Escapades

Le Félicien - Voyage entre Couture et Design


Mode, Hôtellerie et Art de Vivre n’ont jamais été aussi proche, tissant des liens de plus en plus étroit au fil des ans et mettant en relation professionnels de renom autour de projets ambitieux. Toujours avant-gardiste dans le domaine du Design, l’Italie a su montrer le chemin depuis une dizaine d’années de cette nouvelle forme d’hôtellerie plaçant l’univers d’une marque au cœur de l’expérience client. Ainsi ont vu apparaître aux quatre coins du monde des palaces signés Armani, Bulgari, Missoni, Botegga Veneta ou encore Versace, dont les créateurs ont investi les centaines de mètres carrés mis à leurs dispositions, de leurs codes couleurs, de leur matériaux fétiches, des détails qui ont fait leur renommée. Percée plus discrète, mais de charme, dans l’univers feutré et un brin classique de l’hôtellerie parisienne, Christian Lacroix fut le premier à livrer sa vision d’un boudoir coloré parisien et forcément couture ; suivi peu de temps après par Maison Martin Margiela, entre autres. Dans cette lignée Mode, mais avec un twist de modernité certain, l’hôtel Félicien vient de voir le jour au cœur du 16ème arrondissement. Première collaboration du groupe Elegancia Hôtels et du couturier et designer Olivier Lapidus, qui a totalement repensé l’espace et décoré dans son ensemble, un immeuble à l’architecture Art Déco que nous avons eu la chance de découvrir en avant première. Tour d’horizon des sept niveaux par Mr Olivier Lapidus en personne !

© Le Félicien Hôtel - Création Olivier Lapidus

Olivier Lapidus nous fait voyager dans un univers, très bel univers, le sien, alliant couture et histoire personnelle, concrétisé en un endroit magique, le Félicien. Et ce Félicien, c’est sous la forme d’un défilé de haute-couture qu’on le parcourt, parsemé de détails, ces détails qui font tout et nous livrent un peu de l’intime de son créateur. « Trois ans de vie, hôtel des sens, amusement, parisienne… », autant de mots qu’Olivier Lapidus emploie pour parler de ce projet, cet hôtel unique, paré comme un couturier habille une femme.

© Olivier Lapidus - Le Félicien

Nous attendons alors impatiemment, mais doucement, le départ pour ce voyage, tel un critique de mode attendant la collection automne/hiver du designer du moment. Nous examinons le décor pour tenter de deviner le thème du show, fresques d’Hyppolite Romain, jeu de lumières, pied-de-coq noir et blanc, rythme graphique très régulier, si ce n’est cette petite touche de rouge ici et là, laissant présager que le prévisible allait être bousculé… Nous dissertions en effet sur l’impersonnalisme de certains hôtels de luxe, sans encore savoir que nous allions être bluffés !

© Olivier Lapidus débute la présentation
© Les Garçons aux Foulards - Le Félicien
© Les Garçons aux Foulards - Le Félicien
© Détail Breackast Room - Le Félicien

Le léger brouhaha se tait, la musique commence, les flashs sont prêts à crépiter, le premier « mannequin » entre sur le podium…  Nous voilà dans le Black Bar, où trône, entre fierté et humilité, un portrait de la mère du créateur, face au bar baigné dans une lumière tamisée, très intimiste et propice aux confidences. Et nous en aurons tout au long de ce voyage, car c’est un Olivier Lapidus passionné et chaleureux qui nous guide.

© Black Bar - Le Félicien
© Black Bar - Le Félicien
© Les Garçons aux Foulards - Madame Lapidus - Black Bar - Le Félicien

Cette introduction donne le ton : cet hôtel est un hommage multipleCelui d’un professionnel à un métier, la couture, et celui d’un homme à ses racines, ses parents. Les nombreux détails en témoigneront : tissus choisis, jeu de matière, couleurs franches, travail d’artistes, tels Petra Télapova ou encore Gérard Trémolet, collaborateur de François Lesage, pour les « tableau-robes » en soie peinte, voir rebrodée et présents dans chacune des chambres.

© Les Garçons aux Foulards - Le Félicien

1er étage, le Black Floor

Continuité du Black Bar de par la palette chromatique et toujours cette atmosphère feutrée et élégante, mais sans doute un degré plus sensuelle ici, telle une femme portant un smoking d’homme sur stiletto vertigineux.

2ème étage, le Flannel Floor

Le cuir de l’escalier qui nous y conduit fait référence au cuir des volants des Maserati et des Lamborghini de légendes qui ont fascinées Olivier Lapidus durant son enfance, mais aussi encore un peu aujourd’hui. Les armoires, les bureaux sont inspirés des malles de l’univers de la bagagerie, gainés de flanelle grise, travaillées dans le détail, jusque dans le clin d’œil stylistique des vis gravées. Du luxe, du raffinement et de la sobriété, comme se doit de l’être toute femme portant un tailleur, en flanelle, bien sûr !
© Détail Flannel Room - Le Félicien 

3ème étage, le Ruby Floor

Quand le soir arrive et que sonne l’heure du premier rendez-vous, quelle autre couleur choisir pour séduire que le rouge ? Couleur fétiche du couturier, c’est un jeu de contraste que nous retrouvons ici, cuir et verre, rouge et blanc… Je t’aime, moi non plus !

© Détails rouge - Le Félicien

4ème étage, le Couture Floor

Très couture comme son nom l’indique, oui, et aussi très zen. Entre métal et moquette rose, bleue ou verte, c’est dans une de ces chambres que nous souhaiterions séjourner. La It-Room à l’instar de la It-DressLa Ziberline de Balenciaga pour le tissu des rideaux, le cristal de Swarovski incrusté dans les lettres « Couture Floor », l’inox en réminiscence de la chambre du créateur quand il avait 10 ans… Elle est parfaite.

© Les Garçons aux Foulards - Le Félicien

5ème étage, le Pearl Floor

Très couture également, mais laissant présager le final du show, l’apothéose. C’est donc le beige rosée, le gris perlée qui font écho ici à un accessoire incontournable de la couture : la Perle. Invitation à un voyage féminin, intimiste, doux, léger, poudré…

6ème étage + Terrasse, le Sky Floor

Nous avons dit oui ! Nous voici dans la suite nuptiale où la mariée est bien évidemment en blanc pour clore le défilé. Calme et volupté, espace bonheur, espace détente, où le temps a suspendu sa course. Et si le jacuzzi de la terrasse privative surplombant les toits de Paris ne vous suffirait pas, vous pouvez toujours quitter ce presque 7ème ciel pour filer, presque pêcheur en quête de bien-être dans les profondeurs du Spa où un plafond « lever de soleil » vous attends !

© Les Garçons aux Foulards - Le Félicien
© Les Garçons aux Foulards - Le Félicien

Richesse des matières, justesse des détails, clins d’œil artistiques, l’univers de la Mode et du Design n’ont décidemment pas fini de nous surprendre et de nous offrir de nouvelles expériences. Allant bien au delà du simple lieu de repos nocturne, les nouveaux Boutique Hôtels, sources d’imaginaire et d’inspiration infinies nous prouvent qu’il n’est pas toujours nécessaire de partir loin pour voyager et explorer de nouveaux territoires d’expérimentations.

Mlle S. & A.


Hôtel Félicien****
21, rue Félicien David – 75016 Paris

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A New-Yorker point of view - Wesley

New York, ville rêvée, ville fantasmée, ville idéalisée, ou Workaholics et Fashionistas du monde entier se croisent sans réellement se rencontrer. Ville phare d’un monde nouveau, à l’histoire souvent chahutée, New York sait mieux qu’aucune autre ville dans le monde rebondir et attiser la curiosité de millions de visiteurs en quête d’un certain « American Dream ». Ainsi, peu de temps après les périples de notre baroudeuse chic n’ frenchy  ayant partagée avec nous ses coups de cœur et ses découvertes, laissons à présent libre plume à un tout nouvel intervenant – Wesley.

Américain  de naissance, New-Yorkais d’adoption, Francophone par passion, Wesley, créateur du blog « Life Through Preppy Glasses », amoureux de mode et de voyages, « Party Boy » invétéré, très « Garçon au Foulard », nous livre en quelques lignes, loin des clichés touristiques, ses bonnes adresses New-Yorkaises et ses repères incontournables. Mais chut, nous en avons sans doute déjà presque trop dit, laissons place à Mr W ! ;-)

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New York, une ville qui est vraiment unique dans le monde. Il n’existe pas, je pense, une autre ville similaire. New York et ses quartiers caractéristiques, chacun unique, New York et ses « New Yorkais » avec leurs réputations: frénétiques, débordés, travailleurs et charitables. Je me suis installé à New York il y a trois ans pour y faire mes études supérieures mais aussi découvrir tout ce que cette ville magnifique a à offrir. Habitant au cœur de Manhattan, parcourant la ville du Meatpacking District en passant par Greenwich Village, les nombreuses expériences que j’y ai vécues ne peuvent pas être reproduites ailleurs je crois. En voici quelques-unes, quelques uns de mes coups de cœurs, my « Point of View »

Washington Square Park - Greenwich Village 

Vivant dans une « jungle de béton » avec ses pours et ses contres, à chaque coup d’œil il y a les immeubles à perte de vue. Le vert, la nature, sont difficiles à trouver, les parcs sont donc des endroits assez « spéciaux » pour nous, presque vitaux. En s’asseyant sur l’herbe, on entre dans un autre monde ; un monde plus calme, paisible, ensoleillé par une belle journée de printemps. Washington Square Park, au cœur de la ville, est rempli de personnes toujours intéressantes. Il est l’endroit parfait pour observer les gens. Au centre, se dresse une fontaine qui enchante les oreilles de son doux bruit. Un peu plus loin, le grand arc, célèbre qui me rappelle celui de Paris. Endroit idéal pour échapper la ville animée, pour faire une pause, juste le temps d’un bref moment.

© Wesley pour Les Garçons aux Foulards
© Wesley pour Les Garçons aux Foulards

The Mulberry Project - NoLita 


Sortir le soir avec ses amis est l’activité « populaire » par excellence. Nous nous donnons rendez-vous le week-end pour se mettre au courant notre semaine passée au cours de soirées « gossip ». Au cœur de la ville, près de SoHo dans le nouveau quartier qui s’appelle NoLita (North of Little Italy), caché derrière une porte non notée, se trouve The Mulberry Project, un des bars mode du moment. La carte propose une sélection de cocktails pré-faits, cependant, les barmaids se spécialisent en « mixology » et réalisent des cocktails uniques pour la personne qui le commande – absolument délicieux ! La carte change selon les saisons afin d’offrir les ingrédients les plus frais. Tchin-tchin !

© Wesley pour Les Garçons aux Foulards

Bergdorf Goodman - Midtown 

Après un brunch (je préfère pour cela Super Linda à Tribeca – je vous en parle juste après) et un café, faites une promenade sur la très élégante 5th Avenue. Vous pouvez vous arrêter pour prendre une pause café à l’hôtel Plaza. Véritable voyage dans l’histoire, le Plaza est une icône de New York ! L’architecture classique est très belle et sera sans doute l’un des arrêts obligés de votre voyage. Pause terminée, vous arrivez, juste a coté de Central Park, sur 5th Avenue – lieu incontournable pour faire du shopping.  Au coin de 58th street et 5th Avenue se situe Bergdorf Goodman, emblème de New York et temple de la mode. Pour ceux qui adorent la mode, ce grand magasin est un rêve qui devient réalité. Au deuxième étage, les fonds rouges laqués ornent les chaussures, au rez-de-chaussée les diamants étincellent, au quatrième étage l’espace Couture, et à quelques mètres, le bâtiment réservé pour les hommes. L’établissement de New York, contrairement à d’autres grands magasins est le seul au monde, alors il a forcement quelque chose d’extraordinaire.

© Wesley pour Les Garçons aux Foulards

Brunch chez Super Linda - Tribeca 

Pour les New Yorkais, le brunch est une sorte de religion. Les samedis et les dimanches les restaurant se remplissent de gens qui courent après la nourriture pour récupérer des excès de la nuit précédente. Super Linda se trouve dans le quartier Tribeca, à l’ouest de Manhattan. Accents latin en matière de décoration et de saveurs, brunch complets et boissons à volonté dans une ambiance colorée et festive, c’est l’endroit parfait pour passer une après-midi entre amis.

© Wesley pour Les Garçons aux Foulards
© Wesley pour Les Garçons aux Foulards

Impossible de vous parler de tous les endroits que j’adore dans cette ville, le nombre de restaurants, de cafés, de magasins, et de bars y est énorme. Il y a trois, je suis tombé totalement amoureux de cette ville et de sa personnalité. Si vous y venez pour la visiter, je suis convaincu que vous serez vous aussi amoureux de New York !



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"In New York... theres nothing you can't do!"



Un dimanche après-midi, casque sur les oreilles, qui me délivre une chanson des Deftones « Please, please, please, let me get what I want » et un Starbuck à la droite de mon ordinateur, je me replonge avec bonheur dans l’un de mes meilleurs souvenirs de voyage. Un peu « cliché » me direz-vous, dubitatifs… Et bien oui ! Mais tellement à propos car nous voici dans l’avion à destination de l’une des villes les plus fascinantes et les plus attractives : New York !!! Et quelle autre ville que New York connaissez-vous si bien sans y être, pour certains d’entre vous, encore allés ? Grande Pomme, Fith Avenue, Gratte-ciels, Taxis jaunes, Central Park, Brooklyn ou encore East Village,  autant de cartes postales qui ne sont tout simplement que le quotidien de ses quelques 8 millions d’habitants (1,5 exactement si on ne considère que Manhattan). Loin de vous faire un City Guide en bon et due forme des Have to do culturels et touristiques de la ville, voici plutôt quelques uns des plus jolis souvenirs que j’ai emporté avec moi.

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards
© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

« In New York, Concrete jungle where dreams are made of, Theres nothing you can’t do, Now you’re in New York, These streets will make you feel brand new, Big lights will inspire you, Let’s hear it for New York, New York, New York!” nous chante à tue-tête Alicia Keys! « Empire state of mind »….Et si tout n’était qu’état d’esprit, énergie, vision positive, force mentale, ténacité, envie, l’Envie, la Vie… Cet homme au volant, mais assis quasiment à l’arrière de sa voiture, une Dodge, célèbre marque de voiture qui fêtera bientôt ses 100 ans, écoute cette même Alicia, volume au maximum, par un dimanche ensoleillé en plein Harlem où les barbecues improvisés ont fleuri sur les trottoirs.

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

On y est… Tout le monde ici vit SA vie. Les familles se sont déplacées ce matin pour aller à la messe gospel. Je rencontre quelques Grand-mothers et leurs petites-filles joliment endimanchées, directement sorties d’une sorte Cosby Show grandiose ! Je félicite leur joie de vivre, leur respect qui s’affiche à travers leur tenue pour ce jour du Seigneur, leur fierté et leur sincérité. Et s’il n’y avait pas les caméras de surveillance à chaque entrée d’immeuble et les voitures de policier en faction à chaque bout de rue, j’en oublierais presque qu’il y a encore quelques années Harlem n’était pas ce quartier tranquille. A l’image d’une communauté noire qui par son combat, commencé dans les années 20 avec des noms emblématiques comme Angela Davis ou Adam Clayton Powel, a su gagner sa légitimité, Harlem, avec ses maisons brownstoneses églises néo-gothiques, ses salons de tressage de cheveux, son campus universitaire (Columbia University se situe dans sa partie ouest)… est un passage incontournable pour ressentir ce qu’est New York.

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

« Dont stop, make it pop, DJ, blow my speakers up, Tonight Imma fight ‘till we see the sunlight, Tik Tok on the clock….” Et voilà qu’au bout de quelques secondes j’arrive à distinguer ce qu’écoute ce garçon à « fond les ballons » avec son Ipod et surtout ce qu’il danse littéralement, pourtant assis dans cette rame du métro New Yorkais. On croirait que l’énergie du monde entier s’est concentrée dans cette ville… Qu’à cela ne tienne, je pars alors à la recherche des célèbres marins pour MA photo souvenir clichée !!!!! En effet nous sommes en plein Fleet Week, semaine pendant laquelle, fin mai, se retrouvent plus de 10 000 membres des Marines de guerre d’une quinzaine de pays. Les pompons rouges sont toujours là !… et l’inimitable Carrie Bradshaw aussi, que nous imaginons trottant joyeusement au milieux de ces messieurs en marinières et vestes d’officier perchée comme toujours sur d’incroyables Manolo Blahnik. Cette même Carrie Bradshaw, héroïne de la série qui aura sans doute le plus participé à la « glamourisation » de la ville de New York ces 10 dernières années, « Sex and the city » que l’on peut suivre des élégantes boutiques de la 5ème avenue aux charmantes maisons du West Village ! Vous en voulez encore ? Alors filons direction le poumon de New York…

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

Nous voilà rendu à Central Park, immense espace vert au cœur de la ville, entièrement aménagé par la main de l’homme ; les travaux débutèrent en 1857 pour s’achever 16 ans plus tard. Et c’est donc aujourd’hui un parc de 340 ha où l’on peut pique-niquer entouré d’écureuils, faire son jogging autour du Réservoir (toujours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre !), emmener ses enfants jouer avec Happy Feet au Zoo (si, si, je l’ai vu !)… Un véritable cocon apaisant loin du brouhaha de la ville.

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

Mais attendez, un instant, dans une allée un peu cachée, le coup d’envoie est lancé ! Match de base-ball improvisé ! Nous restons, spectateurs, non plus derrière le petit écran mais face à la scène, sur ces bancs, à savourer cet instant magique et offert.

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards
© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

Après toutes ces aventures nous avons faim me direz-vous. En effet ! Alors Direction Brooklyn (2,5 millions d’habitants), nouveau centre névralgique de la vie artistique et branchée de la ville, pour les meilleurs Pancakes qu’il m’ait été donné de manger et c’est au Tom’s Restaurant que cela se passe !

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards - Tom's Restaurant
© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

Au passage, un Hot-dog acheté à Times Square car la route est certes longue mais le déplacement vaut le détour, notamment pour la vue sur la fameuse Skyline.

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards
© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

Envie d’une glace achetée dans ces camions qui ont partagé notre enfance ? C’est à West village et dans le Meatpacking District, ancien marché aux viandes investi par les galeries d’art et les créateurs de mode, que vous pourrez flâner le long de ces rues aux accents cinématographiques. Et pour finir la journée en beauté nous voilà à Chelsea dans un restaurant mexicain, à 300 mètres de son mythique Hôtel, où le guacamole fait maison est des plus savoureux…

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards
© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards

Je n’ai pas le temps hélas de vous parlez plus en détail de Fifth Avenue, Madison Avenue, de l’Empire State Building, d’Ellis Island et sa Statue de la Liberté, des taxis, des Boys d’Abercrombie, des drapeaux flottants au vent de Little Italy… vous les connaissez déjà tous mais je ne retiens qu’une chose : c’est à New York que j’ai ressenti pour la deuxième fois ce que veut dire l’expression Love at first sight !

© Mlle S pour Les Garçons aux Foulards


Mlle S.

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Tel Aviv - What esle is there?




Plus grande métropole de l’état d’Israël, doucement lovée le long de la côte Méditerranéenne, Tel Aviv est sans conteste la vitrine éclectique et moderne de ce tout jeune état qui fait couler tant d’encre. Loin des conflits qui en ont bien souvent marqués l’histoire, loin de toute idée de politique, une nouvelle génération à la créativité débridée a réussit à faire de cette cité balnéaire l’une des destinations les plus festives et les plus en vogue du moment. Mer azur, sable fin, liberté de mœurs, nuits électriques, tels sont les ingrédients qui ont fait le succès de Tel Aviv, faisant d’elle une bulle d’oxygène au cœur du Moyen Orient. A mi-chemin entre tradition Orientale, et Modernité Occidentale, Tel Aviv surfe sur toutes les vagues. Inaugurant en novembre dernier sa première Fashion Week, parrainée par le couturier italien Roberto Cavalli, elle fut un véritable évènement mode, attirant l’attention des journalistes, magasines et bloggeurs du monde entier. Et pour couvrir cet événement et vous faire découvrir cette toute autre face de Tel Aviv, qui de mieux qu’un jeune homme très « Garçon au Foulard », qui nous raconte au travers d’une journée exceptionnelle, sa ville, ses bons plans, ses coups de cœur. Artiste, styliste photo, Visual Merchandiser ou encore écrivain à ses heures, passionné de mode et de voyage, Rafael Art est un touche-à-tout de talent à l’image de sa ville, et fait, sans conteste, partie intégrante de cette jeune génération qui fait battre le cœur de Tel Aviv. Mais, nous en avons déjà trop dit, éclipsons nous et laissons place à la Tel Aviv de Rafael Art.

 Tel Aviv 

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« Parfois, alors que les jours s’allongent, comme une histoire sans fin, aujourd'hui ressemble en tout point à la veille; parfois, alors que le soleil oriental tombe goutte à goutte sur mon front comme s’il essayait de me rappeler que même si je suis à Tel-Aviv, la ville qui ne dort jamais, je vis dans un pays minuscule qui n’a toujours pas décidé de son avenir. Parfois, quand les jours comme ceux-ci se suivent, je perds toute inspiration et tout désir de créer. Quand soudain, un moment magique, un instant que tout artiste connaît sans doute. J'allume la radio au moment précis ou passe Stairway to Heaven de Led Zeppelin, premier album que j'ai acheté de ma vie. J'ouvre le journal et tombe sur un article à propos de Vincent Van Gogh et sa "Nuit étoilée" qui colore mes yeux de jaune et de bleu. Je feuillète le dernier numéro du Vogue français et passe par toutes les œuvres de photographes de légende. Moment de grâce.

© Rafael Art

La vie à Tel-Aviv est un mélange du stress habituel du Moyen-Orient et de la liberté de la ville la plus ouverte de cette région du monde. Styliste, window designer, ayant voyagé souvent et travaillé en Europe, je peux vous assurer que la vie à Tel-Aviv pour un jeune homme qui deal avec la Mode est incroyable. Laissez-moi vous emporter une nuit avec moi, une nuit passée, avec un jeune styliste de 25 ans, qui veut juste créer dans un mode artistique et pacifique.

© Rafael Art

Nous allons commencer cette délicieuse soirée au restaurant du très en vue "Montefiore Hotel». L’établissement, boutique hôtel, situé dans la rue du même nom, est installé dans une ancienne maison particulière des années 20 au cœur de la « Ville Blanche » de Tel Aviv connue notamment pour son architecture Bauhaus.

© Hotel Montefiore

Dès mon entrée, Hagi, le responsable, vient à moi, me débarrasse de mon manteau, me laissant le temps de découvrir l'élégant bar noir et crème, le plancher et les murs, me rappelant indéniablement les cadres nostalgiques des années 1920.
Hagi me demande où j’aimerais m’installer, je lui réponds aussitôt : «Là, où un homme aimerait déguster une coupe de champagne accompagné de sa cigarette". Hagi me sourit et me conduit dans une autre pièce dont les murs sont tapissés de centaines de livres rangés sur des étagères en bois. Un lustre étonnant pend du plafond. Sourire. La bibliothèque fait partie intégrante du restaurant, mieux encore elle en est le fumoir. Au menu, fusion Food alliant saveurs orientales, asiatiques et européennes.

© Hotel Montefiore

Une coupe de champagne accompagné de pain doux et chaud avec du beurre plus tard, je comprends que ce dîner va être inoubliable.

Pour commencer, une salade d'endives, délicieuse alchimie de Roquefort, de noix caramélisées, de poires et d’endives ; mélange de goûts, sucrés et salés, me conduit avec légèreté au plat suivant.

Hagi  ensuite apporte ensuite quelques délicieux Nems accompagnés d’une étonnante sauce aigre-douce. Le plat me laisse un insaisissable goût sucré-piquant en bouche. 

Je continue avec un filet de bœuf qui arrive bleu accompagné d’une sauce au citron qui le rend bien plus intéressant, tel une explosion de saveurs. La viande est accompagnée d’une polenta à base de maïs, de crème, de beurre, de vin blanc et de champignons. Parfait.

Puis, Hagi nous sert le désert : un doux Limoncello à base de crème fouettée et de citron. Merveilleusement estival, ce dessert au milieu de l'hiver me rappelle que dans une heure, je dois assister à l'événement le plus attendu du moment : la première Fashion Week de Tel Aviv !

Je remet mon manteau et j’attrape un taxi, à la radio, Freddy entonne Show must go on.  Yeah.

La Fashion Week de  Tel-Aviv se déroule à la Tahana / la Station, ancienne gare ferroviaire reconvertie, située dans le nouveau quartier In du Sud de Tel Aviv, Neve Tsedek. Les ruelles qui courent entre les maisons de pierre rénovées, sont pleines de yuppies et cafés branchés.

J’arrive à la gare, l'endroit est bondé. Veste de smoking noir agrémentée de quelques plumes sur les épaules, jeans skinny en cuir et mocassins en velours noir, me voici fin prêt et dès mon arrivée, je rencontre Tal Berman,  la responsable de l'organisation de cette semaine de la mode, et qui nous installe au premier rang. Tal, comme le reste du personnel, est bénévole pour cet événement. Peut-être est-ce cela qui explique l'atmosphère enthousiaste que tout le monde ressent pour cette première édition de la Fashion Week de Tel Aviv : comme une petite famille qui veut tout faire pour jouer dans la cour de récréation des caïds de l’industrie.

«Nous avons de nombreux journalistes et bloggeurs qui sont venu de l'étranger et qui ont payé leurs billets et leurs hôtels, juste pour faire partie de l'événement ". Malheureusement, la plus grande star de la semaine n'est pas israélienne. Quelques indices: Paillettes, Imprimés et Jet Set : Roberto Cavalli est la star de la semaine. La médiatisation faite autour de sa présence est incroyable et a permit de mettre cet événement en avant dans le monde entier, mais a aussi un peu volé la vedette de talentueux et ambitieux jeunes créateurs de Tel Aviv.

© Roberto Cavalli

Tels Yaniv Parsi, qui a fait une collection totalement noire avec des détails inspirés de ses deux derniers maitres : Alber Elbaz et John Galliano. I

Ishtar, traduisant sa mode empreinte de folklorisme au travers de tissus vintage et de motifs tribaux. Les mannequins défilant nus pied, les têtes ceintes de bijoux, sur un dégradé de couleurs allant des poudres au sable.

© Ishtar 

Ou encore la magnifique collection d'été d'Alon Livne, grand vainqueur de la version israélienne de « Project Runway » mais qui a aussi fait ses preuves auprès d’Alexander McQueen ou Roberto Cavalli. Esprit Romantique, alliant dentelles victoriennes, plumes, satin et découpes modernes.

© Alon Livne

Même si elle est plus petite que celles de Paris ou de Londres, même si les collections ont été sans doute moins dramatiques, moins grandioses, il y avait quelque chose de magique dans l'air de Tel Aviv. L'odeur d'une nouvelle génération, préférant le crépitement des flashs à celle d’une triste austérité ; qui se tourne vers un prochain avenir plutôt que vers un lointain passé. Et comme Anna le dit d’ailleurs si bien «  La mode ce n’est pas regarder en arrière, c’est toujours aller de l’avant ! ».

Il est presque 23 heures et la soirée ne fait que de commencer !

Mes amis et moi décidons de nous rendre au «Zizi», un club underground, qui fête ce soir là l’anniversaire de la PAG. La "PAG" est née il y a 8 ans dans une petite boîte de nuit de Tel Aviv, sur l’initiative de deux photographes visionnaires, Eitan Tal et Roy Raz, qui voulaient apporter à Tel Aviv, la folie de Berlin, la musique électro de New York et la mode de Paris. Et c’est sans doute chose faite, la PAG est devenue au fil des années, l’une des soirées les plus branchées de Tel Aviv.

© PAG

© PAG

© PAG

C’est d’ailleurs ici que ce croise tout ce petit monde de la mode en effervescence ; stylistes, mannequins, tenues spectaculaires et beaux garçons. Vers deux heures du matin, l’un de mes morceaux favoris passe What else is there? De Royksopp. L’alcool, l’énergie engendrée par cet évènement, les tenues extravagantes, la pénombre du club, tout ces jeunes gens dansant, tout cela mélangé dans une belle harmonie, me rappelle toute comme la chanson de Led Zeppelin et les toiles de Van Gogh, que nous sommes ici pour créer. Nous sommes ici pour faire du mieux que nous pouvons dans cette courte vie. Parce qu'en plus de notre art, en plus de nos âmes, «What else is there»?... »

Rafael Art pour Les Garçons aux Foulards


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Do you, do you, do you Eclectic


Changement de décor et d’ambiance pour ce deuxième volet spécial « Vacances » et direction le village de Saint-Tropez dans le sud de la France ou Les Garçons aux Foulards ont suivis la maison de la rue Charlot, Eclectic, qui a posée ses valises (et ses vestes aussi), le temps d’une petite semaine dans l’un des plus jolis ports de la Cote d’Azur.
Saint Tropez


Mais avant cela, traveling arrière…. Souvenez-vous… Saint-Tropez c’était… les cinéastes de la Nouvelle Vague, Roger Vadim, Brigitte Bardot, Et Dieu Créa la femme…, Françoise Sagan… puis les Gendarmes… les yachts… les foules… puis pause… Le plus célèbre village de pêcheur au monde avait perdu ce petit quelque chose de spécial, tombé aux mains des hordes de vacanciers en quête de clichés.

Et Dieu créa la femme


 Fort heureusement, quelques personnes (et non des moindres…) ont décidés de renverser la done, et de redonner à Saint-Tropez son statut de lieu de villégiature mode, chic et décalée.
Impossible de ne pas citer pour cela, le défilé Croisière de la maison Chanel qui eu comme cadre le port de Saint-Tropez et la célèbre terrasse Senequier, qui en l’espace de quelques minutes de show redevint l’un des endroits les plus « branchés » de la petite planète mode.
Ou encore, l’artiste, roi de la nuit Parisienne (et Tokyoïte), André, qui, entouré de ses associés, Addy Bakhtiar et Stanislas Dewynter, a relancé l’hôtel Ermitage, repensant et reconfigurant son design intérieur, faisant participer créateurs et artistes amis, chacun s’essayant au périlleux exercice de style de la décoration d’une chambre, faisant ainsi revivre au lieu, au grès d’une clientèle exubérante et colorée, son âge d’or.

Hôtel Ermitage



Hôtel Ermitage qui a servit de cadre éphémère à la boutique Eclectic, qui s’installa cet été, le temps d’une semaine, au cœur de la Suite désignée par André lui-même. Laques noires, mobilier d’inspiration Art Déco, sculptures et œuvres d’art côtoyant les blazers, les city jackets et autres modèles emblématiques de la marque de la rue Charlot.


Boutique éphèmere Eclectic


Cadre élégant et intimiste qui abrita également le studio photo temporaire du photographe Nills Herrmann afin de poursuivre lors de cette semaine exceptionnelle le projet Eclectic Portraits. Habitués de l’Ermitage, socialite tropéziens, amis ou encore clients de passage ; tous se sont prêtés au jeu de cette aventure artistique mettant en scène les vestes Eclectic, réappropriées par les personnalités différentes de celles et ceux par qui elles ont été portées.
Studio Eclectic Portraits



En parallèle de ce pop up store estival, Eclectic était également présent dans le sud de la France afin de soutenir le tournoi de polo de la Jey Jey’s Cup qui eut lieu le samedi 30 juillet au Polo Club Saint Tropez, réunissant certains joueurs parmi les plus réputés.

Jey Jey's Cup


Institution sportive créée en 1998 par Corinne Schuler, joueuse de polo émérite, qui décida d’ouvrir un endroit ouvert aux compétitions de polo masculines et féminines ; le lieu est ainsi devenu en l’espace de quelques années l’un des rendez-vous internationaux les plus élégants pour tous les passionnés de polo.

Eclectic et l'équipe d'Aron Harilela


Sponsor de cet événement sportif aux cotés d’autres maisons prestigieuses telles Asprey, Corlette ou encore Moet & Chandon, Eclectic offrit à l’équipe d’Aron Harilela, qui prit la 3ème place du podium, des  vestes de sa dernière collection. L’occasion aussi de réaliser un mini shooting du business man indien, mais également et surtout l’occasion pour l’ensemble des équipes, sponsors et invités, de faire la fête lors de la soirée organisée par Fiorina Benveniste-Schuller à la Table du Polo. 



Polo Club Saint Tropez


Fin de journée au Polo Club Saint Tropez


Enfin, scoop de dernière minute, nous avons appris que ce séjour Méditerranéen fût également l’occasion pour Eclectic de réaliser les clichés qui serviront d’images officielles à la marque lors du prochain lancement du site internet de celle-ci. Nous avons eu l’occasion de voir en avant-première quelques une des ces photos, mais suspense, nous ne pouvons vous en révéler d’avantage pour le moment…il faudra attendre encore un peu afin de les découvrir.
D’ici là, rendez vous sur le site Eclectic Portraits, et bon visionnage de l’extrait ci-dessous, qui je l’espère, vous fera autant sourire que moi ! 
A très vite.
A.






Eclectic
8, rue Charlot – 75003 Paris
Du mardi au samedi 14h – 20h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h


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Petite escapade Maltaise


Trêve estivale oblige, Les Garçons aux Foulards ont été peu présents sur la toile ce mois-ci et vous en demande mille pardons.
Pour nous rattraper, nous allons vous proposer dans les jours suivant une sélection d’articles spécial vacances, ou plutôt post-vacances afin de profiter de ce bel été indien qui s’annonce et oublier le (triste) retour, au travail… Si, si…
Et pour débuter, nous allons vous présenter une nouvelle chroniqueuse, de nos amies, Mlle S ! Baroudeuse choc mais toujours très très chic, Mlle S, parcours, le temps d’une escapade, l’Europe et parfois le vaste Monde. Ainsi, au fil de ses périples, Mlle S partagera avec nous ses clichés, ses pensées, mais également ses coups de cœur et ses jolies découvertes, afin de nous faire voyager en quelques instantanés. Et pour ce premier article, direction le cœur de la Méditerranée : Malte !
Mais éclipsons nous et laissons place aux aventures de Mlle S…
Action !
Plus petit état européen, carrefour de la Méditerranée, tout le monde connaît Malte de nom, mais peu sont ceux à avoir déjà été sur l’une des îles qui composent cet archipel.
Histoire riche et tumultueuse, Malte, de par sa position stratégique a toujours été un lieu de convoitise. Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Barbares, Byzantins, Arabes, Chevaliers de l’Ordre et enfin Français et Britanniques se sont succédés sur l’île, emportant avec eux, un peu de leur culture et de leur langue.
Les plus beaux exemples de ce melting pot culturel millénaire sont sans doute la langue, le malti, mélange d’italien, d’arabe et de français, la gastronomie avec ses spécialités de « pastas » à l’italienne et de lapin, mais également son architecture, aux références multiples.
« Etrange » île aux paysages et à la beauté aride, composée d’une succession de criques, de rochers, ne laissant aucune place aux plages de sable fin. Très loin de l’image d’une certaine « jet-set » présente aux quatre coins de la Méditerranée,  et très loin des clichés sur les insulaires ; les gens y sont chaleureux, toujours prêts à vous aider, à communiquer et à partager avec vous leur histoire.
1er jour :
Capitale oblige, le premier jour de ce périple Maltais débute par la visite de Valetta. Ville ouverte sur la mer, mais toujours fortifiée ; la puissante citadelle médiévale abrite en son cœur une architecture retraçant les grandes lignes de son histoire. Bâtiments d’inspirations Gothique, Renaissance, Arabisants, ou encore Baroque, le chef d’œuvre à  pas manquer est la cathédrale Saint Jean, et son incroyable décor baroque, lambris et stucs or tapissent les murs, alors que le sol est recouvert de fresques en marbres. Un joyau du Baroque Italianisant.

© Les Garçons aux Foulards


La vieille ville se caractérise également par ses ruelles étroites et piétonnes, mais aussi par les fameuses cabines téléphoniques rouges, faisant écho à la très forte influence que l’empire britannique a joué ses deux derniers siècles. En effet, Malte fut une colonie de la couronne de 1816 jusqu’à l’indépendance de celle-ci, en 1964.

© Les Garçons aux Foulards



© Les Garçons aux Foulards


Pour ce qui est des lieux dits « branchés », il faudra sortir de la ville et se diriger vers Saint Julian et Pezzalle, à quelques minutes de bus ou de taxi. Villes estudiantines par excellence, fréquentées par les jeunes du monde entier en quête de cours de langue, mais aussi de soleil et de fête, ces deux villes regorgent de bars plus ou moins lounge et de clubs plus ou moins à la mode, mais je vous avouerai que peu m’ont séduit, et face aux beautés de l’île, ils ne furent qu’anecdotiques.
Changement de décor et d’esprit, et direction Vittoriosa. Petite ville de près de 3000 habitants sur la côte juste en face de Valetta, Vittoriosa se caractérise pour sa douceur de vivre, par ses ravissantes maisons de ville aux balcons en fer forgé, aux confortables bow-windows (habitude architecturale emmenée sur l’île par les britanniques), par ses explosions de fleurs et son charme incroyable. Sans oublier, le port de pêche et l’église Saint Lawrence, de style baroque située face à la mer ; les couchers de soleil y sont fantastiques !

© Les Garçons aux Foulards



© Les Garçons aux Foulards

2ème jour :
Direction à présent vers le nord de l’île, plus sauvage, un peu plus excentré, il cache bien des surprises. Et commençons tout d’abord par la petite ville de Mellieha qui nous a donné notre mot du jour : Fenek, spécialité locale…
Ne vous y méprenez pas, car il est également très bien connu chez nous : il s’agit du lapin ! Et quoi de mieux que les pierres chargées d’histoire d’un ancien moulin, vieux de 400 ans, composant le magnifique restaurant Il-Mithna pour y déguster ce plat typique ? Le vin y est excellent, comme partout sur l’île, les poissons frais cuisinés à la plancha, le service particulièrement soigné (comme dans beaucoup d’autres établissements) et la liqueur y est de figue ! … En un mot, ou presque… tout n’y est que « luxe, calme et volupté »…  
Il-Mithna, 45 Trik il-Kbira – Mellieha
Encore un peu plus haut, Comino. Ile vierge de tout, rocher grand format entouré de bleu lagon, abritant seulement 4 habitants, vestige des chevaliers de l’ordre avec ses hautes tours fortifiées pour guetter les éventuels envahisseurs. Spectacle garantie, le temps d’une mini croisière dans les eaux turquoise.


© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards

3ème jour :
Aventurons nous à présent vers le centre de l’île afin de découvrir Mdina, la « Città Notabile » ! Ville de villégiature de l’aristocratie maltaise, depuis la Renaissance, Mdina est sans doute l’une des plus jolies villes de Malte. Citadelle fortifiée fondée en l’an 100 avant JC, elle est entièrement piétonne et abrite de magnifiques palais Gothiques et de style Renaissance Italienne bien sûr. Coupée du bruit, presque du monde, la douceur nous envahit… et le temps y a une dimension totalement différente, lointain, inexistant.

© Les Garçons aux Foulards


© Les Garçons aux Foulards

Et là, face à une petite place, une jolie découverte pour une petite pause gourmande. Ciappetti, restaurant et salon de thé abrité dans la cour d’une ancienne noble demeure, nous accueille pour déguster une tarte au citron maison et un véritable capuccino italien. Le temps s’arrête, bercés par le bruit de la fontaine de la cour et des carillons chantant au vent, Ciappetti vous invite à la détente et à la méditation… 


© Les Garçons aux Foulards




© Les Garçons aux Foulards


Ciapetti, 5 Wesgha Ta’Sant’Agata - Mdina
4ème jour :
Symbole de Malte : les bus, insolites !
Retour à Valetta, devant la Fontaine des Tritons pour prendre le bus ! Si, si ! Car quoi de mieux que ce symbole de Malte pour découvrir l’île sous tout ces aspects. Unique moyen de transports, les bus, importés pour les premiers en 1905, sont à la fois utilisés pour le service public, tel le ramassage scolaire, et pour l’activité touristique de l’île. Touristes et habitants se côtoient ainsi le temps d’un voyage… Ils sont également une attraction à part entière, chacun customisé par son propriétaire ; photos de famille et breloques côtoient diverses références à la Madone et autres images pieuses, car n’oublions pas que la religion fait partie intégrante de la vie de tous ici, donnant ainsi à l’île des faux airs d’un Cuba Méditerranéen.


© Les Garçons aux Foulards

Oubliez en revanche ses petites habitudes occidentales, ici, pas de plans dans les bus, pas d’horaires fixes, pas de stop prédéfinis, le plus agréable est de monter dans le premier bus et de se laisser guider par le destin, au hasard d’un arrêt, d’un coup de cœur, d’un nouveau village que l’on découvre ainsi, ou d’une nouvelle perspective ! Les bus sont une réelle invitation à l’aventure et au dépaysement.


© Les Garçons aux Foulards

« Le moteur rugit, les amortisseurs remplissent avec peine leur fonction, la clochette tinte au fil des arrêts demandés grâce à une corde sur laquelle vous devez tirer, l’aventure commence, bienvenue vous êtes à Malte !! »
Billets vendus à l’unité (46 cents) où à la semaine pour circuler dans toute l’île (14 euros).  Pour les moins aventuriers, les taxis sont nombreux et particulièrement bons marché également ! 
5ème jour :
Un lieu mythique, une femme unique : Tai Marija

En vacances quoi de plus beau que les rencontres ? C’est à Mosta, dans le centre de l’île, que nous avons fait une très belle rencontre. Celle de Marija, star du petit écran, qui a une émission de cuisine à la télévision Maltaise et qui vous reçoit chez elle, dans son restaurant, le Tai Marija.

© Les Garçons aux Foulards

Au menu, mezzés, spécialités Méditerranéennes, poissons grillés, escargots, lapin bien-sûr. Mais aussi folklore local, chanteurs, joueurs de guitare et de mandoline, casseroles en cuivre accrochées aux murs et photos anciennes de sa mère, elle aussi cuisinière émérite et surtout une ambiance très chaleureuse grâce à la présence de la propriétaire des lieux, qui déambule et discute avec tous ses clients.

© Les Garçons aux Foulards
Marija fait partie de ces belles personnes, qui lorsque vous avez la chance de les rencontrer, vous font vivre un moment inoubliable. Bien plus encore, Marija vous fait vivre Malte !... Sincèrement… « Grazzi Marija !»
Tai Marija, Trik il-Ksotituzzjoni – Mosta
6ème jour :
Dernier jour de ce périple Maltais, et pour cela, direction Rabat, connue pour son travail artisanal du verre soufflé mais également pour ses catacombes. Crées par les Phéniciens durant l’Antiquité, Sainte Agathe s’y est cachée au 3ème siècle, lorsque qu’elle a fuit les répressions romaines et leur a ainsi donné son nom. Les catacombes de Sainte Agathe furent utilisées au fil des siècles, et de nombreuses fresques datant du 12ème et 15ème siècle en gardent le témoignage. Visite guidée intime pour trois personnes en anglais, avec un guide qui s’attache à vous décrire avec le plus de détails ce lieu ayant marqué l’histoire de Malte durant près de deux millénaires.

Au bout de ces quelques jours passés à Malte, Valetta, la capitale, cœur du tourisme, ne fut pas l’étape la plus marquante de ce séjour, même s’il faut reconnaître la beauté de cette ville marquée par l’histoire de ses occupants successifs, mais bien au contraire le cœur de l’île dans lequel il ne faut pas hésiter à s’aventurer et les gens ouverts, avec lesquels il faut échanger. Fait étonnant pour un état majoritairement catholique, les grandes églises, richement décorées, de styles baroques, sont payantes. Autre détail, le service dans les restaurants, est toujours impeccable. Les gens sont chaleureux, vraiment prévoyant du bien-être des clients ; comportement totalement différent de la plus part des autres villes touristiques dans lesquelles j’ai été emmenée à aller. Enfin, pour les passionnés de plongée, l’île est entourée de récifs magnifiques, vous permettant de concilier culture et découverte de cette île trop méconnue recelant une richesse humaine incroyable.

© Les Garçons aux Foulards
Bon voyage à vous et à très bientôt pour une prochaine destination.
Mlle S.


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Petite Escapade Trouvillaise entre amis


Mille pardons pour ce retard de quelques jours dans nos publications, mais Les Garçons aux Foulards ont quittés la capitale le temps d’une petite escapade ensoleillée en bord de mer. Destination Trouville !


© Les Garçons aux Foulards


Amoureux des palettes de verts, gris et bleus normands, Trouville a toujours été l’un de mes pieds à terre favoris pour décompresser, loin de l’agitation urbaine. Pour ceux qui ne connaissent pas cette charmante station balnéaire, il faut imaginer la rencontre de deux mondes, deux univers. Celui d’un port de pêche traditionnel avec ses charmantes maisons à colombages, et celui du début de la mode des bains de mer, qui dès le milieu du 19ème siècle fit apparaître une partie de l’aristocratie parisienne et britannique et métamorphosa pour toujours ce village en élégante station balnéaire au style anglo-normand.
« Découverte » par le peintre Corot, nombreux sont les artistes qui résidèrent à Trouville le temps d’une saison, immortalisant ses couleurs, sa vie, ses ciels changeant ; entre autres, les Huet, Mozin, Decamps mais aussi plus tard, Alexandre Dumas, Claude Monet et Marcel Proust, qui favorisèrent au travers de leurs œuvres, l'essor de la station.



Mais loin de moi l’envie de vous faire un historique de la ville et de son évolution. Plus, à la manière d’un peintre impressionniste, vous glisser quelques photos, quelques idées de lieux à découvrir, de sensations à vous partager afin de vous esquisser cette charmante parenthèse.
D’autant que ce week-end avait quelque chose d’un peu spécial… En effet, les jours et les mois passant, arriva un jour inévitable dans la vie de tout un chacun, l’anniversaire… Outch !... (Oui, j’ai beaucoup de mal avec l’idée du temps qui passe, mais je vous ferai sans doute un petit post sur ce sujet une autre fois, ne digressons pas une fois de plus !)
Mon anniversaire donc… Et, quelle meilleure façon de le fêter, que de partir, par une magnifique journée de mai, en bord de mer, entouré de ses amis ?
8h45 du matin, gare Saint Lazare, 9 parisien(ne)s en goguette. Fermeture des portes. Départ imminent pour la verte Normandie ! Deux petites heures plus tard, nous voici transportés au cœur de la ville, déambulant, avant d’atteindre la plage, au milieu des riches étales de son marché dominical. Couleurs, parfums et saveurs, mais aussi parfois clins d’œil entre humour et nostalgie.


© Les Garçons aux Foulards





© Les Garçons aux Foulards








Difficile de tout vous raconter en détail, ou sinon il faudrait changer de support, quitter la toile pour accoucher sur le papier, et ce n’est pas mon objectif. Les images ont parfois plus de forces que les mots, ainsi je vous ai choisis quelques photos qui illustreront parfaitement mon propos et quelques une des mes adresses favorites auxquelles je ne manque jamais de faire un petit saut.
Le marché au poisson tout d’abord, symbole de la ville depuis près d’un siècle, il en est le cœur et nous donne délivre à profusion ses produits iodés.


© Les Garçons aux Foulards



Une mouette dans la cuisine ensuite, ma petite cantine bio. Tout y est frais, cuisiné le matin par sa charmante propriétaire. Au menu : quiches, salades, soupes et tartes, simples mais savoureuses. Impératif, faire un saut par la partie épicerie fine, ou vous trouverez thé bio, confitures, épices et produits régionaux : un délice !

Les Voiles et Les Vapeurs, arrêt indispensable sur les terrasses des deux restaurants qui sont le cœur névralgique de la vie sociale « trouvillo-parisienne » de la ville. (Vous me pardonnerez ce vilain néologisme, mais je ne vois pas de meilleur terme que celui-ci afin de décrire  l’état d’esprit de cette petite ville. Tel un petit coin de terre, arraché au cœur de la capitale et transporté pour notre plus grand plaisir en bord de mer.) Fruits de mer, poissons et coquillages, agréablement mariés de vin blanc frais. Attention cependant, la note peu facilement en devenir salé ! ;-)
Trouville et ses antiquaires et dépôts vente ou il est toujours possible de dénicher quelques petites merveilles à emporter dans ses bagages ; vous connaissez d’ailleurs à présent ma passion à chiner et à redonner vie aux objets. J’y ai ramené au fil des années, un chandelier, un service à thé, un vase, des bracelets, manchettes, chapeaux, chemises… et certainement d’autres choses encore.


© Les Garçons aux Foulards


Mais aussi une bien triste nouvelle, Topolina, charmante et atypique maison d’hôtes aux meubles chinés, carrefour de la Normandie traditionnelle et des 50’s et 70’s a fermé ses portes. Sa propriétaire, est partie, d’après ce que m’en ont dit certains commerçants, au Maroc, pour de nouvelles aventures culinaires. Nous lui souhaitons beaucoup de succès, et nous n’oublierons pas ce lieu incroyable qui participait au plaisir de séjourner à Trouville.

Une agréable surprise enfin est venue clôturer notre séjour. Au détour d’une rue dans le centre de Trouville, je remarque une vitrine que je ne connaissais pas. Et là, Ô Surprise, je découvre avec plaisir un petit Merci ! Oui, Merci, le célèbre concept store du boulevard Beaumarchais, qui a décidé de prendre ses quartiers d’été, le temps d’une saison au cœur de la ville. Accessoires, vêtements en coton bio, vaisselle, chapeaux en paille et ravissant petits bijoux, tel un condensé du style Merci pour un été réussit. C’est drôle, cela me renvoi à l’histoire de la célèbre petite cousine de Trouville, Deauville, et à Mlle Gabrielle Chanel, qui dès l’été 1913, ouvre une petite succursale de sa boutique parisienne entre le Normandy et le Casino. Il est d’ailleurs intéressant de noter que Merci n’a pas choisit Deauville la m’a-tu-vue pour s’installer au cœur de Trouville, au visage tellement plus humain.


© Les Garçons aux Foulards



© Les Garçons aux Foulards






















Je vous passe bien sur, les longues promenades les pieds dans l’eau, la remontée des planches, et les visites de Notre-Dame de Bonsecours et de la Villa Montebello, Trouville me ravit à chaque fois, en été ou en hiver ; sous la brise légère où les tempêtes, j’y retournerai tant que je peux, c’est certain !


© Les Garçons aux Foulards

  


© Les Garçons aux Foulards



 A très bientôt,
A.