Férue de Musique, passionnée des Arts et surtout
d’une certaine forme d’Art fleurissant de plus en plus sur les murs de nos
villes, nous sommes ravis d’accueillir sur Les Garçons Aux Foulards notre toute
nouvelle reporter és Street Art – Mlle Di !
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Amoureux de l’art sous toutes ses formes, amoureux
de Paris, de ses rues, de ses trésors cachés, des bijoux de Street Art qui s’y dissimulent et que
seul l’œil aguerri remarque… il y avait un évènement qu’il ne fallait surtout
pas manquer : les 5 ans de la reconnaissance officielle de l’association “Le M.U.R.” qui pour fêter cet événement,
offrait au cœur de Paris, du 08 au 11 novembre dernier à l’Espace d'Animation des Blancs Manteaux , une
exposition vivante, évolutive et entêtante.
L’événement regroupait plus de 50 artistes urbains
qui ont pu investir ce lieu et l’utiliser comme atelier afin de nous faire
découvrir leurs dernières créations : plaisir des yeux intense pour un
concentré d’art contemporain aux facettes multiples.
© Les Garçons aux Foulards |
Une ballade étonnante et revigorante notamment
grâce aux performances live des graffeurs présents, organisées chaque jour,
effaçant certaines œuvres pour laisser place à de nouvelles. Un spectacle vivant
délivrant un regard innovant sur la création artistique. Ajoutez enfin à cette
atmosphère créative un soupçon de groove, ô combien délectable grâce au très
bon son de DJ Voodoöo armé de
ses vinyles, et vous vivrez un moment
incroyable.
Modulable, Urbain, Réactif, un musé à
ciel ouvert
L'association le
M.U.R. (Modulable,
Urbain, Réactif) fondée il y a bientôt 10 ans autour de l’artiste Jean Faucheur, promeut l’art
contemporain et plus particulièrement l’art
urbain. Tous les 15 jours un artiste de street art a carte blanche pour
investir avec l’une de ses œuvres, un ancien panneau publicitaire de 3m x 8m.
Chaque œuvre éphémère est systématiquement recouverte par celle qui lui
succède. Situé à l’angle de la rue Saint
Maur et de la rue Oberkampf, le M.U.R se dresse fièrement devant les badauds,
qui chanceux assistent parfois à la création en live.
Là, soudain pris d’un épouvantable regret, vous vous
demandez comment vous avez pu manquer un évènement pareil… nulle panique, il
vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous et de vous laissez aller au
plaisir d’en découvrir les photographies.
Performance live de Macay
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
A travers ses
compositions la graffeur Macay tente
de représenter les couleurs de la nature dans la ville. Sous l’influence de la
musique électronique et l’esthétisme des années 50, elle crée un microcosme
pour remplir les rues de créatures hybrides dans des cadres naturels. Son
approche du collage se concentre sur des paysages magiques combinés avec des personnages
surréalistes et des modèles répétitifs, tous unis par la nature.
Performance live d'Alber
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
Alber est un artiste au style technique et exigeant. Ce personnage,
souvent illustré dans son oeuvre nous observe avec un regard défiant… une
affirmation hautaine d’une supériorité sur l’autre. L’émotion subtile qui se
dégage de ce dernier est sujette à un jeu de regard entre celui qui observe et
celui qui est observé…
Toiles de Sixo
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
A l’origine illustrateur, Sixo
pratique également depuis une dizaine d’année l’affichage ainsi que le
graffiti. Son style graphique s’inspire essentiellement de la bande dessinée et
plus précisément de la BD américaine des années 80.
© Les Garçons aux Foulards |
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
Il aborde des thèmes tirés de l'imagerie des années 30 à 70, ou bien utilise des images banales dont il se ré-approprie la signification. Ses collages représentent des anonymes qui vont à l’encontre des archétypes esthétiques véhiculés par le monde d’aujourd’hui. Il essaye de provoquer et de déranger les passants peu habitués par cette approche qui va à l’encontre des codes visuels intrinsèques à la société de consommation.
Aperçu du stand de YZ
YZ (« eyes »), c’est
un oeil, avant tout. Une artiste guidée par une envie d’humanité à travers une
esthétique intemporelle. Dans la rue, la figure humaine et son lieu de vie
restent le thème central de son travail. YZ tente ainsi de situer la place des
êtres dans notre société. Sans artifice, elle peint, colle et bombe tant des
figures féminines des années 1900, qu’un visage logotypique qui toise le
passant, ou des portraits percutants qui font sens dans la lutte contre
l’esclavage et pour les droits civiques.
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
Tableau d’Ella & Pitr
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
Ella & Pitr sont deux artistes
plasticiens qui forment le couple des Papiers Peintres. Leurs
outils : de l’encre de chine, du papier, de la colle et une échelle. Ella
& Pitr oscillent entre l'éphémère (collages autorisés ou pas dans les rues
de la planète) et la pérennité (expositions en galeries et musées). Préparant à
l'avance leurs affiches ils les collent partout où cela leur chante, redonnant
vie aux murs oubliés. Ils dessinent des colosses ensommeillés, de gros oiseaux
aux ailes lourdes, des ramasse-poussière, des mangeurs d'enfants, des tas de
pierres, des chaises ou des troncs calcinés. Parfois, ils suggèrent aux
passants de se photographier devant de grandes affiches qui figurent des cadres
de tableaux et de leur envoyer leurs contributions ; plus de 1000 ont
ainsi été déjà mises en ligne sur leur site.
Etiquette de Paella Chimicos
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
Michel Palacios, dit Paella
Chimicos (anagramme de son nom) fait parti du collectif du
« Frigo ». Il mène de concert une activité d'affichiste commentateur
de l'actualité et de plasticien en proie aux pérégrinations de ses personnages
à tête de spirale sur fond de recherche picturale quasi fondamentale. Au fil
des séries, ses personnages vont se déployer sur les murs des galeries et de la
ville. Les textes qui contournent ses compositions évoquent l'enfermement dans
un mouvement circulaire de la réflexion pourtant imposée avec humour. Début
2000 il devient Paella et initie un travail où l'image et le texte se côtoient,
toutefois l'interprétation de chacun dépend de l'autre, dans un rapport
différent de celui de l'illustration.
© Les Garçons aux Foulards |
« Mosko
et associés » portent bien leur nom. Ces deux complices du pochoir,
Michel Allemand et Gérard Laux sont des vieux potes de travail, de peinture,
de vie, qui sans façon depuis près de quinze ans recouvrent les murs parisiens
de leurs animaux multicolores. Le message est simple : « on veut du beau,
de la gaieté, de la vie, là où il y a du laid, du sombre, des ruines. Et les
ruines ils connaissent puisqu'ils viennent du quartier "rénové" de la
Moskowa. Donc Mosko...Associés, parce qu'ils travaillent en bande, souvent avec
d'autres artistes, comme Jérôme Mesnager, Nemo ou Hondo. »
Toile faite en
live par Shaka
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
Shaka - Marchal Mithouard - est
un artiste plasticien qui intègre de façon unique la 3D dans son œuvre. Il
utilise un procédé qui lui permet de sculpter directement sur la toile. Ses
scènes théâtrales dépassent l’espace littéral de l‘oeuvre pour créer une
passerelle avec le lieu dans lequel nous sommes.
Toile réalisée par Tank
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
*Tank exposera à la galerie MathGoth au 32 rue Rodier dans le 9ème du 13 au 16 décembre 2012
La trace immémorielle des fréquences sur toile
constitue le trait même de Tank, sa
signature. Travaillant ses toiles comme des partitions, depuis la création et
l’écoute de sa propre musique électronique, il crée l’espace de l’image
acoustique.
Fresque en couleur
(plaque en email RATP) de Nasty
© Mlle Di pour Les Garçons aux Foulards |
© Les Garçons aux Foulards |
Nasty est une référence incontournable du graffiti parisien. Il
se distingue en peignant des fresques en couleur sur les métros. Dans ses
expositions, il met en scène les fameuses plaques en émail de la RATP dont il
s'empare depuis plus de 10 ans. Il utilise aussi les plans du métro et perpétue
ainsi l'esprit originel du graffiti.
Depuis cette année, de nouveaux M.U.R. ont vu le jour : quai François Mauriac (Paris XIIIe) en juillet, mais aussi en
Normandie, sur la plage d'Arromanches,
début juin, et à Marseille en
septembre. Le Street Art a de beaux jours devant lui, pour notre plus grand
plaisir !
Enfin, à ne surtout pas louper, l’artiste Ben recouvrira le
M.U.R. le samedi
15 décembre prochain, alors rendez-vous angle rue Oberkampf et rue Saint-Maur
pour une session très (Street)-Arty !
Mlle Di
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