mercredi 21 novembre 2012

Street Art au cœur de Paris – Le M.U.R fête ses 5 ans !


Férue de Musique, passionnée des Arts et surtout d’une certaine forme d’Art fleurissant de plus en plus sur les murs de nos villes, nous sommes ravis d’accueillir sur Les Garçons Aux Foulards notre toute nouvelle reporter és Street Art – Mlle Di !

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Amoureux de l’art sous toutes ses formes, amoureux de Paris, de ses rues, de ses trésors cachés, des bijoux de Street Art qui s’y dissimulent et que seul l’œil aguerri remarque… il y avait un évènement qu’il ne fallait surtout pas manquer : les 5 ans de la reconnaissance officielle de l’association “Le M.U.R.” qui pour fêter cet événement, offrait au cœur de Paris, du 08 au 11 novembre dernier à l’Espace d'Animation des Blancs Manteaux , une exposition vivante, évolutive et entêtante.

L’événement regroupait plus de 50 artistes urbains qui ont pu investir ce lieu et l’utiliser comme atelier afin de nous faire découvrir leurs dernières créations : plaisir des yeux intense pour un concentré d’art contemporain aux facettes multiples.

© Les Garçons aux Foulards

Une ballade étonnante et revigorante notamment grâce aux performances live des graffeurs présents, organisées chaque jour, effaçant certaines œuvres pour laisser place à de nouvelles. Un spectacle vivant délivrant un regard innovant sur la création artistique. Ajoutez enfin à cette atmosphère créative un soupçon de groove, ô combien délectable grâce au très bon son de DJ Voodoöo armé de ses vinyles, et vous vivrez un moment incroyable.

Modulable, Urbain, Réactif, un musé à ciel ouvert

L'association le M.U.R. (Modulable, Urbain, Réactif) fondée il y a bientôt 10 ans autour de l’artiste Jean Faucheur, promeut l’art contemporain et plus particulièrement l’art urbain. Tous les 15 jours un artiste de street art a carte blanche pour investir avec l’une de ses œuvres, un ancien panneau publicitaire de 3m x 8m. Chaque œuvre éphémère est systématiquement recouverte par celle qui lui succède. Situé à l’angle de la rue Saint Maur et de la rue Oberkampf, le M.U.R se dresse fièrement devant les badauds, qui chanceux assistent parfois à la création en live.

Là, soudain pris d’un épouvantable regret, vous vous demandez comment vous avez pu manquer un évènement pareil… nulle panique, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous et de vous laissez aller au plaisir d’en découvrir les photographies.





Performance live de Macay 

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

A travers ses compositions la graffeur Macay tente de représenter les couleurs de la nature dans la ville. Sous l’influence de la musique électronique et l’esthétisme des années 50, elle crée un microcosme pour remplir les rues de créatures hybrides dans des cadres naturels. Son approche du collage se concentre sur des paysages magiques combinés avec des personnages surréalistes et des modèles répétitifs, tous unis par la nature.

Performance live d'Alber

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

Alber est un artiste au style technique et exigeant. Ce personnage, souvent illustré dans son oeuvre nous observe avec un regard défiant… une affirmation hautaine d’une supériorité sur l’autre. L’émotion subtile qui se dégage de ce dernier est sujette à un jeu de regard entre celui qui observe et celui qui est observé…

Toiles de Sixo

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

A l’origine illustrateur, Sixo pratique également depuis une dizaine d’année l’affichage ainsi que le graffiti. Son style graphique s’inspire essentiellement de la bande dessinée et plus précisément de la BD américaine des années 80.

© Les Garçons aux Foulards
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

Il aborde des thèmes tirés de l'imagerie des années 30 à 70, ou bien utilise des images banales dont il se ré-approprie la signification. Ses collages représentent des anonymes qui vont à l’encontre des archétypes esthétiques véhiculés par le monde d’aujourd’hui. Il essaye de provoquer et de déranger les passants peu habitués par cette approche qui va à l’encontre des codes visuels intrinsèques à la société de consommation.

Aperçu du stand de YZ



YZ (« eyes »), c’est un oeil, avant tout. Une artiste guidée par une envie d’humanité à travers une esthétique intemporelle. Dans la rue, la figure humaine et son lieu de vie restent le thème central de son travail. YZ tente ainsi de situer la place des êtres dans notre société. Sans artifice, elle peint, colle et bombe tant des figures féminines des années 1900, qu’un visage logotypique qui toise le passant, ou des portraits percutants qui font sens dans la lutte contre l’esclavage et pour les droits civiques.

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

Tableau d’Ella & Pitr

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

Ella & Pitr sont deux artistes plasticiens qui forment le couple des Papiers Peintres. Leurs outils : de l’encre de chine, du papier, de la colle et une échelle. Ella & Pitr oscillent entre l'éphémère (collages autorisés ou pas dans les rues de la planète) et la pérennité (expositions en galeries et musées). Préparant à l'avance leurs affiches ils les collent partout où cela leur chante, redonnant vie aux murs oubliés. Ils dessinent des colosses ensommeillés, de gros oiseaux aux ailes lourdes, des ramasse-poussière, des mangeurs d'enfants, des tas de pierres, des chaises ou des troncs calcinés. Parfois, ils suggèrent aux passants de se photographier devant de grandes affiches qui figurent des cadres de tableaux et de leur envoyer leurs contributions ; plus de 1000 ont ainsi été déjà mises en ligne sur leur site.

Etiquette de Paella Chimicos

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

Michel Palacios, dit Paella Chimicos (anagramme de son nom) fait parti du collectif du « Frigo ». Il mène de concert une activité d'affichiste commentateur de l'actualité et de plasticien en proie aux pérégrinations de ses personnages à tête de spirale sur fond de recherche picturale quasi fondamentale. Au fil des séries, ses personnages vont se déployer sur les murs des galeries et de la ville. Les textes qui contournent ses compositions évoquent l'enfermement dans un mouvement circulaire de la réflexion pourtant imposée avec humour. Début 2000 il devient Paella et initie un travail où l'image et le texte se côtoient, toutefois l'interprétation de chacun dépend de l'autre, dans un rapport différent de celui de l'illustration.

Oeuvre de Mosko

© Les Garçons aux Foulards

« Mosko et associés » portent bien leur nom. Ces deux complices du pochoir, Michel Allemand et Gérard Laux sont des vieux potes de travail, de peinture, de vie, qui sans façon depuis près de quinze ans recouvrent les murs parisiens de leurs animaux multicolores. Le message est simple : « on veut du beau, de la gaieté, de la vie, là où il y a du laid, du sombre, des ruines. Et les ruines ils connaissent puisqu'ils viennent du quartier "rénové" de la Moskowa. Donc Mosko...Associés, parce qu'ils travaillent en bande, souvent avec d'autres artistes, comme Jérôme Mesnager, Nemo ou Hondo. »

Toile faite en live par Shaka

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

Shaka - Marchal Mithouard - est un artiste plasticien qui intègre de façon unique la 3D dans son œuvre. Il utilise un procédé qui lui permet de sculpter directement sur la toile. Ses scènes théâtrales dépassent l’espace littéral de l‘oeuvre pour créer une passerelle avec le lieu dans lequel nous sommes.

Toile réalisée par Tank

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards

*Tank exposera à la galerie MathGoth au 32 rue Rodier dans le 9ème du 13 au 16 décembre 2012

La trace immémorielle des fréquences sur toile constitue le trait même de Tank, sa signature. Travaillant ses toiles comme des partitions, depuis la création et l’écoute de sa propre musique électronique, il crée l’espace de l’image acoustique.

Fresque en couleur (plaque en email RATP) de Nasty

© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards
© Les Garçons aux Foulards

Nasty est une référence incontournable du graffiti parisien. Il se distingue en peignant des fresques en couleur sur les métros. Dans ses expositions, il met en scène les fameuses plaques en émail de la RATP dont il s'empare depuis plus de 10 ans. Il utilise aussi les plans du métro et perpétue ainsi l'esprit originel du graffiti.

Depuis cette année, de nouveaux M.U.R. ont vu le jour : quai François Mauriac (Paris XIIIe) en juillet, mais aussi en Normandie, sur la plage d'Arromanches, début juin, et à Marseille en septembre. Le Street Art a de beaux jours devant lui, pour notre plus grand plaisir !

Enfin, à ne surtout pas louper, l’artiste Ben recouvrira le M.U.R. le samedi 15 décembre prochain, alors rendez-vous angle rue Oberkampf et rue Saint-Maur pour une session très (Street)-Arty !

Mlle Di

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