lundi 4 avril 2011

L’Orient des Femmes vu par Christian Lacroix – Coup de gueule !

Ce week-end, Les Garçons aux Foulards ont décidé de braver les éléments, le gris souris de la capitale et de traverser la Seine afin d’aller découvrir l’exposition L’Orient des Femmes vu par Christian Lacroix au Musée du Quai Branly.
La tête remplie d’images des sublimes Odalisques de Delacroix, des aquarelles de Pierre Lotti, ou des défilés de Christian Lacroix, je me dirige sûre et confiant de retrouver cette magie des couleurs, ces richesses des tissus, cette odeur d’encens et d’ambre presque palpable.

© Les Garçons aux Foulards

Nous arrivons devant l’entrée du Musée du Quai Branly.  Etonnement, il n’y à pas de file d’attente ; ce qui semble particulièrement surprenant pour un lieu culturel parisien un dimanche après-midi ; et nous accédons rapidement à ladite exposition.  Après, un bref texte de présentation, nous débutons un parcours qui se veut didactique et qui présente les costumes selon les différentes régions du « Croissant Fertile » - de la Syrie actuelle au désert du Sinaï. Et là, très vite, un sentiment étrange m’envahit… un vide, un manque, une absence de saveur et de contenu certain.

Détail broderie
© Les Garçons aux Foulards
 L’exposition présente 150 modèles, qui en aucun cas ne sont représentatifs pour moi du vestiaire de la femme Orientale. Un même modèle de robe est montré à près de 100 reprises, tous suspendus, comme crucifiés, nimbés d’une lumière trop sombre, mettant très peu en valeur les modèles et le travail de broderie accompli. Nous apprenons que le rouge était beaucoup utilisé car étant symbole de fertilité et que la broderie artisanale était ce qui caractérisait le plus cette période ainsi que les modèles. Mais qu’en est-il de la symbolique des différents motifs brodés régions par régions ou de la symbolique des couleurs, à l’exception du rouge, si importante pourtant? Néant absolu! Qu’en est-il du reste du vestiaire de la femme orientale ? Chaussures ? Foulards ? Seroual ? Blouses ?… Ils ne sont tout simplement pas traités à l’exception de deux petites vitrines exposant des bijoux de mariage et d’un mur de Burqa, superbement brodées.



Burqa
© Les Garçons aux Foulards
 Quant à la contribution de Mr Christian Lacroix ? Et bien je la cherche encore… Mme Hana Chidiac, commissaire de l’exposition voulait, pour reprendre ses propos : « que cette exposition soit aussi le fruit d’un regard artistique, …, collaborer avec un artiste contemporain, de préférence européen, afin qu’il puisse apporter une nouvelle dimension. » Certes. Mais la contribution du créateur a été si subtile, qu’en aucun cas sa vision n’est réellement présente à l’exception de la scénographie peut-être, et encore. Un simple nom, telle une marque, apposée sur une affiche afin de faire venir les foules, pourtant si justement amoureuses du travail du créateur Arlésien, et qui ne transparait en rien dans cet univers de costume de « la Femme Orientale ».






Une exposition au final beaucoup trop courte, survolant plus que n’expliquant l’histoire du costume oriental, ayant très peu de références et encore moins d’explications, qui m’a déçu, je dois tristement l’avouer.  Je vous mets cependant en lien, quelques photos, parmi mes préférés, afin de partager avec vous, les couleurs, les détails et les tenues qui m’ont le plus touché. Alors, n’hésitez pas à me faire partager vos commentaires et remarques quant à cet article.

A très vite, pour les nouvelles aventures des Garçons aux Foulards.
A.


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