Paris Men Fashion Week SS14 – Le meilleur des défilés – Suite
Suite de notre analyse de la Fashion Week Homme Parisienne, avec toujours le meilleur des
défilés, des tendances et des collections pour le Printemps été prochain !
Les Garçons aux Foulards toujours présents ont mené l’enquête et vous livrent leurs
coups de cœur en photo mais aussi en vidéo !
Jour 3
Henrik Vibskov
C’est un bien joli voyage que nous a invité à faire le créateur Henrik Vibskov pour l’été prochain. Loin des vertes vallées de son Danemark originel, nous embarquons pour de bien plus ensoleillées contrées. Boîte de Pandore géométrique sous les ors de la République, la collection printemps été 2014 Henrik Vibskov pour emmène en pays Derviche. Coiffes traditionnelles ottomanes revisitées, modernisées, revisitées en version 2.0, elles sont le fil conducteur d’une présentation colorée mettant en avant l’homme en tant qu’œuvre d’art ; souliers arrimés au sol tels les socles d’une sculpture, la galerie 19ème de la Mairie du 4ème arrondissement, prend des airs de Glyptothèque vivante peuplées de Derviche contemporains que l’on aurait cloués au sol, les empêchant ainsi de tourner à l’infini.
Première silhouette reconnaissable, le costume traditionnel est là, mais déjà un premier twist fait son apparition, un imprimé ultra graphique qui sera le lien entre le traditionnel et le contemporain tout au long de la collection. Imprimés signatures qui ont en autre fait connaître et apprécier le travail du créateur Danois. Superpositions de vestes, de pantalons, de chemises longues à l’esprit oriental se succèdent alliant pièces traditionnelles du vestiaire masculin et détails fort de couleurs et d’imprimés. Blanc, noir, marine souligné de détails de rouge et d’indigo ou encore camaïeux de gris réveillés de corail, on adhère au colorama de cette future collection et aux propositions fortes d’Henrik Vibskov – à porter en total look ou dépareillé.
Et en supplément, une vidéo de la présentation Henrik Vibskov!
Givenchy
Retour aux fondamentaux chez Givenchy ou Riccardo Tisci a signé non seulement une grande collection mais aussi l’un des défilés les plus forts de cette Fashion Week !Rencontre du 3ème type, que l’on aurait cru improbable, d’une tribu de guerriers mi Masai, mi-Cyborgs que Riccardo Tisci a imaginée pour l’homme Givenchy et qui fait étonnement sens dans son unité stylistique. Imprimés futuristes tout droit sortis d’un univers à la Enki Bilal mixés des traditions guerrières africaines, l’homme Givenchy est plus masculin que jamais. Gamme de couleurs vives mélangeant bleu glacier, rouges, noir, blanc et sable alliant rayures, formes géométriques et imprimés technologiques.
On retrouve dans la silhouette les codes chers à Riccardo, les volumes XL inspirés par l’univers du Street américain, les pièces d’outerwear en version « couture », les jeux de superpositions, les leggings masculins associés aux shorts, les sweats over size portés sur des chemises. Un vestiaire entre tradition formelle et futurisme, associant comme seul sait le faire Riccardo Tisci, références au monde du sport et détails de construction coutures, dans la lignée des grandes cuvées signées Givenchy. Une collection incroyablement forte qui marquera à n’en pas douter les esprits et fera partie des Must Have de la saison prochaine.
Le
créateur d’origine brésilienne Gustavo
Lins a fait l’événement en ce 4ème jour de collection, en
présentant sans doute, pour sa griffe éponyme, le défilé le plus parisien de cette Fashion Week. Loin des codes
conventionnels du mannequinat faisant défiler de jeunes hommes à peine sortis
de l’âge tendre, Gustavo Lins a fait le parti pris audacieux de faire défiler de « vrais hommes ». Jeunes pour
certains, moins pour d’autres, grands ou moins grands, minces ou moins élancés,
Gustavo Lins a réussit avec brio l’exercice de style de montrer que la mode
n’est pas un diktat mais une forme d’expression que chacun, avec ses
spécificités, peut s’approprier. Ainsi, descendant fièrement les marches du Palais
Brongniart sous un faible soleil qui peinait à monter le bout de son nez ;
personnalités parisiennes artistiques et
créatives ont portés la prochaine collection printemps été 2014. Nous avons
ainsi pu reconnaître entre autre le créateur
de soulier Philippe
Zorzetto, le musicien Valery
Pellegrini ou encore le responsable de la communication de Vitra Sylvain Marcoux.
Vestes,
trench, chemises, pantalons,
shorts et mailles ; un vestiaire
essentiel se déclinant dans un
colorama sobre et masculin allant dugris
béton au gris lavande, en passant par le bleu acier ou le vert frais, le tout
réveillé de touches de jaune absinthe ou de rose carné ; la collection se
construit en panoplies idéales pour habiller un homme durant une semaine, du
dimanche au samedi. Gustavo Lins propose un vestiaire condensé et intemporel,
adapté aux modes et rythmes de vie actuels. Les vêtements sont architecturés,
articulés - aux genoux, aux entournures, au bassin, aux épaules – mais néanmoins
ajustés. La coupe suit l’anatomie du corps en mouvement et offre un confort
tout en souplesse.
En trame,
l’architecture telle que l’écrit Tadao Ando – la simplicité de sa perfection. Son
esthétique unique et bien contemporaine qui joue avec l’espace et la nature, entre
la réalité du physique et la légèreté de l’esprit. « Le travail de Tadao
Ando m’a toujours impressionné. Cette architecture qui laisse la place au
vide, le rôle de la lumière, ...» Architecture qui est au cœur du travail
de Gustavo Lins depuis qu’il a commencé ses premières collections il y a neuf
ans. Architecte de formation, Gustavo Lins s’en souvient pour bâtir à travers
ses collections une ambiance citadine sur laquelle flotte le parfum de forêt
tropicale, à l’image des villes
brésiliennes qui ont bercées son enfance et dans lesquelles la mémoire du
designer va chercher des repères archaïques pour construire l’équilibre de ses
lignes. Bravo.
Et comme toujours, en bonus, les vidéos de l'émouvant final Gustavolins au Palais Brongniart!
Songzio
Retour sous les ors de la
mairie du 4ème arrondissement de paris pour découvrir la collection
Printemps Eté 2014 signée par le
créateur sud coréen Songzio. Blanc
optique ou noir radical travaillé en silhouettes monochromes ; les
looks sont dynamisé par un imprimé à
l’esprit Arty travaillé sur une base de trois teintes, se déclinant du
rouge sang au vert mélèze en passant par un anthracite souligné d’or. Collection limpide aux codes lisibles,
l’homme Songzio assume une certaine part de féminité et de délicatesse au cœur
d’un monde urbain plus violent ; les différents éléments
se mêlent ensemble telle une évidente métaphore d’une nouvelle génération en
quête d’une lueur dans un monde plus sombre.
Vestes un bouton courtes et cintrées
associées avec des shorts ou des pantalons aux coupes ultra confortables, des
chemises en voile de coton jouant sur les transparences et les superpositions.
Songzio réussit le jeu parfait du travail des volumes qui ont fait en partie sa
réputation, les mélangeant à la force d’un imprimé abstrait quasiment pixelisé.
Effet de Dripping à la Jackson Pollock,
l’imprimé ultra désirable se porte sur l’ensemble des pièces du vestiaire
masculin par touches ou même en all over ; attitude assurée et moderne
assurée.
Accident poétique et romantique de la silhouette, l’homme
Songzio porte le foulard, long et délicat, flottant au vent
d’un printemps futur forcément doux, ce qui n’est pas pour nous déplaire !
J'ai beaucoup aimé les collections Songzio et Henrik Vibskov, le boulots sur les imprimés et les coupes me plaisent énormément pour ces deux là... Les chaussures à talons pour hommes sont intéressantes aussi, bien que les mannequins ne semblent par franchement à l'aise avec! :)
Pour finir, j'ai adoré la sélection de mannequins Gustavolins!! Je me souviens que Yamamoto avait déjà fait ce genre de casting pour un défilé, j'avais trouvé ça génial... A quand une banalisation, et la même chose chez la femme (et pas juste 1 ou 2 mannequins par défilé, hein Karl ou Jean Paul)?
Merci pour ce très gentil commentaire. Très beau travail d'imprimé chez Songzio et Vibskov, c'est tout à fait juste. pour ce qui est des chaussures, je pense justement que l'objectif était de les maintenir fermement arrimer au sol, une sorte de prison immatérielle, assez intéressante d'ailleurs.
Pour ce qui est d'une certaine normalisation des mannequins, je suis assez d'accord dans un sens, mais quant on voit le résultat des défilés Dolce&Gabbana avec uniquement des Boy Next Door, bah franchement, c'est moyen, moyen... un juste milieu serait bien! ;-)
J'ai beaucoup aimé les collections Songzio et Henrik Vibskov, le boulots sur les imprimés et les coupes me plaisent énormément pour ces deux là... Les chaussures à talons pour hommes sont intéressantes aussi, bien que les mannequins ne semblent par franchement à l'aise avec! :)
RépondreSupprimerPour finir, j'ai adoré la sélection de mannequins Gustavolins!! Je me souviens que Yamamoto avait déjà fait ce genre de casting pour un défilé, j'avais trouvé ça génial... A quand une banalisation, et la même chose chez la femme (et pas juste 1 ou 2 mannequins par défilé, hein Karl ou Jean Paul)?
Bonjour, bonjour,
SupprimerMerci pour ce très gentil commentaire. Très beau travail d'imprimé chez Songzio et Vibskov, c'est tout à fait juste. pour ce qui est des chaussures, je pense justement que l'objectif était de les maintenir fermement arrimer au sol, une sorte de prison immatérielle, assez intéressante d'ailleurs.
Pour ce qui est d'une certaine normalisation des mannequins, je suis assez d'accord dans un sens, mais quant on voit le résultat des défilés Dolce&Gabbana avec uniquement des Boy Next Door, bah franchement, c'est moyen, moyen... un juste milieu serait bien! ;-)