Il est des voyages que l’on
attend de faire depuis longtemps, nourri au fil des mois, des années, d’images,
de fantasmes colorées et chatoyants. Le
sud de la France, terre infinie chargée d’ocres, de rouges et de terre de
sienne en fait partie, et chaque nouveau séjour dans l’une de ses villes gorgée
de soleil et d’azur est une découverte, une invitation au voyage -
physique et spirituel. C’est au détour d’une escapade dans la très catalane
ville de Montpellier, que nous avons
eu la chance de faire notre première rencontre de la Camargue.
Terre isolée, sauvage, presque reclus, entre étangs, rizières,
salines et vignobles des Sables, tout n’y est que mystère. Des taureaux
sauvages, aux mas et ses chevaux blancs, c’est tout un monde onirique qui
s’offre à nous. Odeurs d’herbes folles, contrastes intense de vert et de bleu,
cheveux au vent et multiples rangs de pierre pour des virées montées à dos de
chevaux Camarguais jusqu’aux portes de l’immaculée Sainte Marie de la Mer. Village célébré pour ses multiples saintes
depuis l’époque Médiévale, escale incontournable pour tous les pèlerins de
Saint Jacques de Compostelle, il est aujourd’hui le rendez-vous d’une nouvelle Bohème, venue célébrer plusieurs fois
l’an la Sainte Patronne des Gitans,
Sainte Sara en sa crypte Romane.
Et quelle découverte, quelle
sensation que de descendre de quelques marches dans la crypte obscure de
l’église romane, scintillante de centaines de luminions allumés par les fidèles
ou les touristes de passage et de flâner,
nus pieds, dans les ruelles blanches de chaux aux portes colorées de vert
pâle et de bleu profond avant de tomber nez-à-nez face aux sublimes taureaux de Camargue, traversant la ville de l’arène à
leur manade, entourés des Gardians montés à cheval – merveilleux cliché tout
droit sortit d’un film des années 50 qui m’a suivit tout au long de cette
journée.
Coté look, le cœur vibrant,
nourri de cet imaginaire fantasmagorique, l’envie
d’accumuler les bijoux, les bracelets, les couleurs et les tissus légers et
confortables est venue d’elle même.
© Les Garçons aux Foulards - OOTD - Camargue |
Chinos Slim clair Zara,
base masculine ultra facile servant d’élément sage pour mettre en valeur les
autres pièces d’une tenue et apporter une note classique, associé ici à une tunique fluide en sergé de coton fin Sandro. Immense col tunisien que l’on
ne souhaite que porter ouvert pour jouer sur les contrastes de la peau nue et
des multiples rangs de pierres et chaînes fines en argent.
Monomaniaque ? Totalement Addict vous avez dit ? Sans
doute oui !… Année après année, le nombre de bijoux portés, associés, ne
cesse d’augmenter ; racontant chacun un souvenir, un voyage, un cadeau.
Des multiples chaînes et pendentifs Corpus Christi que je collectionne amoureusement
et qui ne quittent jamais mon cou, aux colliers en perles de rocailles indiennes et soie orange chinés à Lisbonne, à celui en onyx noir rapporté d’un séjour à Madrid, en passant par mes Labradorites et Pierres de Lune porte bonheur signés Taylor Wave et réalisés en
Inde, c’est finalement toujours autour des couleurs grises, argent et
noires, juste soulignés de détails or que l’histoire se raconte ; mettant
en avant ce jour là l’une de mes pièces préférées – mon collier messager Ehawee.
© Les Garçons aux Foulards - OOTD - Camargue |
Histoire d’une rencontre il y a
quelques années de cela, de sa jeune et talentueuse
créatrice Somya Aljamali, qui venait de lancer sa collection de bijoux porte bonheur, pour laquelle nous étions
totalement tombé amoureux. Amulette en cuir cousue main, apposée sur un lien
tressé ou une rangée de pierres semi-précieuses, elle protège un flacon enfermant
en son sain un message de paix calligraphié, toujours différent, à porter
contre sa peau, exactement sur le plexus solaire, comme un précieux talisman.
Depuis Ehawee
a grandit, murit et a ouvert sa première boutique au cœur du vieux
Montpellier, à l’ombre de Saint Roch, saint patron de la jolie ville
ensoleillée, rue du Plan d’Agde, ou elle expose ses trouvailles venant des
quatre coins du monde - bijoux en pierres semi-précieuses chinées en Asie,
sublimes tapis Beni Ourain tissés à la main apportés des montagnes de l’Atlas,
ou objets artisanaux réalisés par des tribus Indiennes d’Amérique, Somya
décline son univers bohème, chic et
coloré entre ses collections de bijoux et objets de décoration du monde.
Impossible de résister, et c’est paré d’un collier
Navajo en perle de rocaille turquoise et soie rouge Shashi
porté en bracelet multi rang que je suis reparti.
Toujours une histoire d’or, de gris et d’argent, il est venu tenir compagnie à mes autres bijoux fétiches. Fil de soie tressé de perles d’argent déniché rue de Sévigné chez Gag&Lou, jonc en vermeil clouté trouvé lors d’une expédition shopping chez Hod, lien en argent Dinh Van m’emmenottant à une très jolie rencontre amicale, et délicat et poétique fil d’argent gravé de l’atelier parisien Serge Thoraval, nous invitant à un moment d’onirisme « S’asseoir et regarder le ciel » que nous ne prenons plus suffisamment le temps de faire.
Nus pieds dans la vieille ville
et sur le sable presque noir de Sainte Marie de la Mer, c’est tout de même
chaussé et plutôt coloré que de Montpellier le voyage a commencé. Il est
pourtant bien rare que vous me voyez ici en basket et autre chaussure de sport,
mais je dois avouer avoir totalement succombé (et oui, moi aussi) à la running version ultra pop Roshe
Flyknit Nike. Blanc, vert d’eau
et virgule jaune fluo, la couleur prends tout son sens sous le soleil
Méditerranéen.
© Les Garçons aux Foulards - Nike Roshe Flyknit |
L’autre note couleur vient des lunettes de soleil polarisées.
Totalement Addict depuis l’année dernière à cette idée ultra métallisée,
j’alterne selon les looks entre verre rouge, jaune, bleu et argent. Monture
façon corne et verre turquoise métallisé, c’est aujourd’hui le petit coup
de cœur H&M de la saison.
© Les Garçons aux Foulards - Solaires H&M |
A.
*Maille en cachemire Printemps porté sur les épaules
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