure actuelle, son travail de styliste pour sa marque éponyme ainsi que pour la maison parisienne est tout à fait remarquable, il serait cependant judicieux de lui rappeler qu’un enfant, avant d’être un joli mannequin vivant que l’on grime à volonté, est avant tout un être humain en devenir dont le psychisme adulte se construit dans la petite enfance et qui sera forcement marqué par tous les évènements qui l’entourent, et dont la popularité médiatique et les questions existentielles liées au monde de la mode ne devraient que passer en dernier plan. A bon entendeur !....

A.


mardi 11 mars 2014

Tendance 2014 - Mission Camouflage !!!



Il sera partout cet été ! C’est l’imprimé qui fera la tendance de ce Printemps – été 2014. Le camouflage fait son entré par la grande porte.  Conçu au départ pour se fondre dans le décor, l’imprimé militaire attire tous les regards cette saison encore ! Ces messieurs, risque de fort de se faire remarquer un t-shirt imprimé Valentino arrondis comme des pétales qui finissent d’éloigner de nos souvenirs ces treillis informes.

© Valentino SS14 

Alors que nous l’avions repéré sur les podiums de Dries Van Noten pour l’été dernier, chez Kenzo sous forme de nuage poétique, ou bien même chez Givenchy pour cet été littéral mais viril. Tout est partit de chez Valentino, après être tombé sous le charme d’une énième paire de running, nous avons eu envie de vous raconter pourquoi et surtout comment nous allons camoufler notre vestiaire pour ce printemps été qui arrive !
© Dries Van Noten SS13

Une chose est sûre, à l’heure où le service militaire n’est plus obligatoire, on n’a jamais vu pareille déferlante de camouflage. De toutes les couleurs, dans toutes les matières et porter de toutes les manières. En effet, grand classique du vestiaire, l’imprimé militaire est un éternel retour. Tous les 3 à 4 ans, il revient. Une invasion cyclique qui réconforte en période de doute, de saturation, de quête d’identité comme s’il constituait l’étoffe de nouveaux héros. Les créateurs le maîtrisent, les gens le comprennent et les marques sont sûres de ne pas se tromper. Il rassure dans la fantaisie en restant un basique indémodable.
En ces temps frileux ou les marques ne souhaitent pas prendre de risque cet imprimé est une valeur sure, maitrisée par les créateurs, reconnaissable sur les portants, il est facile et accrocheur. 

© Kenzo FW13/14

Tandis que le pois avait pris possession de nos placards depuis plusieurs saisons, Et Même quand on a comme moi échappé au service militaire, il reste une fascination pour ces valeurs fondamentalement viriles. Et parmi l’arsenal des casernes, l’imprimé aux taches brunes a quelque chose en plus des galons clinquants, des brandebourgs romantiques. Il dit la guerre en première ligne, le simple soldat. Une référence populaire, taillée pour une époque qui cherche ses héros parmi la foule des anonymes et des gens « normaux ».
© Givenchy SS14
© Givenchy SS14

Out le total look – Revisité l’imprimé. Cet été l’homme sera camouflé mais par touche. Loin de nous l’idée de vous conseiller le Cargo imprimer à mixer avec chemise, running et t-shirt, le tout dans le même dégradé de couleur et imprimé all over ! NON !
Il faut apprendre à mixer, à jouer avec cette tendance, se dire qu’on la porte sans trop la voir.

Les cycles de la mode passant de plus en plus vite, en associant cet imprimé à un vestiaire classique ce dernier sera la touche qui rehaussera vos tenues, apportera une luminosité et vous fera prendre (avant même les beaux jours) votre dose de soleil.
Jouant sur les couleurs, le contraste, les créateurs ont cette saison réussis à le rendre désirable. Modernisé, mettant au placard le pantone Kaki-Beige des grandes années, le néo Camouflage se veut fluo, pop, colorés.

Le mix and match est déjà fait, par touche simple en sneakers imprimées, chino beige et chemise ciel ou encore en T-shirt, boyfriend et mocassin. Rien de plus simple, il suffit de jouer avec, et vous verrez qu’il se combine parfaitement avec toutes vos tenues sans même y penser !

Dessinant une vestiaire d’homme urbain moderne prêt à terrasser une ville en pleine vitesse. Synonyme de puissance, de force et d’énergie, le camouflage devient urbain, rajoute une virilité désavouée et inconsciente. Madeleine de notre enfance, on se rêve GI-JO ou encore Action Man – On se sent prêt à affronter notre quotidien.

© Les Garçons aux Foulards - Vitrine Printemps de L'Homme

Et nous vous avons même sélectionnés notre shopping list idéale! ;)

W.


1 : Solaire Valentino 275€


3 : Foulard Jane Carr 285€



6 : Running Valentino 490€

7 : Sac Stéphane Verdino 140€


9 : Montre G-Shock 89€

10 : Chino Minimum Kaki  79€