120
ans et pas une ride ! C’est du moins ce que nous prouve une fois de
plus le chausseur Bata qui lance pour cet hiver une première collaboration
avec le créateur de soulier Florian Wernert. Déjà supporter de la création
française avec l’organisation depuis plus de huit ans du concours Bata Jeune
Création élisant tous les ans un jeune désigner et produisant une petite
collection de celui-ci, Bata passe à la vitesse supérieure cette saison en
signant à deux mains une collection capsule évènementielle 100%
masculine ! L’occasion était rêvé pour nous de pouvoir vous parler de
ce créateur, véritable coup de cœur, dont les collections de souliers, à
l’élégance intemporelle, nous séduisent depuis plusieurs saisons, et avoir
l’occasion de réaliser une mini interview à dimension humaine ou le
jeune créateur parisien nous explique d’avantage son parcours mais aussi le
plaisir de cette rencontre professionnelle avec le groupe Bata.
Fruit
de la rencontre entre Florian Wernert et l’équipe française de Bata en 2006
lors du concours des jeunes créateurs qu’organise l’enseigne chaque année,
Florian Wernert s’est fait remarquer obtenant la 3ème place ; l’idée
d’une collection a muri durant plus de six années de confiance respective,
années durant lesquelles Florian Wernert a poursuivi sa formation de styliste
au sein de l’institut Colbert puis du CFPIC avant de signer ses propres
collections de souliers, mais également d’être consultant style pour de
nombreuses maisons de mode voulant s’orienter vers des segments chaussures plus
élaborées.
Ainsi,
à l’occasion de son 120ème anniversaire,
BATA a fait appel au créateur Florian Wernert pour réaliser une collection
capsule de souliers à la fois chic, sobre et élégante.
Composée
de 3 modèles distincts (une paire de richelieu,
des derbies semi montantes et une paire de sneakers hautes) aux noms
évoquant les parcs chers au créateur - Tuileries,
Luxembourg, Buttes Chaumont, la collection Florian Wernert pour Bata est
une capsule aux accents définitivement parisiens. Exprimant chacun une vision
du style a la française, à la fois simple, chic et décontracté, les modèles
sont inspirés par l’univers du surréalisme et de l’élégance décalée des films de Jacques Tati, du graphisme des années 50 et de l’ambiance des cafés parisiens.
© Camille Verrier - Florian Wernert pour Bata |
L’apparente
simplicité formelle découvre le soin du
détail apporté à chaque modèle, dans leur construction, le choix des
peaux, les nuances de coloris. Les veaux
lisses aux couleurs nettes (noir, marine, cognac) côtoient les nubucks au toucher souple dans des
coloris chauds de terre brûlée et d’ardoise, au traité spazzolato pour un
effet vieilli; enfin les veaux velours dans des nuances complémentaires
ajoutent de la matité et du contraste dans les jeux de construction. Enfin, le bleu marine intervient comme la
signature visuelle de cette collection, présent sur l’ensemble des modèles, à
la fois pour l’intérieur de tous les modèles mais également sur la baguette
arrière des derbies et richelieu.
© Camille Verrier - Florian Wernert pour Bata |
Véritable
petit évènement dans le monde de la chaussure homme par l’association de deux
univers et savoir faire respectif pour une collection de grande qualité Made in
Italy mais qui a su rester accessible au plus grand nombre ( avec des tarifs
allant de
99€
et 109€).
Un
travail proche par beaucoup de points des collections de souliers en propres du
créateur français qui s’est prêté avec joie au jeu de l’interview et a répondu à quelques unes de nos questions.
A - Comment s’est décidée
votre collaboration avec Bata ?
FW - C’est
avant tout une histoire d’amitié qui s’est tissée au fil des ans. Je collabore
avec Bata France depuis 2008, mais dans l’ombre… je suis devenu très proche
avec beaucoup de personnes de l’équipe. En Janvier 2012, Marie-Hélène Stra la
directrice des achats m’a évoqué l’idée de mettre pour une fois l’homme à
l’honneur, elle connait bien mon univers, mon style, elle me suit depuis mes
débuts dans la chaussure; elle connait ma passion pour la mode masculine mais
aussi Paris. Je crois qu’elle avait envie de partager cela avec le plus grand
nombre. L’idée a germé rapidement, nous en avons beaucoup parlé. Dès le mois de
mars 2012 je lui faisais mes premières propositions de croquis, de matières, de
couleurs…
A - L’exercice de la
création pour une plus grande distribution est-il périlleux, ou du moins
différent de votre travail habituel de création ?
FW - L’exercice
était d’autant moins périlleux que Bata a mis à disposition les moyens
nécessaires pour me permettre de ne surtout pas transiger avec la qualité des
matériaux et la fabrication. J’ai moi-même choisi l’usine dans les environs de
Vérone en Italie, de même que j’ai choisi les peaux et différents composants.
Ensuite, c’est Bata qui se charge de la production et de la commercialisation
via son réseau de magasins. Ce contexte est idéal pour un créateur.
D’autre part, Bata m’a donné carte blanche pour tout ce qui
entoure la collection, tel que le packaging que j’ai entièrement pensé ou
encore les visuels du catalogue. Bata m’a permis de vraiment mettre en œuvre
mon univers, ainsi j’ai demandé à des amis de participer à l’aventure, Camille
Verrier, une amie photographe de talent, a mis en image la collection tandis
que Vincent Schoepfer avait en charge le stylisme, Frédéric Deverchère, l’un de
mes meilleurs amis, s’est occupé du graphisme… comme j’en ai l’habitude j’ai
travaillé avec ma petite bande d’ami(e)s…
A - Peut-on parler d’une
synthèse de votre style en quelques modèles ?
FW - Il
s’agit effectivement d’une synthèse de mon travail, c’était d’ailleurs mon
cahier des charges… je devais réinterpréter les 3 produits par lesquels j’ai
commencé à me faire connaître avec les éléments qui dans mes collections
interviennent comme autant de signatures : les jeux d’asymétrie, de
superpositions, les contrastes de matières, l’omniprésence du bleu, les
coutures invisibles…
A - Qu’avez vous retiré de
cette aventure ? Et seriez-vous partant à l’idée de la recommencer ?
FW - Cette
collaboration m’a beaucoup appris car avec le soutien d’une grande enseigne
telle que Bata, on vous accueille les bras ouverts, c’est la garantie d’une
importante commande. C’est justement à ce sujet que j’ai réalisé l’importance
des économies d’échelles et surtout celle d’être à la fois producteur et
distributeur, ce qui là encore (en supprimant un intermédiaire) permet de
baisser les prix de ventes public… cela a été extrêmement instructif.
Cette collaboration entre Bata et moi est exceptionnelle, et
nous l’avons toujours voulu ainsi, cette collaboration est un moment rare
mêlant vie professionnelle et personnelle, je ne pense pas que cela puisse se
reproduire dans les mêmes conditions… En revanche, je travaille sur d’autres
projets qui comme avec Bata me permettent de mettre en œuvre l’ensemble de mon
univers et savoir-faire qui vont bien au-delà de la chaussure.
Alors
vite, sans plus tarder, direction la boutique Bata
la plus près de chez soi pour découvrir en exclusivité la toute nouvelle collection
Florian Wernert ! ;-)
A.
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